Après un premier album De Strijdlust is Geboren dont je n’ai absolument pas entendu parler sorti en 2005, HEIDEVOLK remet le couvert avec ce Walhalla Wacht qui sort presque un an jour pour jour après le single Wodan Heerst. Jouissant de la promotion et de la distribution du label Autrichien Napalm Records, ceci devrait permettre à ces hollandais de franchir un palier. Pratiquant un Folk Metal aux tendances très viking, HEIDEVOLK ne compte pas moins de 7 personnes Au sein de son line-up. On retrouve donc : Sebas Bloeddorst et Reamon Bomenbreker aux guitares, Joost Vellenknotscher à la batterie, Joris Boghtdrincker et Mark Splintervuyscht aux chants, Rowan Roodbaert à la basse et Stefanie Speervrouw au violon. Vous l’avez donc compris, avec 2 chanteurs et une violoniste, HEIDEVOLK se donne les moyens de se démarquer de la multitude de groupe de Folk Metal qui apparaissent ces dernières années.
Comme il est coutume dans le style, musicalement HEIDEVOLK s’appuie sur des rythmiques lourdes, toniques, parfois rapides, et généralement empruntées de l’univers Metal (« Saksenland »). Il en est de même pour les textes qui sont inspirés de l’univers des guerriers saxons, de batailles ou de beuveries qui avaient lieues avant ou après ces batailles : se sont des sujets récurrents du Folk Metal.
Certaines compositions ont un aspect de bonne humeur communicative, mais contrairement à KORPIKLAANI, ceci n’est pas toujours le cas. Les deux chants claires de Mark et Joris semblent par moments maladroits, ou mal adaptés et malgré la présence du violon, HEIDEVOLK se situe dans le traditionnel du traditionnel ! Je m’explique : les chansons ne sont pas originales, elles manquent de « pêche » par moments, trop rares sont les interventions inattendues ou les changements explosifs au sein d’un même morceau. Walhalla Wacht ne manque pas de dynamisme, mais cet univers guerrier de bonne humeur ne me conquis pas totalement. Seul le titre « Wodan Heerst » (qui était déjà sorti en EP un an auparavant) et son alternance chant/violon se démarque des autres, alors que « Hulde Aan De Kastelein » est tout simplement inutile.
La qualité des musiciens ou de la production n’est pas du tout à remettre en cause, mais pour moi la mayonnaise a du mal à prendre et ce Walhalla Wacht ne se démarque pas d’un autre disque moyen de ce genre très en vogue en ce moment. Comme pour le dernier album de PEORDH, je m’attendais à plus de la part d’un groupe dont les critiques sont globalement positives.