GOJIRA (FRA) - Chato'do à Blois (16/07/10)
Groupes Présents au concert : GOJIRA (FRA), NESSERIA (FRA)
Date du Concert : vendredi 16 Juillet 2010
Lieu du Concert : Chato'do (Blois, France)
Soirée plutôt spéciale, à Blois, en ce vendredi estival de mi-juillet. En effet, d’après mes contacts résidant le lieu-dit du concert, le Metal se fait extrêmement rare sur scène, dans le coin, voire inexistant. C’est donc avec intérêt que l’on constate les centaines d’adeptes venus, principalement, des villes alentour, se masser devant l’entrée pour soutenir le monstre français internationalement reconnu qu’est devenu GOJIRA.
Avant cela, la rude tâche de préparer le terrain aux Bayonnais revient au groupe orléanais NESSERIA. Si les premiers titres, essentiellement Hardcore avec quelques touches de Grind, ne rencontrent, comme succès, que la base de fans potes avec les membres du quintette, l’énergie et l’engouement honnêtes déployés par Julien (basse, chant) lors de ses interlocutions finissent par conquérir une bonne partie du public, qui se laisse aller à remuer la tête et taper du pied sur la cadence des moshparts. Toujours en gardant une convivialité agréable, le combo a tendance à faire de l’humour en citant les clichés satanistes du genre lors des explications des significations des morceaux, ce qui finira néanmoins par être redondant au bout de la cinquième fois. En outre, bien que les textes soient en français, inutile de me demander ce que beuglait éperdument Adrien, puisqu’il était carrément dans les codes du genre en restant incompréhensible et brouillon. Les balances étant pré-réglées pour GOJIRA, la batterie se hisse au-dessus du lot grâce à un son puissant et percutant qui nous incite clairement à headbanguer. On notera également des riffs groovy vraiment sympas sur une certaine composition, ainsi qu’un autre morceau se démarquant de par son efficacité vocale et rythmique, malheureusement je n’ai retenu aucun des noms de titres. On peut dire que NESSERIA a bien réussi son coup, en parvenant à mettre le public en jambes, alors que ce n’était pas forcément le genre de groupe le plus adéquat à la tâche, vis-à-vis de la tête d’affiche.
Une vingtaine de minutes s’écoule tandis que les réglages sont finalisés et, enfin, le quatuor de GOJIRA fait son apparition sur la scène du Chato’do. A peine le temps de se mettre en place que « Lizard Skin » est lancée, dévoilant, par la même occasion, des jeux de lumières variant au rythme des compositions, ainsi qu’un écran, au fond de la scène, où des illustrations en rapport avec l’imagerie du groupe apparaissent à chaque titre.
Mais ce qui subjugue la foule est, sans conteste, la puissance sonore dévastatrice qui déferle à la moindre note, et cela en gardant une qualité irréprochable dans le mix et les balances des différentes pistes instrumentales et vocales. Ainsi, les guitares n’ont aucun mal à répandre les riffs mélodiques et plans techniques réussis au sein du huis-clos créé par Jean-Michel Labadie (basse) qui montre une énergie communicative, en arpentant la scène de gauche à droite, mais aussi de haut en bas. La palme du show revient aux frangins Duplantier. Effectivement, Mario nous gratifie de percussions apocalyptiques, relayant les battements de cœur de chaque personne présente pour redistribuer le sang à une cadence effrénée, et mettre des foules entières en mouvement. Après la majestueuse intro tribale de « The Art Of Dying », transcendée par les claquements de mains du public, il se permet un petit solo de batterie technique, où il accélère le rythme progressivement, sous les applaudissements des spectateurs. Pour ce qui est de Joe, il parvient, en live, à ressortir les mêmes lignes vocales que sur album, non sans avoir accru l’intensité et la profondeur de sa voix, pour tendre vers un rendu dantesque, tout en maîtrisant les passages de chant chuchotés ou altérés sans l’aide de samples, à l’instar de l’intro de « A Sight To Behold ». Son attitude chaleureuse, également partagée par ses camarades, lors de ses interactions avec la salle (en lançant le petit jeu habituel du coin le plus en forme, ou bien juste pour partager sa joie) est un réel plaisir.
On pourrait reprocher un manque de variations dans la setlist, puisqu’elle est surtout confinée aux deux derniers albums, et à The Way Of All Flesh, plus précisément ; mais je dois avouer que « Indians » ne m’a laissé absolument aucun souvenir. En ce qui concerne From Mars To Sirius, toujours pas de mythique « Global Warming », mais un « The Heaviest Matter Of The Universe » hypnotique et jouissif de par l’aspect enivrant des riffs, et un « Flying Whales » transformant sa section atmosphérique en un moment de communion intimiste dans la salle. La prestation des Bayonnais se termine avec leur tube « Vacuity », avant de céder au rappel des fans quelques minutes plus tard, et servir un puissant « Oroborus » qui assène une ultime dose d’implosions du système nerveux au rythme des percussions pour se clôturer sur un sample ambiant.
Etonnement, pour une tête d’affiche, leur temps de jeu a été plutôt court (seulement 12 compos), mais GOJIRA en a profité, même devant une salle moyenne, pour donner le meilleur de son talent scénique et s’imprégner, dans la tête de chacun, comme un condensé d’efficacité et de qualité de haut niveau, plus appréciable et accessible que sur album. Personnellement, le groupe fait désormais partie des formations que je n’hésiterai pas à retourner voir, si l’occasion se présentait.
GOJIRA Setlist :
- Lizard Skin (Terra Incognita - 2001)
- Clone (Terra Incognita - 2001)
- Backbone (From Mars To Sirius - 2005)
- Indians (The Link - 2003)
- A Sight To Behold (The Way Of All Flesh - 2008)
- The Art Of Dying (The Way Of All Flesh - 2008)
- Drum Solo
- The Heaviest Matter Of The Universe (From Mars To Sirius - 2005)
- Flying Whales (From Mars To Sirius - 2005)
- Toxic Garbage Island (The Way Of All Flesh - 2008)
- Vacuity (The Way Of All Flesh - 2008)
- Encore: Oroborus (The Way Of All Flesh - 2008)
Ajouté : Dimanche 22 Août 2010 Live Reporteur : CyberIF. Score : Lien en relation: Gojira website Hits: 23388
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