THE MURDER OF MY SWEET (se) - Angelica Rylin (Juin-2012)
THE MURDER OF MY SWEET : voilà un nom qui vous est peut être encore inconnu mais qui devrait ne pas le rester longtemps. Au départ le projet est né de l’esprit malin de Daniel Flores, batteur émérite qui navigue dans les eaux troubles du Metal depuis de nombreuses années. Le combo est né en 2006 et nous vient tout droit de Suède, plus précisément de Stockholm où le Metal semble régner en maître absolu. Le bougre est d’ailleurs bien connu dans les milieux averti pour avoir travaillé sur plus de 150 albums en tant que session man mais aussi ingénieur du son ou producteur ! Un véritable homme orchestre qui maîtrise toutes les ficelles du Rock’n’roll Business, un atout majeur dans le monde perturbé qui nous entoure. Daniel Flores est le leader de MIND’S EYE, son véritable gang qui a été créé en 1992 et avec lequel il a produit pas moins de six galettes qui valent vraiment le détour pour tous les passionnés de Prog Metal. L’homme est un véritable « touche à tout » et semble n’avoir aucune limite en matière musicale. Après la mise en veille de son dernier groupe, il était évident que notre lascar n’allait pas rester inactif ! En 2007, le bon Daniel se remit donc au travail et décida qu’il était grand temps de revenir sur le devant de la scène avec un nouveau combo différent de tout ce qu’il avait pu produire auparavant. Pour ce premier essai, Daniel ne pris aucun risque et s’entoura de quelques pointures afin de frapper fort dès le premier opus ! Sa chance fut de dénicher une chanteuse hors du commun dotée d’une plastique irréprochable et d’un charisme plus qu’évident répondant au doux nom d’Angelica Rylin ! MURDER OF MY SWEET était né et allait d’emblé s’imposer dans les charts suédois avec un premier single sortit en 2009 : « Bleed Me Dry ». Le nom MURDER OF MY SWEET est directement inspiré par un film noir américain des années 40 : Murder, My Sweet qui semble les avoir marqués à tout jamais, l’objectif du combo étant de pratiquer un style très prisé ces derniers temps : le Cinematic Rock/Metal. Terme qui est devenu de plus en plus usité par de nombreux combos de Metal symphonique. En 2010 sort leur premier album, Divanity qui propose un véritable mix entre Metal Symphonique, Prog auquel vient s’ajouter un zeste de Pop. Le tout agrémenté de la voix envoutante d’Angelica ! S’en suivent alors quelques dates et participations dans des festivals et un retour très rapide an studio afin de concocter le deuxième opus : Bye Bye Lullaby. Si la conception fut nettement plus difficile au dire même de la belle Angelica, le résultat est nettement à la hauteur de nos espérances et frappe par sa maturité ! Il faut dire que le gang fut réduit à un duo : Daniel et Angelica se retrouvant seuls après la défection des autres membres qui n’étaient en fait que de passage ! Cette fois-ci le projet semble plus ambitieux et nettement plus abouti que Divanity. Bye Bye Lullaby renouant avec un thème que Daniel Flores affectionne tout particulièrement : le concept album. Les trois derniers morceaux formant en effet le début d’une histoire flirtant sur le thème de l’Enfer et le Paradis qui devrait se développer et voir son aboutissement sur le prochain opus. L’idée avec ce mini concept étant de nous mettre l’eau à la bouche pour nous inciter à nous jeter sur le troisième opus qui est déjà en cours d’élaboration! Il faut battre le fer tant qu’il est chaud ! Bref, voilà un programme qui s’avère de plus en plus audacieux, juste de quoi susciter l’intérêt et la curiosité de Metal Impact ! Et quand on sait que la princesse Angelica était totalement disponible pour répondre aux questions de votre serviteur chaud bouillant et décidé à la passer sur un grill des plus ardent ; un rendez vous était pris au cœur de Panam pour découvrir tous les mystères de Bye Bye Lullaby et en savoir un peu plus sur la belle ! Angelica, raconte nous tout !
Line-up : Angelica Rylin (chant), Christophe Vetter (guitare), Teddy Westlund (basse), Daniel Flores (batterie)
Discographie : Divanity (Album - 2010), Bye Bye Lullaby (Album - 2012)
Metal-Impact. Bonjour Angelica, c’est un vrai plaisir de te rencontrer à Paris, comment trouves-tu notre capitale ?
Angelica Rylin. J’adore cette ville, je viens juste d’arriver mais j’ai déjà hâte d’aller me promener dans les rues de la ville des lumières. J’y suis venue souvent quand j’étais plus jeune, j’adore la tour Eiffel. C’est une ville extraordinaire chargée d’histoire, chaque rue regorge d’une surprise historique, j’adore réellement Paris !
MI. Vous avez déjà joué en France, à Paris ?
Angelica. On a fait un show dans le cadre du Raismes Fest en 2010 et on a fait aussi le Metalfest. On adore jouer en France, c’est un honneur de pouvoir fouler les planches dans votre beau pays et on espère revenir très bientôt.
MI. Comment était l’accueil du public ?
Angelica. C’était fantastique, bien plus qu’on ne l’espérait. Les fans chantaient et connaissaient tous nos morceaux, c’était incroyable. On ne s’attendait pas à une telle réception. Quand on est sortis après le concert il y avait plein de kids qui attendaient pour nous rencontrer, on a signé beaucoup d’autographes et on a vendu énormément de tee-shirts, ça reste un excellent souvenir vraiment.
MI. Comment es-tu devenue la chanteuse de MURDER OF MY SWEET ?
Angelica. Et bien c’est très drôle comme histoire, en fait quand j’étais plus jeune, je voulais être danseuse et j’ai commencé à étudier la danse classique dans une école de danse qui s’appelle le « Swedish Ballet Academy ». C’est un établissement très renommé chez nous. Il est très difficile d’y être accepté, j’y suis restée un an et à la même époque j’ai rencontré un coach vocal qui a été très intéressé par mes capacités vocales. C’est à ce moment que je me suis rendu compte que j’étais plus attirée par le chant que par la danse ! J’étais bien meilleure en tant que chanteuse qu’en tant que danseuse, c’était plus naturel pour moi de chanter. Je me suis donc dirigée vers l’étude du chant et de la composition tout en continuant la danse. A un moment, il a fallut choisir et j’ai choisis le chant sans aucune hésitation car je sentais que j’étais nettement plus douée pour cette forme d’art. J’ai donc continué à travailler le chant et je me suis mise à la recherche d’un producteur avec qui je puisse travailler. Je savais que je voulais être une chanteuse mais je n’avais aucune idée du style de musique qui me permettrait de m’exprimer du mieux possible ! J’ai rencontré pas mal de producteurs, de compositeurs mais aucun d’eux ne me satisfaisait réellement. La plupart étaient des beaux parleurs qui me promettaient monts et merveilles mais au final il ne se passait rien. Et un jour de septembre en 2007, j’ai eu un appel de Daniel Flores, j’ai alors pensé « Encore un de ces types qui veut me vendre du rêve ! » Je lui ai donc demandé de m’envoyer un morceau pour voir ce que donnait sa musique et ensuite, si ça collait, je lui ai indiqué que je lui rendrais visite dans son studio, mais tout cela sans me faire d’illusions. Il m’a envoyé plusieurs morceaux, je les ai écoutés et dès le premier morceau j’ai été époustouflée. Je me suis dit « Whao ! Il faut qu’on travaille ensemble », c’était la bonne surprise que j’attendais depuis longtemps.
MI. Tu n’avais jamais entendu parler de lui ?
Angelica. Non jamais, c’est une histoire assez étrange, parce qu’en fait, on avait des amis en commun mais on ne se connaissait pas et cette situation a duré plusieurs années. Un jour, Daniel a discuté avec un de mes amis et lui a expliqué qu’il cherchait une chanteuse pour un nouveau groupe qu’il était en train de monter et mon ami lui a répondu : « hé Daniel mais je connais une fille qui serait parfaite pour ce poste » ! [Rires] … C’est comme ça que tout a commencé. J’ai tout découvert du monde de la musique à ce moment là, un peu comme un bébé qui pousse son premier cri et ouvre les yeux pour la première fois !!! [Rires]
MI. Alors maintenant tu dois avoir 4 ans ! [Rires]
Angelica. [Rires] Non tu te trompes, je viens tous juste d’avoir 5 ans !
MI. Finalement, tout a été une vraie découverte, y compris l’écriture ?
Angelica. Oui, totalement, je ne savais même pas que j’étais capable d’écrire une chanson ! Je n’avais jamais eu l’occasion de me frotter à ce genre d’expérience. Au tout début on a beaucoup discuté et ensuite on s’est retrouvés au studio pour répéter et travailler sur les titres que Daniel avait déjà écrits. Il a joué du piano et j’ai commencé à placer une voix sur les mélodies et c’est venu très facilement, très naturellement, sans que je me pose trop de questions. C’était un peu magique, ça a marché immédiatement. Pour le premier album on a écris très rapidement 25 titres et on en a gardé 12 pour l’album. On a d’ailleurs aussi écrit pour d’autres groupes et des artistes en Europe. On a écrit énormément ensemble pendant les deux premières années.
MI. C’était une sorte de révélation ?
Angelica. Oui totalement, j’avais trouvé ma voie, ça a été génial après lorsque Divanity est sortit et que j’ai pu découvrir pour la première fois de ma vie mes morceaux sur un CD. J’ai compris qu’il fallait aussi assurer les tournées et nous avons fait pas mal de festivals l’été qui a suivit la sortie du disque. Et puis nous sommes rentrés à la maison et là il a fallut commencer à travailler sur le deuxième album. Là je me suis effondrée ! Rires !!! J’étais totalement vidée et je n’avais plus aucune idée, pas la moindre inspiration ! Ce qui c’était passé pour le premier album semblait s’être évanoui, j’étais totalement perdue. Je pensais que c’était facile d’écrire vu ce qui s’était passé au tout début et d’un seul coup c’était l’inverse qui se produisait ! Cela devenait la chose la plus difficile que j’avais à faire, ça a duré un long moment et finalement je me suis reprise en main. Ca s’est fait petit à petit et j’ai recommencé à écrire et trouver de nouvelles idées mais ça a été long ! C’est comme ça que m’est venue l’idée de Bye Bye Lullaby. Je devais faire table rase du passé, du premier album et de tout ce qui m’était arrivé et partir sur quelque chose de nouveau et de spontané.
MI. C’est dû au fait que vous aviez peu de temps entre les deux opus ?
Angelica. Oui en partie, mais je crois aussi que c’est dû au fait que les deux dernières années que j’ai vécues ont étés trop intenses pour moi. C’était la première fois pour moi, je découvrais tout et j’ai écris 25 titres comme ça pour le premier album. J’avais tout donné et je n’avais plus aucune inspiration pour le nouvel album ! Heureusement, aujourd’hui, j’ai plein d’idées et plein de titres prêts à être exploités, je ne sens plus cette pression que j’ai eu avant l’écriture de Bye Bye Lullaby. En fait il me fallait du temps pour me régénérer en quelque sorte après ces ceux années très intenses. Et justement la plupart des titres de Bye Bye Lullaby sont sur la problématique de se retrouver soi-même et de croire en soi, écouter son cœur et suivre sa propre destinée ! Aujourd’hui je suis très heureuse car j’ai retrouvé mes capacités et j’ai même déjà écris pour le prochain album !
MI. J’ai trouvé qu’il y avait une grande différence entre Bye Bye Lullaby et Divinaty est-ce que tu as beaucoup travaillé pendant ces deux dernières années ?
Angelica. C’est très important pour moi de grandir, d’évoluer que ce soit mentalement, physiquement, et au niveau de mes capacités vocales. Je veux aussi progresser en tant que compositrice. Je veux profiter de chaque jour qui passe pour apprendre de nouvelles choses qui vont alimenter mon inspiration et mon imaginaire, c’est fondamental. Pour être honnête, je suis maintenant beaucoup plus confiante dans mes capacités vocales, je travaille énormément et je fais des exercices avec un coach vocal ce qui m’apporte beaucoup! J’explore en studio mais aussi chez moi toutes mes possibilités lyriques, je travaille sur l’écriture de titres en permanence, je recherche le bon feeling pour chaque morceau. C’est la grande différence par rapport à mes débuts ! Le but c’est d’arriver en studio avec des chansons finalisées ou presque et pouvoir maîtriser ta voix immédiatement, cela te permet d’être plus à l’aise pour l’enregistrement. La scène m’a beaucoup apporté aussi car tu sais que tu n’as pas le droit à l’erreur. C’est la grande différence avec le travail en studio. Il faut pouvoir chanter juste même si tu ne t’entends pas du tout, tu dois pouvoir assurer même si les conditions ne sont pas idéales et ça arrive régulièrement. J’apprends mon métier en quelque sorte. Pour faire face, il faut te souvenir parfaitement de ton chant et de toutes les notes à atteindre. Parfois il y en a de très hautes et tu ne peux pas te louper. La conjugaison de ces deux expériences m’a permis d’être bien meilleure et d’avoir plus confiance en moi !
MI. Tu te souviens de tes premières expériences scéniques ?
Angelica. Quand j’étais adolescente, je voulais être danseuse parallèlement à cette activité, je donnais quelques concerts avec des amis pour m’amuser. On jouait uniquement des reprises ! Je pratiquai aussi le karaoké, c’était très marrant. Mais je n’avais jamais fait de vraie scène avant de rencontrer Daniel. C’était tout nouveau pour moi et surtout, je ne m’étais jamais retrouvée devant un public qui est là rien que pour toi ! C’était à la fois drôle et très stressant. J’ai du m’adapter et apprendre au jour le jour. Au début, j’ai passé un an et demi en studio et là j’ai trouvé que c’était le paradis, tu t’entends parfaitement bien et donc tout va bien. Tu penses que tu es très bien ! Mais quand tu pars en tournée c’est totalement différent, tu te demandes comment tu vas réussir à chanter de manière correcte et si tu ne vas pas perdre ta voix.
MI. Tu prends soin de ta voix au quotidien ?
Angelica. Oui, constamment. Il y a des choses que je m’interdis ! Par exemple je ne fume pas et je ne bois pas avant un concert. C’est vraiment très dangereux pour les cordes vocales. Je ne vais pas non plus dans les endroits ou les gens fument. Je bois du thé vert et beaucoup d’eau, c’est très bon ! Le ginger aussi est très efficace J’essaye de protéger ma voix au maximum et ne pas trop la fatiguer.
MI. Comment s’est passé ta première rencontre avec ton public ?
Angelica. C’était très étrange ! Il y a tant de personnes différentes qui viennent te voir en concert. Tu ne sais jamais à quoi t’attendre. Qu’il y ait deux ou deux cents personnes l’accueil est toujours une surprise totale. Tu ne sais jamais ce qui va se passer. A chaque fois c’est une expérience nouvelle car les gens sont différents chaque soir. Mais ils sont tous là pour écouter tes morceaux. Il y a toutes sortes de styles représentés, les pur Metal, d’autres sont plus Pop ou Mainstream. Ce qui est bien, c’est qu’on a des titres très différents qui vont être bien reçus par certains et pas par d’autres et vice versa. Du coup, les réactions sont imprévisibles. Je me souviens de mon premier concert avec THE MURDER OF MY SWEET, il y avait les trois premiers rangs qui connaissaient toutes les chansons par cœur et qui chantaient non seulement les refrains mais aussi tous les couplets. Je me suis dis : « Oh mon dieu mais ils ont vraiment écouté l’album et en plus ils le connaissent par cœur » ! [Rires] … C’était vraiment une grosse surprise pour moi, je n’avais jamais vu ça.
MI. Du premier line-up, il ne reste plus que toi et Daniel. C’est vous qui vous êtes chargés du recrutement des petits nouveaux ?
Angelica. Oui, tous les deux. Tu sais c’est Daniel et moi qui écrivons la plupart de tous les morceaux. Il était important que l’on trouve de bons musiciens pour Bye Bye Lullaby et ce qui était primordial c’est qu’ils aiment notre style de musique. Il fallait aussi que le courant passe bien entre nous. Nous recherchions une parfaite harmonie, on passe beaucoup de temps ensemble et c’est important qu’il n’y ait pas de conflits. Ce n’est pas comme pour une soirée, là tu passe de longues heures à travailler, à répéter et à tourner ensemble. Je pense qu’aujourd’hui avec Christophe Vetter (guitare) et Teddy Westlund (basse) nous avons trouvé la bonne équipe !
MI. Vous avez de nombreux invités sur Bye Bye Lullaby comme : Fredrik Akesson (OPETH), Jesper Stromblad (IN FLAMES) Peter Witchers (SOILWORK). Comment s’est passé l’enregistrement avec eux ?
Angelica. C’était fantastique, ce sont des musiciens très talentueux et sympas. Ils ont tous une énorme personnalité. Ca m’a beaucoup inspiré de travailler avec eux. J’aime rencontrer de nouveaux musiciens car j’apprends énormément à leur contact. Bien sûr, c’est un honneur qu’ils aient accepté de venir jouer sur ce cd. Quand on leur a demandé s’ils étaient intéressés par le projet, ils ont immédiatement répondu par l’affirmative. Et on a été très impressionnés qu’ils soient d’accord comme ça immédiatement ! Je suis très contente du résultat, notamment de tous les soli de guitares qu’ils ont ajouté sur certains titres.
MI. Quand on découvre les trois derniers morceaux (Waiting For The 27 th, Black September, Black Pain) qui clôturent Bye Bye Lullaby, on pense immédiatement à un concept, c’est le cas ?
Angelica. Oui, totalement ! Ces titres forment un tout et relatent une histoire qui en fait va se poursuivre sur le prochain album. Nous avons déjà commencé à travailler dessus. On a écrit une histoire qui met en scène une fille qui s’appelle Beth et qui est la fille du Diable. Elle tombe amoureuse de l’archange Michael qui lui vient tout droit du Paradis. C’est une sorte de conte librement inspiré de Roméo et Juliette mais en version Metal. On a rajouté l’Enfer et le Paradis comme contexte ! [Rires] … Mais on voulait quelque chose d’un peu différent comme conception alors on a eu l’idée de mette l’épilogue sur Bye Bye Lullaby. Sur le prochain opus, tu trouveras l’histoire complète et le prologue. C’est pour mettre en appétit l’auditeur qui devra découvrir la suite dans quelques temps ! Suspens garanti ! [Rires]
MI. Tu chantes de manière différente sur ces chansons !
Angelica. Oui c’est un peu plus artistique et lyrique! On a beaucoup travaillé sur ce concept.
MI. Ces morceaux vous ont vraiment demandé beaucoup de travail ?
Angelica. Ouh là oui ! C’est une longue histoire, il faut concevoir tous les textes dans un ensemble et faire en sorte qu’ils se rejoignent, qu’il y ait un lien entre eux. Ca demande beaucoup de réflexion ! Il est important aussi que les compositions s’enchaînent d’une manière logique musicalement parlant. On y a passé beaucoup d’heures sur ces titres, c’est toujours comme ça quand tu t’attaques à un concept. Mais en définitif tu ne vois pas le temps passer tellement tu es pris par l’histoire ! Je suis très impatiente de voir la réaction des gens et en même temps je suis un peu anxieuse. J’espère qu’ils seront curieux et auront envie de découvrir la suite qui sera sur le troisième cd.
MI. D’ailleurs, vous avez placé quelques voix étranges, c’est pour créer l’ambiance ?
Angelica. Oui on a inclus pas mal de voix inquiétantes, un peu distordues, c’est pour créer une atmosphère liée à l’Enfer et au Paradis. J’ai demandé à ma grand-mère de chanter sur un morceau et on a trafiqué le son pour que cela sonne comme ces vieux gramophones du début du siècle et ces anciens vinyles qui sont rayés et qui se répètent indéfiniment.
MI. Qu’as-tu pensé de sa prestation ?
Angelica. Oh, elle est très bien [Rires] Ça crée une ambiance un peu horrifique et c’est excellent, c’est ce que nous voulions.
MI. Qui a produit Bye Bye Lullaby ?
Angelica. C’est Daniel. Il a produit et enregistré l’album du début à la fin dans son propre home studio à Stockholm. C’est vraiment un avantage d’avoir un endroit personnel pour enregistrer car tu n’as aucune limite de temps. Si tu as une idée en plein milieu de la nuit, tu peux aller au studio et enregistrer, tu es totalement libre, aucunes contraintes.
MI. C’est dans sa maison ?
Angelica. Oui, mais c’est un peu à l’écart.
MI. Il n’a pas été trop dur avec toi ? [Rires]
Angelica. [Rires] Non, c’est un bon producteur mais c’est vrai qu’il est exigeant. C’est un type passionné par ce qu’il fait et il attend le meilleur de chacun. Il a aussi beaucoup de pression sur les épaules et il veut que tout le monde soit performant et s’investisse à 100 %. Mais le résultat est très bon et c’est ce qui compte au final.
MI. Vous avez décidé de changer de label, vous êtes passés de Frontiers à Afm. Pourquoi un changement si rapide ?
Angelica. C’est arrivé comme cela en fait. On a toujours de très bonne relation avec Frontiers, nous n’avons que du bien à dire d’eux. Mais parfois, tu as envie de quelque chose de nouveau, d’évoluer. Afm nous a paru être le label adéquat pour le nouvel opus de THE MURDER OF MY SWEET, mais on est ouvert à toute opportunité. Qui sait avec quelle maison de disque nous travailleront pour le prochain disque.
MI. Tu as constaté des différences entre les deux ?
Angelica. Je pense qu’il est un peu trop tôt pour faire des comparaisons parce que les méthodes de travail ne sont pas identiques et ils n’ont pas du tout les mêmes connections en terme de média par exemple. Pour l’instant on n’a pas du tout de recul par rapport à ce changement.
MI. Tu as débuté il y a cinq ans avec Daniel Flores, tu avais des rêves à cette époque ?
Angelica. Oui bien sur. Je voulais devenir une énorme Rock Star ! [Rires] Et je suis en train de le devenir [Rires] … Non, je suis heureuse de pouvoir jouer la musique que j’apprécie, c’est une vraie satisfaction. J’espère que les gens achèteront cette galette car grâce à ça, je pourrai en faire d’autres. J’ai surtout envie de partir en tournée et que THE MURDER OF MY SWEET devienne de plus en plus important. Je suis curieuse de voir ce que l’avenir va nous apporter.
MI. Le logo de Divanity est très spécial on dirait une lettre anonyme !
Angelica. Oui, c’est inspiré d’un vieux film qui date de 1944 qui s’appelle The Murder, My Sweet. On a été très inspirés par le cinéma lors de l’écriture de Divanity. Mais cette fois-ci on a voulu changer, on voulait quelque chose de plus gothique (ndi : elle sort l’album et me le montre).
MI. C’est totalement différent, il y a une très belle photo de toi, la séance photo a été longue ?
Angelica. Non pas tant que ça ! Je crois que ça a duré deux heures. Mais il y a toute une préparation avant les photos, la coiffure, le maquillage, la mise en place. Et puis tu dois faire des essais de vêtements, c’est ça qui est très long. Mais je suis très satisfaite du résultat, cette pochette a un coté mystique, un peu Dark, elle est inquiétante aussi et même triste. On voulait qu’elle représente bien le titre Bye Bye Lullaby.
MI. Mais pourquoi avoir changé totalement le logo et même l’image du THE MURDER OF MY SWEET ?
Angelica. Je pense que pour le premier album nous nous cherchions encore, nous débutions et tout n’était pas vraiment défini. Maintenant nous avons mûri et trouvé notre véritable identité. On est aussi plus confiants, on a eu pas mal de changements au fils des années que ce soit au niveau des musiciens mais aussi musicalement. Ces modifications nous ont amené à ce que nous sommes devenus aujourd’hui ! Et nous ont permis d’arriver à ce nouveau concept que nous développons. Mais qui sait peut être qu’il y aura un nouveau logo pour notre troisième disque [Rires]
MI. J’ai l’impression que vous essayez de développer un coté acteur par votre image ?
Angelica. Oui, c’est vrai. C’est un plaisir d’explorer toutes les variantes artistiques que nous pouvons. Je n’ai pas envie d’être juste une chanteuse. Etre devant une caméra pour un clip, essayer de nouvelles choses, c’est très marrant. On a la chance d’être bien entourés au niveau professionnel, cela nous permet de tenter de nouvelles expériences. C’est ce que nous avons voulu faire avec les trois morceaux qui clôturent Bye Bye Lullaby. C’est nouveau pour moi, ça m’a permis de découvrir des horizons différents surtout au niveau musical. Je pense que c’est magnifique d’être une artiste, avec tout ce que cela englobe. On vient de terminer un clip où je peux m’exprimer visuellement et on pense déjà à en tourner un autre.
MI. Est-ce que le fait d’avoir pris des cours de danse est un avantage ?
Angelica. Oui, en quelque sorte mais pas tant que ça. Je ne danse plus du tout et le fait de chanter te limite un peu car tu n’es pas libre de tous tes mouvements. Tu dois faire attention de bien placer ta voix et de chanter juste, ce qui n’est pas facile si tu bouges énormément. Mais je suis très à l’aise dans mes déplacements sur scène, je pense qu’à ce niveau là ça m’a énormément apporté. Devant un public, je n’ai pas peur, j’ai confiance en moi à ce niveau là, j’arrive à bien m’exprimer physiquement sur un show, c’est important car c’est moi qui suis mise en avant.
MI. Comment ça se passe pour THE MURDER OF MY SWEET en Suède ?
Angelica. On est encore assez peu connus chez nous, je crois qu’on est plus populaire dans le reste de l’Europe et au Japon. La Suède n’est pas encore un grand marché pour nous, je ne sais pas pourquoi ça à du mal à décoller.
MI. Et au Japon c’est comment ?
Angelica. Très bien, on y a été il n’y a pas très longtemps. On a eu par deux fois des articles dans Burn qui est un magazine très important là bas !!! On a eu deux pages à chaque fois, on a beaucoup de fans qu’on retrouve sur Facebook, Network ou MySpace. On aime beaucoup ce pays, c’est une culture totalement différente de la nôtre et c’est très intéressant d’être confronté à cet art de vivre nippon.
MI. Quelles sont tes espérances pour Bye Bye Lullaby ?
Angelica. C’est toujours très difficile de prédire ce qui peut se passer dans les mois qui viennent. Il y a des gens qui vont adorer, d’autres qui vont détester. J’espère simplement que ceux qui ont apprécié notre premier cd vont aimer celui-là aussi. Mais pour l’instant les retours sont très bons, on est très satisfaits de la réception qui a été faite à notre nouveau bébé. C’est un album où on est nous-mêmes, on est vrais et c’est le message qu’on veut faire passer à travers cet opus à tous ceux qui en doutent. Ecoutez cet album avec votre cœur et j’espère qu’il vous touchera.
MI. Merci à toi Angelica.
Angelica. Merci beaucoup ça été un vrai plaisir. Merci pour tout.
Ajouté : Vendredi 07 Septembre 2012 Intervieweur : The Veteran Outlaw Lien en relation: The Murder Of My Sweet Website Hits: 17193
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