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BLOCKHEADS (FRA) - Tout le groupe (Août-2012)


Juste le temps d'entendre de loin le premier morceau de CROWBAR qui joue sur la Dave Mustage que les 4 musiciens de BLOCKHEADS arrivent décontractés pour se mettre au frais sous la tente qui sert aux interviews et ce seulement une heure après leur passage sur scène en plein cagnard Breton pour ce Motocultor cuvée 2012. Cela n'a pas affecté la bonne humeur légendaire des BLOCKHEADS une fois installés et prêts à en découdre avec mes questions...

Line-up
: Fred (guitare et chant), Nico (batterie et chant), Xav (chant), Erik (basse et chant)

Discographie : Haashaastaak (Démo - 1993), Last Tribes (CD - 1995), Fear (Split - 1997), Watch Out (CD - 1998), From Womb To Genocide (CD - 2000), Human Parade (CD - 2001), Blockheads - Nostromo (Split - 2002), Mumakil - Blockheads - Inside Conflict (Split - 2006), Shapes of Misery (CD - 2006), Blind (Split - 2008)

M-I Interviews du groupe : BLOCKHEADS (FRA) - Fred (Oct-2002), BLOCKHEADS (FRA) - Tout le groupe (Août-2012)

Crédit Photo : LudoPix.com



Metal-Impact. Presque 20 ans de bons et loyaux services au sein de l'underground français. Vous avez donc vu évoluer les choses et les scènes. L'esprit est-il toujours intact de votre coté ?
Xav. Je dirais que 20 ans après, à part quelques rides et quelques petits cheveux blancs, on a toujours la même envie, la même motivation et on est toujours passionnés. Donc en toute simplicité, tant qu’il y a la motivation, l’envie et cette passion d'être entre potes pour faire avancer les choses, y'a pas de raisons que cela s'arrête.

MI. De nature assez lente, 5 albums en 20 ans, qu’elle est l'actualité du groupe ? Le petit dernier arrive en 2013 ?
Xav. Le prochain est enregistré depuis déjà 1 an, il faut oser le dire. Après, il a été mixé un petit peu plus tard et masterisé dernièrement et effectivement on a eu l'opportunité d’une signature, qui fait que ça repousse tout au début d'année 2013. Maintenant, cela ne dépend vraiment plus de nous, on a beau faire du Grind, on est lents à la gestation, mais en même temps il nous tient a cœur de faire des choses de qualité. Notre démarche, ce n’est pas de faire des skeuds tous les ans, mais vraiment de proposer quelque chose dans une logique cohérente et de qualité. Et par rapport aux choses de la vie, on disait tout à l’heure « 20 ans », et ben y'a la réalité de la vie qui fait que boulot, famille, etc… tout ça prend du temps, ce qui implique que l’on ne vivra jamais de notre musique et que l’on aura jamais cette prétention. Et tout ça, c'est aussi plein de paramètres qui font que malheureusement, les années passent vite.

MI. Vous avez beaucoup bossé avec Bones Brigade, le prochain sera sur Relapse Records je crois. Pourquoi ne pas avoir continué avec Bones Brigade ?
Xav. Ce sont des concours de circonstances qui font que dans l'histoire de BLOCKHEADS il y a eu des moments clés où l’on a eu l'occasion de rencontrer des groupes qui faisaient partie de la cavalerie Relapse. L'occasion aussi d'être aiguillés par des potes, entre autres MUMAKIL. Il y a eu des rencontres. On a absolument rien contre Nico de Bones Brigade qui reste vraiment quelqu'un avec qui on a travaillé et pour qui on une certaine estime, mais nous n'avions aucune close à respecter, ce qui fait que pour nous, en tout cas, en bonne intelligence, on a saisi une super opportunité pour faire avancer la machine et en toute modestie. Avec Relapse, ce qui est cool, c'est que ça reste un label underground dans l'éthique et dans la philosophie et c'est un super bon compromis parce qu’au niveau de la diffusion, on trouvera notre skeud aussi bien dans les distros que dans le circuit underground. Et effectivement, faut l'assumer, dans la grande distribution donc plus de visibilité. C'est ce qui peut arriver de mieux à l'heure actuelle où le marché du disque est quand même un peu en baisse. Là, nous, on n’a pas les moyens de dire qu'on prend en charge justement toute la partie distribution comme y'a 20 ans, quand on a lancé BLOCKHEADS. Là, les choses de la vie font que maintenant, on a absolument plus le temps de faire tout ça et que Relapse est une magnifique opportunité qui s'est offerte à nous. Ce qui est assez paradoxal, c’est que les gens se font une image de Relapse effectivement Philadelphienne mais nous, on vient de la pure cambrousse, d'un petit village à côté de Nancy, et que l’on restera les mêmes. BLOCKHEADS, c'est avant tout une aventure humaine donc après, à chaque fois, ce sont de nouvelles aventures. Peut-être la possibilité de voir d'autres pays, de rencontrer des gens qui suivent BLOCKHEADS, mais à l'autre bout du monde. Et c'est toujours assez scotchant de voir dans des festivals des gars qui disent: "je viens d'Argentine", "je viens de Colombie ou de Jakarta" et les mecs connaissent mieux les paroles que nous. C'est quand même mémorable.

MI. Alors ce dernier opus sera t-il différent de ce que vous avez fait par le passé ou allez-vous garder la même recette ? Que pourra-t-on y trouver de différent ?
Nico. Y'a pas de recettes préétablies. La seule recette qu'on suit, c'est que ce soit efficace, rentre-dedans et que ce soit à chaque fois le plus pertinent possible dans la relance de l'énergie. C'est la seule chose qu'on cherche. Donc à partir de là, on est les mêmes. Après, au niveau line-up ça a changé par rapport aux albums précédents, donc ça donne des influences un peu différentes, mais le principe reste le même depuis 92. Et le principe c'est de mettre des baffes et de faire une musique qui nous plait, qui nous sort des tripes et de sentir que les gens la reçoivent de la même manière et en en prenant plein la gueule en concert, comme nous. Ça, ça nous fait plaisir ! Et le prochain album ne sera pas différent des autres, la seule différence éventuelle, c'est qu'on a peut-être un peu plus de maturité qu'avant, qu'on a une vision de ce qu'on fait un peu différente parce que les gens ont changé et que nous-mêmes, je parle pour ceux qui sont là depuis le début ou presque, on a aussi évolué dans ce que l'on écoute et dans ce qui nous touche. Mais le but reste le même de toute façon. Fondamentalement, ça reste du Grind.
Xav. Ce qui est pour nous un gage de qualité, c'est que les gens nous suivent et nous disent « votre dernier album, putain, c'est du BLOCKHEADS » et ça c'est vraiment ce qui nous importe.
Nico. Après, dans le changement par rapport aux précédents, y'aura clairement une différence de son, parce que les précédents avaient un son assez Metal et là on repart plus du côté Grind avec un son peut-être un peu plus brut, moins cristallin, plus énergique.

MI. Avec l'arrivée du prochain album, va t-il y avoir une grosse tournée qui va suivre et/ou de la grosse promo ?
Xav. Ce qui est clair, c'est au niveau de la promo. Pour nous, c'est très intéressant par rapport à Relapse, car on connaît tous leur travail à ce niveau. Parce qu’au niveau de la promo et de l'arrosage, ils vont certainement nous ouvrir des portes et faire ça bien. Après, la réalité, c'est qu'on a quand même tous des tafs et que y'a certaines choses dont nous n'avons absolument pas l'ambition. Mais dans la mesure du possible, on essaiera d'aller dans de nouveaux pays et effectivement, tourner le plus possible, mais dans la mesure du raisonnable. Et BLOCKHEADS n'est absolument pas une usine à gaz. Y a ce truc de se dire qu'on se fait plaisir, qu'on donne toute cette énergie, vraiment pas pour que ce soit la routine de musicien, mais pour que justement le public sente quelque chose qui est « authentique et simple ».
Nico. Et comme on maintient la ligne directrice de ne pas vouloir vivre de ça et qu'on n’a pas du tout cette prétention là, on avance au rythme où l’on peut se capter les uns les autres, parce que géographiquement on n’est pas au même endroit. Et vraiment, le fait de dire "on va partir trois mois en tournée, c'est juste impensable, c'est impossible". Donc on restera sur des fonctionnements qui sont déjà proches de ce qu'on faisait avant et peut-être grouper des dates pour faire des petites tournées, mais on ne saura pas faire de grandes tournées comme font les énormes groupes.
Xav. La réalité, c'est que qui dit tournée, dit forcément sur nos jours de congés. Alors aller au charbon comme ça, c'est pas un problème mais c'est dans le fonctionnement du groupe. C'est vrai que pour nous, les tournées ce sont les vacances, c'est vrai que ça demande de l'organisation et l’on reste avant tout des passionnés. Alors effectivement, peut-être qu'on joue « sur la scène professionnelle », mais en même temps, on reste des amateurs.
Fred. La force, c'est vraiment la passion. C'est à dire si on n’a pas la passion, on se donnerait pas autant et on ne ferait pas autant de choses, donc y'a des compromis familiaux et professionnels et ça veut dire que tu le fais pas pour rien. S’il faut le faire, on le fait à fond. Sinon ça ne sert à rien. C'est la passion qui gouverne. Si tu te fais chier quand tu joues, autant ne pas jouer. Xav. En même temps, ce qui nous importe dans la dynamique de BLOCKHEADS, c'est vraiment le côté imprévisible. C'est à dire que quand on joue, on ne sait pas ce qui va se passer, donc effectivement y a des problèmes techniques. C'est tout dans la force et dans la dynamique. C'est pas jouer comme si on faisait notre job. C'est vraiment se lâcher et lâcher les chevaux.

MI. Sur le dernier album en date, Shapes Of Misery, vous avez bossé avec Stéphane Buriez de LOUDBLAST Pouvez-vous nous dire comment c'était de bosser avec lui et s’il y aura de futures collaborations ?
Nico. On est allé bosser avec lui parce que c'est quelqu'un qui avait une histoire, qui avait une compétence reconnue dans le domaine et sa manière de bosser nous allait très bien aussi. Après ça, on a eu d'autres possibilités et puis un lien amical assez fort s’est tissé avec les gars de MUMAKIL, qui fait que l’on avait eu plusieurs propositions de la part de Jéjé d'enregistrer chez lui. Et c'est ce n’est pas pour éviter Stéphane qu'on est partis là-bas, c'est qu'on avait une autre vision. C'est ce que je disais, au niveau du son, on quitte un peu cet esprit Metal. Rien à voir avec le fait qu'on ne soit pas contents de ce qui a été fait avec Stéphane mais sur tout les albums de BLOCKHEADS, y'a un son différent, une ambiance différente et ça vient aussi du fait qu'on ne l'a pas fait au même endroit. On ne cherche pas le même son, les mêmes réglages, les mêmes amplis à chaque fois. C'est un nouvel album. Et ce que l’on veut, c'est sortir l'album comme nous on le ressent et comme on le pense, avec nos envies et la vision qu'on a de l'album en ce moment même. Et après avoir eu un son Metal bien propre, bien niquel, c'est bien mais c'est pas le milieu Grind dans lequel on est normalement. Donc on revient un peu au côté Grind de la force !
Xav. Je voudrais rajouter qu’il y a quelque chose qui est assez fun, c'est que Steph on l'avait pas vu depuis le Hellfest et là on l'a croisé avec son tee-shirt BLOCKHEADS. Y a cette spontanéité entre les différentes personnes avec qui on collabore, c'est vachement cool et sympa. Je tiens vraiment à dire qu’il y a quelque chose qui a été magique. Quand on a enregistré Shapes Of Misery, Steph a quand même ressorti une démo nommée Haashaastaak qu’il avait depuis 1993 et c'était pratiquement le premier concert de BLOCKHEADS. C'était la tournée LOUDBLAST, CARCASS et nous, on ouvrait. On était les petits jeunots tout flippés et c'était le premier contact avec Stéphane. Et donc pendant l'enregistrement de Shapes Of Misery, il nous a ressorti la démo et c'était vraiment cool. 20 ans après ! C'est vraiment cette spontanéité et cette fraîcheur qui sont cools.

MI. Que penses-tu du public Grind ? Car il touche aussi bien des fans de Death et de Hardcore…
Xav. Le Grindcore tel qu’on l'entend, c'est une philosophie qui est beaucoup plus proche du Punk, du Crust. Après, dans l'évolution du style, y'a eu toutes sortes d'autres styles parallèles. Nous dans notre éthique et dans notre façon de voir les choses, on reste dans cette logique « Grind » dont la philosophie est assez old-school même si effectivement, les sons évoluent. On se sent beaucoup plus proches de choses qui viennent du Punk, du Crust, que de choses vraiment Metal pur et dur.

MI. Quel regard portez-vous sur le public Metal underground français ? En ce qui concerne par exemple la médiatisation grandissante des musiques extrêmes, grâce au Hellfest notamment ?
Xav. Y a plusieurs façons de voire les choses, mais il faut se rendre compte que ce qui a fait la force de BLOCKHEADS, c'est d'être des gens très ouverts d'esprit, donc c'est normal que le style évolue et ne sois pas dans un carcan bien défini. Ça l’a toujours été. Par exemple, le Grindcore, ça a toujours touché un public aussi bien Metal que Hardcore.
Fred. Très hétérogène, ça va du Crusty au Hardcoreux, au métalleux, enfin tout le monde se retrouve dans la fosse et tout le monde kiffe ou pas. Mais dans ce cas là, ils sont pas dans la fosse, ce qui fait qu'au final on peut se retrouver en festival dans les pires squats de Tchéquie que sur des gros plateaux plus conventionnels ou sur des plateaux Hardcore. On touche plein de gens et c'est bien, ça augmente les rencontres et les points de vue.
Nico. Et puis on ne fait pas de la musique pour ne pas être écoutés et rester dans l'extrême et dans l'underground. On veut que les gens viennent voir de gros groupes et que, pendant qu’on joue, ils se prennent une grosse baffe et se disent : "merde, je ne connaissais pas, j'ai pris ma claque". On n’a pas à s'en plaindre parce que c'est peut-être quelqu'un qui va venir nous voir et découvrir le Grindcore par ce biais là, alors qu'il n’a peut-être pas dans son entourage des gens qui en écoutent.

MI. Depuis vos débuts et l'évolution du groupe, vous avez fait un nombre assez important de premières parties de groupes cultes, tels que NAPALM DEATH, CARCASS ou encore OBITUARY. Quel est votre meilleur souvenir par rapport à cela ?
Xav. La rencontre et les quelques dates avec NASUM ont été de grands moments. En tout cas, un moment assez particulier dans l'histoire de BLOCKHEADS. Pour la petite anecdote, il se trouve que suite à ces dates là, tout était calé pour que Shapes Of Misery soit enregistré par Mieszko, ex-chanteur de NASUM. Lors de la dernière date à Genève, on s'est tapé dans les mains en se disant : "on se retrouve en Suède au mois d'août". Entre temps, Mieszko s’est marié et est allé faire son voyage de noces à l'endroit qu'on connaît… On s'est pris vraiment un monstre de pain dans la gueule quand on a su ce qui c'était passé et qu'on a revu les anciens membres via leurs projets parallèles, que ce soit COLDWORKER, VICTIMS, SAYYADINA.
Après, quand tu rencontres les gars de NAPALM DEATH, c'est aussi un truc de fou. Faut savoir que quand on était ados, c'est des mecs qu'on avait en poster sur les murs et on essayait de faire pareil qu'eux. Et maintenant tu vois des vidéos sur YouTube où ces mecs portent des tee-shirts BLOCKHEADS donc c'est gros quoi. On est presque encore comme les ados de l'époque.

MI. Ces derniers temps, il ne fallait pas bon être piqué en train de télécharger ce qui on le sait tous est un crime horrible. Quel est votre avis sur ça ?
Nico. Concrètement, les anciens albums, c'est moi qui les ai mis en téléchargement. Notre but, c'est de les partager. C'est un peu compliqué comme question, parce que tu peux tout télécharger, tout récupérer… Mais peut-être que sans ça, des fests comme le Motocultor n'existeraient pas. Après, de dire que c'est un crime odieux… Y'a plein de gens, notamment dans mon entourage, qui vont télécharger deux titres, se dire que l'album est bien et aller acheter l'album. Acheter avant, regretter et au final laisser trainer dans mes étagères à quoi ça sert ? A rien. J'aurais peut-être mieux fait de me faire une idée en écoutant avant d'acheter. Ça m’est arrivé plusieurs fois et dans ce cas je commande direct l'album sur Relapse ou d'autres supports. Après, comme moyen de découvrir de nouvelles choses, musicalement, je pense que c'est un moyen actuel à coté duquel on ne peut plus passer. C'est une réalité, ça existe et puis ça sert aussi la musique. Il n y a pas que du négatif.
Xav. Par rapport à Relapse, ce qui est cool justement dans l'évolution de la façon d'écouter de la zik, c’est que y’aura la version CD classique, la version vinyle et la version vente en ligne. Avec BLOCKHEADS on touche des kids de 16-17 ans mais aussi des anciens qui ont 45 ans. Dans des pays comme l'Indonésie, y a pas de thunes mais y a des passionnés. C’est vrai que quand tu rencontres des minots, tu vois aussi des gars au concert avec leurs patchs ou leurs tee-shirts BLOCKHEADS qu'ils ont fait eux-mêmes. C'est vraiment quelque chose d'extrêmement touchant. La musique, c'est vraiment quelque chose qui doit être ouvert et qui doit être diffusé.

MI. Certaines personnes pensent que le Grind n'est que du bruit et que ce n'est pas un style indispensable. Penses-tu que c'est propre à la France où nous n'avons pas réellement des festivals Grind extrême, à l'inverse de pas mal de pays ? Et que voudrais-tu leur répondre ?
Fred. Ben avant y a eu NAPALM DEATH, TERRORIZER, NASUM. Donc est-ce que c'est vraiment du bruit ? Et si ce n’était que du bruit, est-ce que ça aurait eu cet impact ? Là j'en doute.
Nico. Après, le Rock pour les gens qui écoutent du classique, c'est du bruit. Aussi, c'est juste une question de niveau de compréhension de la musique. C'est pas de l'acceptation, c'est de la compréhension. Et le Grind, quand on n’arrive pas à comprendre que derrière, y a quelque chose de construit, c'est plus difficile de faire quelque chose de propre rapidement que de faire quelque chose de propre sur un tempo Rock. Au contraire, c'est tout sauf du bruit. C'est très construit, c'est très compliqué, sans vouloir insister sur le côté technique. Si t'en a pas un minimum, tu fais quelque chose de suffisamment puissant et qui apporte de l'énergie. J'ai eu l'occasion d'avoir ces discussions avec des gens qui étaient dans le classique, qui n’étaient pas du tout Grind et même pas Rock extrême. Ce sont des gens à qui j'ai d’abord expliqué notre approche de la musique, en leur disant qu'on ne cherchais pas la mélodie, que ça n’allait pas rester dans la tête, qu'on ne faisait pas du SUPERBUS et que nous, notre impact, c'était pas led riffs, mais l'ambiance générale. C’est l'écoute et la patate qui sortent de tout ça et quand je lui ai fait écouter, après, il m'as dit: "j’aime pas du tout mais maintenant que tu me l'a expliqué, je le comprends". Je pense que les gens qui considèrent le Grind comme du bruit, ce sont des gens a qui on n’a pas présenté la chose et qui n'ont pas fait l'effort de passer le mur pour essayer de comprendre comment ce mur était construit. Parce que oui, c'est un mur dans lequel on va s'éclater la gueule, mais c'est le but et ce mur n’est pas fait de rien. C’est ça que les gens peuvent commencer à comprendre quand ils cherchent à comprendre. Le Grind ce n’est pas facile d'accès mais quand tu prends d'autres styles comme du Dub super expérimental, moi, je suis incapable d'en écouter. Tu prends du Doom extrême, du Drone, les gens vont te dire « ouais, ok, y'a une note toutes les 6 minutes, c'est chiant ». Ben non, parce que justement, quand tu rentres dans le truc, quand tu rentres dans l'hypnose, dans la musique, t'en ressort avec ce que tu cherches réellement. Et le Grind, c'est exactement pareil qu'avec toutes les musiques extrêmes. Elles ne sont pas abordables, mais il faut juste faire un petit effort.

MI. J'arrive à la fin de mes questions. Je vous laisse la conclusion…
Xav. Le mot de la fin, c'est surtout un grand merci à vous. Au public qui nous suit en toute simplicité. Voilà, rendez-vous en 2013 pour retrouver les potes et ceux qui suivent et défendent un nouveau skeud, qui on l'espère, va continuer à être dans la logique et la philosophie pure et dure de BLOCKHEADS. On attend avec impatience de retrouver nos potes qui sont le public de la scène Metal underground et Grindcore. On veut continuer quelque chose de simple. C’est la philosophie de BLOCKHEADS qui fait que le public reste une de nos premières motivations. C’est se rencontrer, échanger, aller de surprise en surprise et surtout de ne pas se prendre la tête, rester humble et simple.


Ajouté :  Jeudi 20 Septembre 2012
Intervieweur :  Nekkro
Lien en relation:  Blockheads Website
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