VARIOUS ARTISTS (usa) - One Hundred In Ten (2010)
Label : Intellect
Sortie du Scud : 1er Juin 2010
Pays : Etats-Unis
Genre : Grind
Type : Compilation
Playtime : 100 Titres - 39 Mins
"Qui peut le plus peut le moins". Sens commun, proverbe.
"Plus c'est long, plus c'est bon". Citation reprise des mémoires d'Amber Lynn, Les souvenirs qui coulent de la chatte. (Editions du Membre Turgescent, 69 pages).
SORE THROAT, Disgrace to the Corpse of Sid. Earache Records, 1988, cent un morceaux pour quarante et une minutes.
Le débat est lancé, sous les meilleurs hospices, je peux donc y aller sans déambulateur ni sonotone.
Oyez, lecteurs joyeux de Metal Impact, Noël arrive à grands pas. C'est la saison des cadeaux, et comme je connais bien le gros bonhomme aux rennes (je sais aussi ce qu'il fait avec), je viens vous faire une recommandation de sa part.
Si vos amis sont du genre turbulents, qu'ils sautent un peu partout lors des concerts en mettant leurs godasses en avant, si à domicile ils ne conçoivent le silence que comme les pauses entre chaque morceau d'INSECT WARFARE ou ABORTED, et qu'on ne peut jamais avoir une photo d'eux nette, cette chronique est pour vous.
Si vous souhaitiez délier vos bourses pour eux, oubliez Pornhub et lisez moi.
Je viens en effet vous parler d'un album sorti il y a quatre ans en vinyle et que vous n'avez pratiquement aucune chance de trouver. C'est gentil non ?
Ebay est ton ami. Ou pas.
Souvenez vous, si vous avez mon âge, des compilations NUCLEAR BLAST, du temps où ils prenaient des risques et sortaient des trucs pas possible. Ces disques sur lesquels on retrouvait STARK RAVING MAD, IMPULSE MANSLAUGHTER, RIGHTEOUS PIGS, CHRONICAL DIARRHOEA ou PUNGENT STENCH, bordéliques au possible, avec une production radicalement différente par morceau, mais un but commun à tous les groupes : faire un maximum de bruit en un minimum de temps.
J'ai depuis cette semaine trouvé son équivalent plus ou moins contemporain, en forme de parangon. Cent groupes, moins de quarante minutes, record battu.
Alors certes, pour les flingués de la compile ultime, qui traquent la cassette sampler Grind sur des micro labels, voire du côté de l'auto production, ça pourra sembler commun. Mais pour l'individu lambda, ça reste une sacrée performance. Remercions donc Intellect pour cette sortie (ils sont spécialistes de la distro intimiste aux formats multiples), et dévoilons donc le contenu de ce fameux One Hundred In Ten.
Au départ, au vu de l'intitulé, je me suis intimement dit (je suis très intime avec moi même), "Non, ils n'ont quand même pas carré cent groupes en dix minutes". La réponse est non. Il eut fallu, en omettant les shunt de fin de morceaux qu'ils empilent des titres de six secondes, ce qui cela dit aurait pu être drôle.
Non, ici, les attaques oscillent entre l'unique seconde (syndrome "You Suffer", version We're Glad You're Dead avec "Teri Schaivo Should Have Been Put To Death" ou Don Garnelli et son "Bruised", drôle), et trente et une de ces mêmes fractions (les quasi progressifs Fuck The Facts avec "Doghead").
Dans le tas, on retrouve quelques rigolos, comme The Communion et leur explicite "Moment of Silence", des alambiqués, à l'instar de An Edifice Towering The Earth qui nous entonnent un très concret "Probably The Most Interesting Thing Ever Said That Started With The Word Dude" ou les non moins insistants 50 Ways To Kill Me qui déclarent que "Tell The ELF My House Is Made Of Wood From Trees So They Burn Down My House While I'm Inside Of It", Fuck Everyone qui avec "Riot Punch" se marre bien dans le genre je ne sais pas ce que je fais, des champions du son pourri qui vrille les tympans (Godstomper et son "SHRUB***" qui fait passer n'importe quelle démo de Grindgore polonais pour un enregistrement en DDD), et même Barack Obama qui entonne un très démocrate "Monocarpic". Oui, c'est la vérité, je ne mens jamais. Ca va même parfois trop vite pour votre cul (R.O.C le dit très bien avec "Too Fast My Ass"), mais à la rigueur, pourquoi m'emmerdes je ???
On va faire court, parce que ça me saoule. En gros, One Hundred In Ten, c'est quarante minutes ou presque de Grind/Core/Noise qui passent comme un tringlage en règle de lapins excités. C'est excessif, bourrin à mort, amusant la plupart du temps, et suffisamment varié dans le bordel pour ne pas lasser une seule seconde (ça serait quand même dommage de rater un morceau entier). La production varie bien sur d'un groupe à l'autre, et oscille entre le sourd étouffé et le criard suraigu. Cette chronique, comme ce disque est anecdotique, écrite avec le coeur, un peu portnawak, mais c'est comme ça. Quoiqu'il en soit, il sera très difficile de la dénicher, tout du moins dans son format d'origine, qui parait-il, offre trois versions différentes. De là à les collectionner, je pense que vous aurez plus de chance de trouver un élu UMP honnête et droit.
Mais pour résumer l'affaire, One Hundred In Ten, c'est un peu comme un gang bang très rapide avec cent partenaires éjaculateurs précoces. On s'en prend plein la gueule, on ne se rappelle plus de leur prénom, mais on est vidé (comme eux) et content.
Ainsi naquit le Bukkake Christmas sonore.
Fap, fap fap!!
Ajouté : Jeudi 19 Février 2015 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Hits: 5660
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