W.O.A WACKEN OPEN AIR (de) - Wacken (05-06-07/08/04)
Date du Festival : Du 5 au 7 août 2004
Lieu du Festival : Allemagne
Et c’est reparti pour un tour, le quinzième en l’occurrence pour LE festival Metal par excellence, je veux parler du grand Wacken bien entendu ! Ca fait déjà la troisième année consécutive que je parcoure les 1000 km séparant Paris de ce petit village situé au Nord d’Hambourg pour y planter ma tente, insignifiante au milieu des dizaines de milliers d’autres qui vont joncher le site pendant au moins trois jours.
***** premier jour *****
Une fois n’est pas coutume, on arrive seulement quelques heures avant le début des hostilités, juste à l’heure pour retirer nos pass backstage, ce qui pour compenser l’état de fatigue intense accumulé pendant le trajet, aura au moins le mérite de nous éviter l’interminable périple de l’année dernière, sous le cagnard qui s’annonce encore de la partie cette année (mieux vaut cela que le déluge !). Une bonne occasion aussi de retrouver dès notre arrivée toute la troupe de franchouillards que l’on connaît bien ! Après cela, l’installation de rigueur, repérage de notre position (précaution vitale pour retrouver sa tente en pleine nuit, même si cela ne suffit pas toujours), une bonne douche (paraît qu’un vrai metalleux ne prend pas de douche mais perso je m’en fous, j’aime pas le Metal !), un peu de bonne musique pour annoncer la couleur aux voisins (John Zorn à plein volume en plein camping Metal, y a que ça de vrai), et direction le site, qui n’a guère changé depuis l’année dernière, toujours aussi gigantesque, ça c’est certain, malheur donc à ceux qui n’ont pas emmené de bonnes chaussures. Je signalerai seulement la Wet Stage, la plus petite des quatre scènes et la seule située sous une tente, qui a changé de côté et se trouve donc maintenant tout à gauche du site, loin des Party Stage, Black Metal Stage et True Metal Stage. Mais pas assez loin et il faut toujours se trouver à l’intérieur de la tente, là où il fait très très chaud, pour profiter du son sans être dérangé par celui des grandes scènes.
Avant le début des concerts et après avoir fait un rapide tour du site, je prend le temps de faire un premier passage à l’espace presse, où j’ai le bonheur de tomber sur une conférence de presse de Motörhead, qui joue deux heures plus tard. Sympa, mais le légendaire Lemmy me laisse une impression bizarre de vieux pantin fatigué, ce qui n’est guère rassurant pour sa prestation à venir. Je suis plutôt fan de Motörhead et n’ayant jamais vu le groupe en live, sa présence cette année à Wacken est une de mes principales attentes musicales !
Le festival débute donc à 18h, avec un vieux groupe, ZODIAC MINDWARP qui donne dans un Heavy Rock sans personnalité, pas foncièrement mauvais mais anecdotique et dont je ne retiendrai que la reprise d’Alice Cooper « Feed My Frankestein ». Une première bonne occasion de m’adosser sur un des nombreux bars et de m’enquiller bières sur bières (pas donnée, 3 euros les 40 cl, mais quand on a soif…). Avec la fatigue du trajet, je vous laisse imaginer l’effet bombe atomique dans ma tête… (3/10)
C’est déjà l’heure de MOTORHEAD et pour l’occasion, je me rapproche de la scène, me retrouvant au milieu d’un énorme nuage de poussière et d’une tribu de survoltés : c’est qu’il y a énormément de monde dès ce premier jour, encore plus que les années précédentes dirait-on ! Motörhead va nous livrer un excellent show qui aura comme seul défaut d’être bien trop court. Je suis loin de connaître toute la discographie du groupe mais fort heureusement les piliers du rock bruyant ne vont pas être avares en classiques avec, dans le désordre, « No Class », « Metropolis », « Civil War », « Sacrifice », « God Saves The Queen », « Overkill » et « Ace Of Spades »… Ce qui m’aura occasionné une bonne dose de bonheur, mais quelle frustration quand le groupe quitte la scène au bout d’une petite heure ! (8/10)
Ca va être au tour de BOHSE ONKELZ mais autant vous dire de suite que je n’ai rien à dire sur ce groupe… Mon état d’ébriété déjà bien avancé à ce moment m’ayant ôté toute motivation pour assister à ce concert, je préfère rejoindre les festivités de quelques amis français dans le camping, position de laquelle on entendra d’ailleurs très (trop) bien le punk rock allemand déversé par les stars de la soirée. Et ils vont jouer longtemps les bougres : 2h30 après, quand on revient sur le site pour finir la soirée, eux finissent tout juste leur set ! (2/10)
S’en est suivi un retour à la tente pour moi plus long et mouvementé que jamais, abondamment fourni en joyeuses rencontres (j’avais décidé de faire connaissance avec tout Wacken). Et alors que je me trouve enfin sur le bon chemin, il me prend l’idée saugrenue de jouer au casse-cou en sautant un fossé rempli d’immondices divers… J’ai évité par chance le grand plongeon mais par contre une mauvaise réception va me faire boiter toute une partie de la journée suivante, ce qui n’est pas trop pratique à vivre à Wacken. Enfin arrivé au camping, je ne manque pas de réveiller mes chers compagnons et de faire connaissance avec les voisins teutons avant de m’écrouler comme un mort sur mon matelas… Hihi ! Sans aucun doute ma plus belle soirée en trois Wacken !
***** Second jour *****
Comme d’hab à Wacken, peu importe ce qu’on a fait la veille, on est toujours réveillé tôt par le soleil qui cogne fort dès 8h / 9h le matin… Pas très grave : on n’a pas fait mille bornes pour faire la sieste non plus, et puis la journée s’annonce excitante ! A noter que dans notre partie du camping, pas mal de voitures ont disparu, et qu’on peut alors se rendre à quel point Böhse Onkel a attiré de monde…
Me voilà donc dès 11h devant la Black Stage pour assister au show de ORPHANAGE, qui constituera, autant vous l’annoncer de suite, l’une de mes plus intéressantes découvertes de ce Wacken 2004 ! Le groupe pratique un Metal symphonique à deux voix, alternant entre parties puissantes et entraînantes menées par un chanteur enjoué et charismatique, et d’autres beaucoup plus calmes où la voix de la chanteuse fait merveille. Rien à redire, ce n’est pas du Brutal Death mais pourtant ça réveille bien ! (9/10)
Malheureusement, PARAGON sur la True Metal Stage va limite me démoraliser avec son « True Heavy Metal », fade copie de plein de groupes dont je ne suis déjà pas forcément très fan. Bref, c’est efficace le temps d’un morceau et après, c’est chiant à mourir… Je suis resté quatre morceaux et me suis enfui au moment où l’idée de m’ouvrir les veines me traversait l’esprit (4/10)
Quelques Smirnoff Ice plus tard, c’est l’heure de CATHEDRAL, un de ces groupes que j’apprécie depuis longtemps sur album et qu’il me tardait de découvrir sur scène. Dans l’ensemble, je ne vais pas être déçu, même si les parties purement doom en plein cagnard ont un peu de mal à me toucher ! Mais Cathedral a plus d’un tour dans son catalogue et nous sort un set très représentatif de ses différentes périodes, n’oubliant donc pas ses compos les plus rock’n’roll, elles très entraînantes ! Mention spéciale à « Hopkins », jouée en final et qui va me trotter dans la tête pendant le reste de la journée ! (8/10)
Après une pause détente comme je vais m’en accorder beaucoup au cours de ces trois jours, je vais faire un tour sous la Wet Stage pour assister à la seconde partie du show de ARTEFACT, ce fameux unique groupe à représenter notre pays cette année et dont je n’avais jusque-là jamais entendu parler. Eh bien c’est une très bonne surprise ! La formation niçoise pratique un Heavy Black Metal mélodique et accrocheur, et surtout fait preuve d’une bonne maîtrise scénique qui convaincra sans problème le public présent, apparemment surtout composé de français. à artefact.ht.st (8/10)
Le programme de ce second jour enchaîne les groupes intéressants pour moi puisque c’est maintenant au tour de ARCH ENEMY de faire headbanguer la plus grande fosse d’Europe. Un objectif que les suédois et leur chanteuse allemande toujours aussi convaincante vont remplir allégrement. Que des tubes au programme : en trois quart d’heure, on n’aura pas une seconde pour s’ennuyer ! (9/10)
Après une nouvelle pause, courte celle-ci, je passe voir la fin de BRAINSTORM, sans trop y croire après avoir constaté l’effet qu’a eu sur moi un groupe comme Paragon… Eh bien j’aurais eu tort de ne pas lui avoir donné sa chance car Brainstorm, c’est deux ou trois divisions au-dessus de Paragon : nettement moins banal, plus varié, mais surtout emmené par un chanteur absolument génial qui va à lui seul retenir toute mon attention, par sa voix magnifique et son charisme jamais mis à mal ! (8/10)
Ensuite c’est un peu le quart d’heure de blagues. Je fais d’abord un tour vers la Party Stage de laquelle SATAN et son chanteur horripilant vont me faire fuir au quart de tour. (1/10)
Je passe ensuite sur la Black Stage par simple curiosité pour y voir MAYHEM qui s’avèrera à mon goût une belle catastrophe. En tout cas, c’est pittoresque : quand j’arrive, Maniac le fameux chanteur au visage peinturluré en blanc, a une main complètement ensanglantée apparemment parce qu’il vient de se l’ouvrir sur scène (!!!), beugle comme un porc avant de lancer dans le public justement une des têtes de porc qui jonchaient la scène… N’importe quoi, et surtout musicalement en fait, allez hop ! C’est l’heure d’une tournée de Smirnoff ! (1/10)
Puis vient le tour de GRAVE DIGGER qui va relativement me décevoir. Sans être un très grand fan de son Heavy à refrains grandiloquents, j’aime bien le seul album que je connais du groupe, « Tunes Of War »… Mais là, une heure quinze, il faut croire que c’est trop pour moi, surtout que je vais trouver une partie de la set-list trop molle, en tout cas pas conforme à l’image que je me faisais de leurs compos… Ca m’a rappelé l’effet Running Wild l’année dernière en fait : je m’attendais à bien m’éclater tout du long et finalement, mon enthousiasme était très variable selon les morceaux. Enfin, n’exagérons rien, ce n’est objectivement pas dégueu quand même… Disons que c’est ciblé pour les fans purs et durs du style, et dieu sait qu’il y en a à Wacken ! (6/10)
Commençant à être bien fatigué, je me sens à peine motivé pour aller voir MISERY INDEX sous la tente, pourtant un des groupes les plus intéressants pour moi, car représentant la scène Brutal Death et puis, il s’agit quand même des anciens membres de Dying Fetus !!! Je n’assiste donc qu’à la seconde partie et même moins car le groupe va sortir de scène bien avant l’horaire prévu… Dommage car leurs compos très brutales et peu avares en cassures de rythmes, même ne bénéficiant que de conditions sonores moyennes, auront constitué un vrai bol d’air pour moi à ce moment de la journée ! (7/10)
Mon coup de barre ne voulant toujours pas passer, je vais continuer à feignanter un peu et vais louper la première demi-heure du concert de DIO… Peu grave, je l’ai déjà vu et il me restera une heure entière pour l’apprécier. Un show excellentissime du reste, une preuve quasi irréfutable du talent immense de ce chanteur. Toutes les compos font mouche, même pour moi qui ne connais pas sa carrière. J’ai quand même compris qu’il avait glissé au moins un morceau de Rainbow dans la set-list. Quelle voix ! Chapeau bas Monsieur ! (9/10)
Encore un peu de glandage dans l’espace presse (je ne suis plus à ça près) et je m’en vais voir DESTRUCTION pendant leur dernière demi-heure sur la True Metal Stage. Je n’ai rien à en dire, ça a beau bien savater, je suis resté complètement hermétique à leurs compos et j’ai fini par assister à leur show un peu comme si j’étais absent. Paraît-il qu’il y a eu des invités prestigieux à la fin, eh bien pour vous dire à quel point j’étais captivé : je suis resté jusqu’à la fin et n’ai rien remarqué de spécial !!! ahahah ! J’aurais mieux fait d’aller voir Elaikelaiset sur la Party Stage, car ça avait au moins l’air d’être festif ! (5/10)
Mais le pire est à venir avec DORO qui débarque sur scène avec un orchestre et Blaze Bailey en special guest, tout ça pour nous massacrer quelques classiques du Metal, avec entre autres « Man On The Edge », « The Trooper » et un « Breaking The Law » bidonnant ou consternant, selon le degré d’humour de celui qui vous racontera le concert. Ah ! N’oublions pas quelques ballades mièvres issues du répertoire de la célèbre chanteuse allemande… Bon allez, j’arrête là ! (4/10)
Après une longue attente qui va avoir raison de mes dernières forces, Doro revient avec son groupe d’origine, WARLOCK, reformé pour l’occasion. Je trouve les deux premiers morceaux sympas, mais ça n’a pas suffi à me réveiller et je me suis empressé d’aller m’étaler dans un canapé de l’espace presse où je me suis profondément endormi pendant presque une heure ! (6/10)
C’est donc tout frais que je reviens sur le champ de bataille pour assister au dernier show de la journée, celui d’AMON AMARTH commencé peu avant mon arrivée ! Eh bien cette prestation va me filer une bonne petite claque, bien que je ne connaisse pas le groupe sur album. Les compos sont variées et puissantes, elles alternent passages lourds et virulents avec un bonheur égal… Une excellente façon de terminer cette journée ! (8/10)
Après ça, on traîne un peu en backstage : on fait la fête ? on fait pas la fête ? Finalement, on va se boire un café (si si !) puis je rentre sagement à ma tente, hyper en forme (je ne bois pas souvent de café alors forcément, ça me fait de l’effet !) et dépité me met à gueuler « I waaaaaant tooooo driiiiiink »… Mais bon, on est dans le camping des pantouflards : pas de fêtards, tout le monde dort, c’est triste !
***** Troisième jour *****
C’est donc relativement frais que je me réveille pour ce dernier jour qui s’annonce plus fade que le précédent. Mais bon, c’est déjà presque fini, il faut positiver nom de nom !!!
Et quoi de mieux pour positiver qu’une claque magistrale pour commencer la journée ? C’est en tout cas ce que va nous réserver DEATH ANGEL… Oulala mes amis, ça c’est un groupe qui sait y faire : plus rien à voir avec ce show banal que j’avais vu lors du Dynamo 2002. Death Angel pratique un Heavy Thrash faisant fi de tous poncifs, très personnel donc, interprété de façon impeccable et enjouée. J’ai notamment adoré les solos de guitare, les nombreuses variations de rythmes et d’ambiances et les passages virulents d’une grande efficacité ! (9/10)
Je vais pourtant laisser retomber la pression et ne vais assister qu’aux tous derniers morceaux de UNLEASHED sur la Black Stage, à cause du fait que ces derniers vont quitter la scène bien avant la fin du temps qui était imparti. Dommage, ce que j’en ai vu avait l’air assez accrocheur, un Death tantôt brutal tantôt lourd. (7/10)
Entraîné dans mon élan je file donc voir la fin de EKTOMORF sur la Party Stage, un groupe bien énergique aussi, avec un chanteur au style plutôt Hardcore… Ca se laisse suivre sans problème ! (7/10)
Pas trop de répit puisqu’il est temps pour moi de découvrir un grand du Metal sur scène : ANTHRAX… Qui va me laisser une impression en demi-teinte : certes c’est carré, ça s’écoute bien, le chanteur a la patate mais il n’y a rien qui va véritablement me scotcher, et surtout je suis déçu qu’il n’ait joué aucun extrait de « Stomp 442 », le seul album que je connaisse du groupe, et que de plus j’apprécie assez bien ! Ah sinon, je n’ai pas du tout aimé la reprise d’ « Antisocial » ! (7/10)
Enfin le tour du groupe que j’attend comme mon sauveur ici, CANNIBAL CORPSE. C’est vrai que je l’ai vu de nombreuses fois ces dernières années mais au moins c’est une valeur sûre en terme de qualité et de brutalité. Finalement, j’ai nettement moins accroché que lors du récent Waldrock, mais comme d’habitude j’ai au moins passé un bon moment. Le groupe est censuré de manière radicale en Allemagne et n’a pas le droit de jouer des morceaux de ses premiers albums, et Corpsegrinder ne va pas se faire prier pour dénoncer cette injustice à plusieurs reprises entre les morceaux. Niveau set-list, ça change donc un peu, on n’a pas eu nos habituels « Skull Full Of Maggots » et « Hammer Smashed Face », mais au final, avouons que ça ne change pas grand chose, Cannibal Corpse ayant bien d’autres bonnes boucheries dans son sac ! (8/10)
Notez que j’ai un peu coupé le set des américains avec celui d’AFTER FOREVER, le temps de deux morceaux, qui ne m’auront pas convaincu plus que ça. (6/10)
C’est maintenant au tour de NEVERMORE sur la True Metal Stage, qui va donner un bon set malgré un son plus que moyen de là où j’étais placé. Pendant une heure, le groupe passera en revue toute sa discographie, la set-list ne différant donc quasiment pas de celle du Waldrock. Je trouve toujours les morceaux du dernier album aussi efficaces sur scène ! (8/10)
S’ensuit une longue pause en backstage, passée en partie à discuter avec le guitariste de Raunchy, un groupe danois que je ne connais absolument pas, mais le gars est bien sympa et a plein de choses à nous apprendre sur la scène Metal danoise, sur l’histoire d’un groupe d’envergure moyenne voire petite, signé sur un label aussi gros que Nuclear Blast. Bref, c’est intéressant et en plus, monsieur est fan de Gojira, alors évidemment… C’est à peu près à ce moment-là que je commence à laisser de côté Smirnoff Ice et bières pour m’entamer sévèrement à la Vodka Redbull, un cocktail sympa à première vue mais dont l’abus va finalement me gâcher une partie de la soirée…
Pour l’instant, je suis encore très en forme et je m’en vais voir HELLOWEEN pour la première fois sur scène. Comme une grande partie de metalleux un tant soit peu cultivés, je possède les trois premiers albums, que je n’ai jamais détestés du reste, même si ça fait un moment qu’ils prennent la poussière chez moi… Ca tombe bien, le groupe va en jouer un bon paquet ce soir. De “Keeper Of The Seven Key” à “Dr Stein”, en passant par “Starlight”, “How Many Tears” et “Future World”, on aura été servi… Surtout que sur les deux derniers cités, Kaï Hansen – Ô surprise (très prévisible) - viendra s’ajouter au line-up. Bon, et est-ce que j’ai aimé ? Bah, bof bof ! C’est pas mauvais, ça passe le temps, mais je n’ai pas été convaincu plus que ça… Je connais des fans autour de moi qui ont pris leur pied en tout cas, c’est déjà ça ! (6/10)
Le temps d’un aller-retour au camping et j’arrive pour la fin de la prestation de CHILDREN OF BODOM. Ca tombe bien , je n’en demandais pas plus : les finlandais sont une valeur sûre en live mais je les ai tellement vus ces derniers temps que je finis par m’en lasser, d’autant que je n’ai jamais été très fan de leurs compos. Bon, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : ça reste un très bon groupe de scène et leur prestation de ce soir est encore une fois bien accrocheuse ! (7/10)
Après ça, on profite d’un nouveau passage en backstage pour faire connaissance avec Guillaume, guitariste d’Artefact, le groupe français qui a joué hier, qui nous raconte le parcours qui les a amenés à venir jouer ici. On apprend notamment qu’ils ont récemment signé un contrat avec un tourneur et donc qu’on devrait commencer à entendre parler d’eux prochainement, et d’autant plus s’ils gagnent le concours auquel ils ont participé lors de ce Wacken. Dans le même temps, je bois une énième vodka Redbull qui va être fatale pour mon appareil digestif puis, grâce à Guillaume, je rencontre le bassiste d’Anathema (rhaaaaaa !!!) alors que je suis dans un état de lucidité… hum euh… relatif…
Je me décide donc à aller voir SAXON qui en tant que tête d’affiche est censé jouer pendant deux heures ce soir. Si je me rappelle bien, je suis arrivé au milieu du solo de batterie, puis le groupe a enchaîné sur « The Eagle Has Landed ». Ca m’a l’air excellent, je n’ai jamais été déçu par Saxon de toute façon, mais j’ai dû mal à me concentrer sur le show, autant dire qu’à ce moment je commence un peu à ne me sentir pas trop bien, voire pas bien du tout… Je rentre m’affaler sur un canapé, espérant comme la veille que tout allait s’arranger avec une petite pause à la cool. Mouais bof… Enfin je me motive et retourne voir un peu le show des anglais, et rebelote, rentrage en backstage, discussion philosophique avec l’ami Damna alors que j’essaie de gérer la crise comme je peux… Finalement, après avoir assisté à un bien joli feu d’artifices, mes problèmes trouveront un épilogue heureux moyennant cinquante petits centimes d’euros… Enfin bref, plus de Vodka Redbull pour moi ce soir… Et je suis bien dégoûté d’avoir loupé quasiment tout Saxon (8/10)
N’empêche qu’avec toute la Redbull que j’ai ingurgitée ce soir, je vais être dans une forme olympique pendant les dix heures à venir. Ce qui tombe bien pour les concerts, qui ne se finissent que dans trois petites heures. Je me retrouve donc devant SATYRICON, un groupe de Black Metal en lequel je ne fondais pas beaucoup d’espoirs… Eh bien à mon grand bonheur, je vais être totalement captivé par ce show duquel il se dégage en permanence une ambiance sombre et prenante. J’ai trouvé du reste le chanteur assez charismatique ! Je vais également apprécier, dans une moindre mesure, la partie réservée à DARK THRONE, quand Nocturno Culto prendra le micro. Les compos sont alors plus basiques mais l’ambiance est toujours présente. Très bon moment donc ! (9/10)
Et voilà, déjà le dernier groupe de ce Wacken 2004, JBO, duquel je n’attendais pas grand chose non plus et qui va me surprendre plus qu’agréablement !! Je les avais déjà vus en 2002, mais je n’avais alors pas capté l’intérêt d’un show, certes très Metal, mais surtout entrecoupé de nombreux sketches en allemand, donc un peu dur à comprendre quand on n’est pas initié à la langue de Goethe. Eh bien cette fois, je vais vraiment m’éclater, et même parvenir à comprendre certaines situations. Je pense notamment à ce passage où le groupe reprend « Roots Bloody Roots », accompagné par un faux Luciano Pavarotti, qui se fait rappeler à l’ordre au bout d’un moment « Luciano, ici les gens veulent du Metal, pas de l’opéra… Allez prend cette guitare et envoie donc la sauce ! ». Et là, ça part sur une excellente reprise de « Highway To Hell » avec une fin jouée par un Luciano qui se traîne par terre en s’excitant sur sa guitare… Hum… Fallait être là pour comprendre ! J’ai moins apprécié la fin car contenant vraiment trop de speechs en allemand, donc je n’ai plus rien capté… Mais peu importe, rien qu’avec la première demi-heure, ce final en compagnie de JBO aura valu son pesant de cacahuètes… Bien mieux qu’Onkel Tom à mon goût ! (9/10)
Wacken 2004 est fini !! Plus vite que prévu pour nous d’ailleurs, car de retour à ma tente à 4h, décidant d’être raisonnable et de passer ma nuit à dormir pour être en forme pour le retour, quelle surprise quand je trouve nos voisins allemands qui occupent ma tente !!!! Résultat, on va discuter avec eux jusqu’au lever du jour, jusqu’à temps qu’ils partent en fait, et moi, encore sous l’effet Redbull et n’ayant toujours pas envie de dormir, je décide de réveiller tout le monde, remballer les affaires et partir sur le champ… Ah et puis, du Dillinger Escape Plan et du King Crimson à fond dans le camping à partir de 5h du mat’, ça a été un pur bonheur personnel !!! Sinon, ce Wacken 2004 dans son ensemble aura été une déception au niveau musical, bien en dessous de ce à quoi je m’attendais, mais c’est vrai qu’à la limite ce n’est même pas le plus important. L’organisation reste un énorme point de satisfaction et la convivialité est toujours au rendez-vous alors que le festival grossit d’années en années… A vrai dire, il est fort probable que je ne résiste pas à la tentation de revenir pour une quatrième édition l’année prochaine, avec toutefois l’espoir que l’affiche se renouvelle un tant soit peu. On peut rêver…
Ajouté : Mercredi 11 Août 2004 Live Reporteur : Didi Score : Lien en relation: W:O:A Wacken Open Air website Hits: 23321
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