Quand on me parle de MAVERICK, je pense toujours à ce petit trou du cul de Pete Mitchell, cette bête de sexe qui fait des doigts d'honneur au pilote du MiG-29 en pleine acrobatie aérienne... Et qui fait aussi des acrobaties avec le sergent instructeur à talons. Mais bon, ici ce n'est pas le sujet. Là on va parler musique, au moins 5 minutes. Bon, des MAVERICK, dans le Rock et dans le Metal, il y en a des tonnes. Il y a celui des frangins Balfour, originaires de Belfast. Il y a celui qui se nommait WARHELL auparavant et qui vient du Japon. Bon bref on ne va pas tous les énumérer alors pour rentrer dans le vif du sujet, aujourd'hui nous allons nous pencher sur le cas du MAVERICK ibérique.

Car oui, au-delà des "Olé" et autres castagnettes obéissant au rythme du flamenco, parfois, l'Ibère peut être plus rude comme disait Desproges. En l'occurrence, dans le cas de Break It Up, le bonhomme se nomme Javier Endara et officiait auparavant en tant que frontman du groupe WILD. En 2014, il décide de prendre la basse et s'entoure de ses compatriotes Angel Munoz (ex-STEEL HORSE) et Alejandro Gabasa aux guitares, Chris Giardino à la batterie, et David Requejado au micro.

Tout ce petit monde déjà bien expérimenté s'adonne à un Hard Rock au sens large du terme : un peu de doubles guitares à la THIN LIZZY par-ci ("Break It Up"), un peu de riffs à la AC/DC par-là ("You Must Come Wih Me"), un soupçon de WHITESNAKE période pré-1987 (la rythmique de "Into The Mirror" ne laisse planer aucun doute), quelques claviers qui malheureusement n'évitent pas de sombrer dans le kitch ("Far From Over"), une basse qui groove bien, des soli très réussis ("Break It Up" en tête) et un chanteur au timbre très ancré dans le genre mais qui n'en fait pas des tonnes (même si son accent à couper au couteau fait parfois sourire). Sans oublier une bonne reprise de Gary Moore ("Out In The Fields") qui s'intègre au reste du disque sans dépareiller.

Pour un groupe aussi "jeune", MAVERICK s'en sort plutôt bien. Break It Up s'écoute comme on se plongerait dans une production des 80's, avec ce que cela comporte de défauts (une autre époque ?). Dans ce registre précis, il est toujours difficile de savoir si un combo comme MAVERICK pourra s'inscrire dans la durée, mais les quelques 20 minutes de Break It Up se laissent apprécier sans modération.