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ARCANIA (FRA) - Cyril Peglion et Guillaume Rossard (Juin-2014)


Qui aurait cru que MI s'intéresserait un jour a un jeu vidéo qui a fait les belles heures des adolescents boutonneux ? Personne et vous auriez bien raison car si ARCANIA nous fait immédiatement penser au jeu de rôle bien connu, celui qui ici nous intéresse plus précisément est un combo qui nous vient d'Angers et distille avec brio un Thrash old-school des plus plaisant qui nous replonge directement dans l'univers de METALLICA période And Justice For All, un must pour tous les vétérans. Originaire du pays de la Loire, le gang a débuté en 1998 alors qu'ils étaient encore en train d'user leur fond de culottes sur les bancs de l'école. Le combo enregistrera très rapidement deux démos qui leur permettront de donner de nombreux concerts au niveau local et de se faire remarquer dans le département ! Une vraie histoire de copains qui sera frappé par un destin tragique puisque le 16 mars 2013 Gabriel "Gabi" Georgelin, le batteur d'ARCANIA, disparaitra à la suite d'un accident de moto au sortir d'une répétition. Un drame qui choquera pour toujours les deux autres membres fondateurs Cyril et Guillaume, les amis hésiteront d'ailleurs pendant un moment à continuer l'aventure et décideront finalement de poursuivre leur parcours métallique à la mémoire de Gabriel. Ils donneront un concert en hommage au Chabada, un club réputé au cœur de leur fief qui sera enregistré et constituera leur premier méfait discographique. Ils enchaineront très rapidement avec un EP qui sortira en 2005 qui malheureusement ne portera pas tous ces fruits. Il faudra alors attendre six longues années avant qu'ARCANIA enregistre son premier véritable opus studio. Pour mettre toutes les chances de leur côté, ils s'enfermeront au Dôme studio avec David Potvin (LYZANXIA, ONE WAY MIRROR) et iront faire masteriser la pépite en Suède par Peter In De Betou qui a notamment travaillé avec des pointures comme OPETH, DIMMU BORGIR ou encore MESHUGGAH. Le résultat sera excellent, les angevins œuvrant dans un Thrash très complexe et de haute facture fortement marqué par le Thrash issu de la Bay Aera du milieu des années 80 (TESTAMENT, SLAYER, METALLICA, NUCLEAR ASSAULT). Malgré cette galette de qualité, les problèmes internes et les éternels changements de musiciens ne faciliteront pas l'essor de la formation qui peinera à s'imposer dans l'hexagone. Il leur faudra ensuite quatre longues années pour revenir sur le devant de la scène. C'est donc toujours sous la houlette de David Potvin que nos amis enregistreront Dreams Are Dead, un choix qui s'avéra efficace. Le gang gagnant cette fois-ci en maturité au niveau compositions et développant un Thrash mélodique progressif extrêmement technique baignant dans une mélancolie qui vous envoute immédiatement. Il n'en fallait pas plus pour que votre serviteur se rende dans un bar parisien afin de soumettre à la question les deux membres fondateurs d'ARCANIA. Interview découverte avec des musiciens sympathiques de bonne humeur et bourré d'humour. Magnéto les gars, c'est à vous !

Line-up
: Cyril Peglion (chant et guitare), Niko le Bellec (guitare), Guillaume Rossard (basse), Olivier Chéné (batterie)

Discographie : Demo 1 (Demo - 2001), Demo 2 (Demo - 2002), Live Is Not Dead (Live - 2003), Arcania (EP - 2005), Sweet Angel Dust (Album - 2010), Dreams Are Dead (Album - 2014)



Metal-Impact. Bonjour, ARCANIA a débuté il y a seize ans, c'était en 1999...
Cyril Peglion. Oui, à la base c'est un groupe de pote d'enfance qui écoutait du Metal. A l'époque on avait treize/quatorze ans et on avait qu'une envie c'était de faire comme tous ces combos que l'on voyait dans des clips à la télévision. On s'est dit pourquoi pas nous.

MI. Le parcours a été facile ?
Cyril. On a commencé par faire que des reprises : METALLICA, PANTERA, SLAYER. C'est comme cela qu'on a appris à jouer car on ne savait pas se servir de nos instruments à l'époque.
Guillaume Rossard. Oui, on était au collège.


MI. C'est une belle histoire !
Cyril. C'est un beau roman ! [Rires]

MI. D'où vient ce nom ARCANIA ?
Cyril. En fait on avait fait tout une liste de nom et mon frangin avait trouvé ARCANIA parce qu'il était fan de jeu de rôles, on a trouvé ça cool et on l'a gardé. Mais le jeu vidéo que l'on connait est arrivé bien après. Je crois qu'il est sorti il y a un an et demi ça nous a fait de la pub ! [Rires] ... Par contre au niveau de la référence dans Google ce n'est pas bon du tout. Ça nous a fait beaucoup de tort.

MI. Votre premier album est sorti en 2003. C'est un live, une démarche assez originale pour un combo qui débute !
Guillaume. En fait, on a d'abord enregistré deux démos qu'on a gardées pour nous, à l'époque on la vendait lors de nos concerts. Et puis notre batteur est décédé en 2003. Un concert a été organisé dans la salle locale de Chabala et on s'est dit qu'on allait enregistrer le show, c'était un hommage qu'on lui rendait. Nous on ne savait pas si on allait continuer et on s'est dit qu'on allait immortaliser ce concert avant de décider ce que l'on allait faire par la suite.

MI. Ce décès brutal a du être un énorme choc pour vous ?
Cyril. Oui, en plus c'était en sortant d'une répétition. Ça lui est arrivé le jour où on répétait, il est partie une heure avant la fin ce n'était pas prévue. On s'est senti lié au truc du fait que le drame est arrivé au sortir d'une répet'. Donc on a sorti ce live, le son était bon, on a rien retouché, on a tout laissé tel quel avec les pains et les erreurs, c'est un produit qui est resté au niveau local.

MI. Vous avez écrit un morceau en hommage à votre ancien batteur ?
Guillaume. Non, on n'a pas écrit un morceau en particulier mais il y a toujours des références dans certains sujet que l'on aborde. Mais nous ne lui avons pas dédié un titre précis.

MI. Pourquoi avoir attendu autant pour sortir votre premier opus ?
Guillaume. En 2004, juste après le live on a sorti un maxi avec les nouveaux membres notamment notre batteur histoire de se roder et de réapprendre à jouer ensemble. On a enregistré ce maxi à Bordeaux chez Bud Records et là on a commencé à faire un peu plus de concerts. Et puis par la suite on a une fois de plus changé de musiciens et cela a été sans fin une fois puis deux puis trois. Ca a pas mal bougé et c'est pour cela qu'on a mis autant de temps à enregistrer ce premier album.

MI. Quels sont les problèmes qui ont engendré ces départs à répétition ?
Cyril. Comme tu l'as dit on a créé le groupe il y a 15 ans, on était des collégiens puis des lycéens donc déjà on n'a pas les même influences et aussi pas forcément la même vision. Comment avancer en tant que formation Metal, tourner et ne pas avoir les mêmes envies musicales. Et puis il y a eu les études et pas mal de changements dans nos vies.

MI. Sweet Angel Dust est sorti il y a quatre ans, quel regard portez-vous dessus avec le recul ?
Guillaume. Forcément avec le recul, il y a toujours plein de détails sur lesquels on se dit qu'on aurait dû faire autrement, on n'est jamais satisfait à 100 %. Mais les retours nous ont permis de vraiment avancer, d'avoir une bonne production et de progresser en tant que groupe et aussi de donner de bons concerts.

MI. Vous avez travaillé avec David Potvin à Angers, que retirez-vous de cette expérience ?
Guillaume. Oui surtout qu'on est de la même ville, on les connaît depuis une bonne dizaine d'années maintenant. On les croise en concert, dans les bars, on a beaucoup rigolé ensemble. On s'est dit pourquoi ne pas enregistrer chez eux. On avait enregistré la pré production à Bud Records à Bordeaux. Là on était sur place, donc on n'a pas hésité. Ça a été une superbe expérience, on s'est bien amusé aussi.
Cyril. C'était une façon de faire assez différente parce que le premier truc qu'on a enregistré d'assez sérieux et de pro c'était avec Bud Records dans le studio de Mathieu Pascal de GOROD. Depuis 2004, on s'entend très bien avec Mathieu c'est pour ça qu'on était d'ailleurs retourné chez lui enregistré la pré prod. Il a une façon de procéder qui est beaucoup plus détendu que celle de David qui lui est nettement plus rigoureux. C'est deux manières très différente de bosser mais c'est cool.

MI. Est-ce que David est intervenu dans la conception des morceaux ?
Cyril. Non, et puis j'ai toujours été un peu pointu sur ce sujet. Au début quand on a préparé l'enregistrement, je lui avais demandé de ne pas toucher aux titres, je ne voulais pas que ça sonne comme du LIZANXIA ou du ONE WAY MIRROR. Donc il n'est pas intervenu à ce niveau-là et puis il y avait des chansons qui étaient déjà bien finalisé avec une bonne pré production donc il n'a pas eu a toucher aux titres. Après les gens nous disent que ça sonne comme du Metal suédois et on nous a jamais dit cela pour les enregistrements de Bud Records avec Mathieu de GOROD. Donc je ne sais pas c'est peut être dû au son mais ce n'est pas une volonté de notre part. On est pas du tout influencé par toutes ces formations suédoises.

MI. Vous avez du bien vous amuser avec lui ! [Rires]
Cyril. [Rires] ... Oui, carrément. Mais après le studio, on rentrait chez nous vu qu'on enregistrait à Angers donc au final tout c'est passé très sobrement. Alors que lorsqu'on était à Bordeaux à Bud Records, on restait quinze jours et là c'était la nouba tous les soirs et c'était un peu plus Rock'n'roll.

MI. Combien de temps a duré l'enregistrement ?
Cyril. Ça a duré deux mois. Mais après on a fait aussi des pauses. On a enregistré la batterie en trois jours. On est retourné en studio quinze jours après pour les guitares, la basse et le chant.

MI. Vous avez mis pas mal de temps à sortir Dreams Are Dead !
Cyril. Oui ! [Rires] ... Et paf ! [Rires] ... Je n'ai pas l'impression que ça a été long, le premier album on l'a enregistré en 2009 et il a mis un an pour arriver dans les bacs. En 2011 et 2012 on a fait pas mal de dates et puis il y a eu aussi le départ de Nico entre temps, il a fallu lui trouver un remplaçant. Mais à partir de 2011 on a commencé à travailler sur de nouveaux morceaux tout en donnant des concerts en parallèle. On est retourné en studio en 2013 pour une sortie en 2014 donc pour nous il est enregistré depuis un an. A chaque fois c'est long mais c'est indépendant de notre volonté.

MI. Vous avez signé avec Great Dane Records, vous êtes satisfait du résultat ?
Cyril. On va voir comment les choses évoluent avant de dire qu'on est satisfait ! [Rires] ... Pour le premier, nous sommes très content car cela nous a apporté une distribution. Pour le deuxième, on a forcément plus d'attente car on a envie que ça avance. Maintenant on attend de voir ce qu'ils font de leur côté. Dreams Are Dead sort en juin 2014... On va voir !

MI. Il y a trois morceaux qui tournent autour du titre Dreams Are Dead, c'est une trilogie ?
Cyril. Non, c'est un pur hasard et puis par la suite je me suis dit peut-être. Ce qui m'amusait avec les instrumentaux, c'est de changer le sens du titre en gardant les mêmes mots. Mais ce n'est pas un concept.
Guillaume. C'est la première fois qu'on lui dit ça ! [Rires]
Cyril. On brouille les pistes mais ce n'est pas un concept album ! [Rires]

MI. Ce titre est très pessimiste !
Cyril. Oui, c'est inspiré par l'expérience d'ARCANIA. A un moment donné... c'est assez personnel. Entre ce que tu as comme attente quand tu es gamin et ce qui se passe en réalité ; il y a une sacré marge. Il y a entre les deux un énorme fossé, toi tu fais ta musique et puis après il y a le business. Après c'est un peu exagéré de dire que les rêves sont morts, ce n'est pas ça, des rêves on en a toujours mais on n'a plus d'illusions en tout cas. Maintenant on sait comment se passe les choses, on a eu une surprise après le premier opus. On a été très étonné de voir comment cela fonctionnait mais à la rigueur c'est peut être aussi normal.

MI. Quels étaient vos rêves lorsque vous avez débuté ?
Cyril. Lorsque nous avons commencé, nous étions des mômes. C'était très exagéré, à cet âge-là tu veux devenir une star en jouant ta musique. Sans parler de ça, c'est tout de même un peu étrange, il y a tout un business derrière et il faut faire avec.

MI. Vous êtes très déçu par les affaires liées au milieu musical ?
Cyril. Oui en partie, c'est une des choses. C'est un aspect qu'on ne connaissait pas avant de sortir le disque. Je ne sais pas comment c'est à l'étranger mais ici c'est assez compliqué.

MI. C'est difficile de trouver des dates en France ?
Cyril. Oui, nous on avait commencé par chanter en français mais je ne pense pas que c'était un avantage pour autant. Mais c'est vrai que ce n'est pas évident de donner des concerts. En fait, trouver des dates c'est une chose mais baisser son froc pour jouer c'en est une autre, jouer pour un paquet de pâtes et une bière ça ne le fait pas. On l'a fait pendant longtemps mais maintenant c'est quelque chose qu'on ne veut plus faire.

MI. Vous avez envie de passer un nouveau cap ?
Cyril. Oui, on a envie de passer à l'étape supérieure. On va voir si cela arrive, on attend les retombés de l'album.

MI. Qu'est ce qui est décisif, les ventes ?
Cyril. Les ventes je ne sais pas, il faut trouver surtout une bonne équipe avec qui bosser. Il ne faut pas être seul sinon tu n'avances pas. Il faut trouver un manager, un tourneur, c'est un ensemble d'éléments qui font que le combo peut progresser. On pourrait être très mauvais et avoir une super équipe et ça ferait avancer le groupe quand même ! [Rires] ... Après c'est aussi une question de budget, pour nous partir en tournée pour 10 000 Euros c'est un problème. On n'a pas les moyens de se payer une telle tournée, on a eu des propositions mais financièrement on ne pouvait pas suivre.

MI. C'est cette découverte qui vous a inspiré pour Dreams Are Dead ?
Cyril. Oui et non. Il y a eu aussi la période ou Nicolas est parti, cela nous a posé un problème parce on sentait que les gens s'intéressaient à ARCANIA mais on n'a pas eu le retour au niveau professionnel entre guillemets. Ce qu'il nous manquait, c'est une équipe pour nous encadrer et nous faire avancer. Et puis on vient aussi te chercher ton guitariste ça aussi on sait faire, on est suffisamment bon pour que l'on vienne nous taxer nos musiciens ! [Rires] ... A priori, c'est qu'on fait quelque chose de bien, à fortiori tu te poses des questions. Il y a des talents au sein d'ARCANIA.

MI. Ça a été difficile de trouver un remplaçant à Nicolas Alberny ?
Cyril. Oui, on a d'ailleurs gardé le même prénom c'était plus simple ! [Rires] ... On a changé de musiciens mais pas de prénoms [Rires] ...

MI. Quelles sont les qualités qu'il faut avoir pour intégrer ARCANIA ?
Cyril. L'humour est hyper important. Après humainement, il faut que ça passe bien.
Guillaume. On est toujours en train de rire ensemble ! Si on donne un concert, on passe tout le weekend à se marrer. Si on se retrouve tous ensemble pendant plusieurs semaines et qu'on ne rit pas, c'est qu'il y a un problème [Rires] ... Il nous fallait un bon vivant qui aime bien manger et boire et qui soit capable de travailler à distance. En l'occurrence, Nicolas Alberny habitait à Bordeaux et nous à Angers donc on ne se voyait pas tous les jours. Il faut que le mec soit sérieux. Le nouveau Nico habite à Quimper, ça fait des kilomètres entre nous. On ne se voit pas si souvent que ça mais les mecs bossent très sérieusement chez eux et c'est parfait. Il faut de la rigueur.

MI. Vous pensez avoir trouvé la perle rare ?
Cyril. On s'entendait très bien avec Nicolas avant et on a gardé de très bons contacts avec lui. C'est pareil avec Niko le Bellec. Les deux ont un très bon jeu de guitare et chacun à sa personnalité guitaristique. On a trouvé le bon trio depuis qu'Olivier est là avec Guillaume et moi on forme une équipe soudée. Tous les deux travaillent bien à distance que ce soit Nicolas Alberny ou Niko le Bellec donc pourvu que ça dure [Rires]

MI. Vous avez participé à la Wacken Battle ?
Cyril. Non, on n'a pas fait ça ! [Rires] ... Ah si, on nous l'avait proposé mais comme on était signé on ne pouvait pas y participer, c'est uniquement pour les combos qui n'ont pas de contrat.

MI. Vous venez de publier une vidéo Rise And Never Fall, c'est important d'être présent sur ce créneau ?
Guillaume. Maintenant à l'époque où on vit, on est obligé d'avoir un support vidéo malgré tout. Il y a quand même pas mal de formations que l'on découvre via YouTube ou d'autres sites. Les gens aujourd'hui sont très attiré par l'image, ils aiment bien avoir ce côté visuel d'un groupe et voir ce qu'il dégage, c'est très important pour nous de montrer ce qu'est la musique en plus de la faire. On veut disséminer notre propre vision.

MI. Quels sont les thèmes que vous aborder sur Dreams Are Dead ?
Guillaume. Je vais parler pour Cyril car ce n'est pas moi qui écris les textes mais le principal sujet comme il en a parlé tout à l'heure traite essentiellement de ces rêves un peu tronqués, sur ce fossé qui existe entre l'adolescence et l'âge adulte, c'est clair. Et puis indirectement, il y a le décès de notre batteur Gaby. Il est toujours présent quelque part dans notre musique, l'esprit musicalement est là que ce soit dans les textes et dans les clips. C'est un état d'esprit général.
Cyril. C'est toujours très réaliste, je ne me vois pas écrire sur des sujets politiques ou de société comme le font beaucoup de combo de Thrash. Ils font peut être mieux que moi mais je ne suis pas intéressé par ça. Je m'inspire de choses personnelles là au moins je ne peux pas me tromper.

MI. Tu veux dire qu'il y a des textes autobiographiques ?
Cyril. Non, ce n'est pas ça mais je m'inspire de mon ressenti. Je ne suis pas forcément quelqu'un de très expressif au moins dans les textes mais je peux glisser deux trois trucs de temps en temps [Rires]

MI. Vous avez débuté avec des textes en français, qu'est-ce qui a fait que finalement vous avez opté pour l'anglais ?
Cyril. Les gars n'étaient pas trop fan pour que j'écrive en français. On avait de bons retours sur le chant en français. On n'a pas eu de reproche mais on s'est dit que cela pouvait être un frein si un jour on voulait que ça aille plus loin. Mais en même temps c'est con car je trouve qu'il y avait la place pour un chant dans la langue de Molière. Comme il y a eu un NOIR DESIR du Rock, il y aurait pu y avoir son pendant dans le Metal. Mais du coup, on n'a pas essayé de prendre la place ! [Rires]

MI. L'Anglais, c'est surtout un atout pour le marché international...
Cyril. Oui, sans doute. Mais c'est peut-être une erreur, je me dis qu'il y a surement le moyen de faire des textes en français qui soit très bien et intelligents sans tomber dans le cliché ou le glauque. Je suis sûr qu'on peut faire quelque chose de bon, les gens gardent en tête les textes de TRUST mais il y a la possibilité de faire autre chose. Il y a une évolution à faire à ce niveau-là. Quand on fait référence au chant en français, la plupart pense à TRUST. Mais il y a moyen de faire autrement.

MI. Vous avez vécu comment le Hellfest ?
Cyril. C'est un bon souvenir, on a joué au Metal Corner. Ça fait partie des bonnes dates qu'on a eues pour la sortie du premier opus. Il y a eu une bonne réponse du public, ça fait partie des moments où tu te rends compte que l'album a tourné. Il y a eu une réaction des gens quand on a attaqué certains morceaux, on a vu que la foule les connaissait, ça nous a fait plaisir.

MI. Vous êtes de grand fan de METALLICA ?
Cyril. Moi oui, Guillaume c'est PANTERA, ça se voit [Rires] ... Casquette/Baggy : c'est PANTERA ! [Rires]

MI. C'est eux qui vous ont donné l'envie d'avoir envie ?
Cyril. Pour moi oui, Guillaume c'est PANTERA. On n'était pas d'accord d'ailleurs il y a un débat METALLICA contre PANTERA ! [Rires]

MI. Vous avez trouvé un compromis ? [Rires]
Guillaume. Oui, c'est ça et pourtant il n'y a pas de PANTERA dans ARCANIA.

MI. Par contre, il y a un côté METALLICA très prononcé !
Guillaume. Oui, il faut se remettre aussi dans le contexte de l'époque, on avait 13 ou 14 ans et c'était la grosse explosion du Neo Metal avec KORN, SLIPKNOT. C'était vers 1999/2000.
Cyril. On a oublié que le mec de MACHINE HEAD avait les cheveux blonds en pic et maintenant ils font du gros Metal. Moi je n'ai jamais pu tolérer la période de The Burning Red, il avait les cheveux blond peroxydé pour moi c'était affreux et depuis je n'aime pas MACHINE HEAD ! [Rires] ... Ce n'est juste pas possible. Quand on a créé ARCANIA, on voulait faire comme ce que l'on écoutait à l'époque : du vieux Thrash. On était pas nés lorsque le mouvement Thrash a explosé mais c'était la musique qui nous plaisait le plus et on aimait aussi l'attitude qui allait avec. C'est une scène qui nous a beaucoup influencés, il y avait METALLICA mais aussi TESTAMENT, NUCLEAR ASSAULT, SLAYER et un petit peu de PANTERA éventuellement [Rires] ... Pas Trop [Rires] ...
Guillaume. Oui, il aime bien PANTERA en voiture quand on va picoler ça s'y prête bien ! [Rires]
Cyril. Mieux que MEGADETH parce que PANTERA, ils font racailles [Rires] ... C'était borderline un peu. Ils avaient le crane rasé [Rires]

MI. Vous vous sentez comment au niveau de la scène française ?
Cyril. Ça se passe bien, on n'a pas eu de soucis jusque-là avec les autres formations. Après entre temps, il y a eu un revival Thrash un peu old-school qui est arrivé et qui n'existait pas quand on a commencé. On se marre bien avec les autres groupes.

MI. Il y a une scène à Angers ?
Cyril. Non, ça revient un petit peu en ce moment. C'est une ville calme, il n'y a pas de bar spécialisé. Le seul bar dédié à la musique est consacré à la Pop anglaise, la nouvelle génération. On n'est pas du genre à beaucoup sortir dans les rues, on est plus tenté de rester dans notre local à bosser sur notre musique. On essaye pas de se montrer dans les clubs, on ne cherche pas à être populaire de cette façon-là.

MI. Quelle est la différence entre Sweet Angel Dust et Dreams Are Dead ?
Cyril. Musicalement au niveau du son, le premier est plus progressif dans le sens où il y a plus de titres à tiroirs, il y a des mélodies qui sont moins évidentes, il est plus difficile d'accès. Celui-là me parait plus simple parce qu'il y a plus de refrains. On a cherché à écrire de bonnes mélodies qui aient un impact sur les refrains. Le premier me parait un peu plus complexe d'approche, il est plus évident à jouer pour nous, je dirai même plus simple, mais il est plus complexe d'écoute. Je ne sais pas c'est peut-être pas très objectif.

MI. Vous pensez déjà au troisième ?
Cyril. J'y pense sans y toucher [Rires] ... On va déjà voir les retombés de celui-là.

MI. Quels sont vos objectifs immédiats ?
Guillaume. On a envie de jouer, on a des dates qui commencent à se mettre en place. On va essayer de tourner un maximum. On va jouer avec GOJÏRA en juillet, on va donner aussi un concert aux côtés de DAGOBA à Nantes. Après, il y a d'autres dates dont on attend la confirmation pour la fin de l'année.

MI. Est-ce qu'il vous reste des rêves à réaliser ?
Cyril. Moi oui mais ce qui est le plus exact c'est de dire que je n'ai plus vraiment d'illusions. Dans le fond, on a toujours des rêves sinon on aurait lâché l'affaire.

MI. Vous croyez un facteur chance ?
Cyril. Oui complètement ça joue. C'est un fait.
Guillaume. On en a déjà eu beaucoup, la roue va tourner ! [Rires]

MI. Est-ce que venir d'Angers est un handicap ?
Guillaume. Non, je ne pense pas.
Cyril. Moi, je pense que oui un petit peu. Cela nous a pas aidé au début parce qu'Angers n'est pas une ville très vivante au niveau Metal. En plus, on est un peu à l'ombre de Nantes qui est une ville deux fois plus grande, cela ne facilite pas les vocations. Après de nos jours, tout passe beaucoup sur Internet, ce n'est pas dramatique au final. Mais au début, lors des premières années, ce n'était pas évident. En plus, on n'est pas d'Angers même, on vient de la campagne.
Guillaume. C'est ce qui nous a amené à bouger très rapidement à l'extérieur. Quand on a fait trois quatre cinq fois les mêmes bars, au bout d'un moment tu en a marre car tu as fait le tour et on sait qu'on n'avance pas comme ça. C'est ce qui nous a amené à jouer très rapidement dans les villes aux alentours et à étendre le réseau au fur et à mesure.

MI. Que diriez-vous aux adolescents qui ont commencé à jouer du Metal en 1999 ?
Guillaume. Refait la même chose !
Cyril. Moi, je dirai arrête tout de suite ! [Rires] ... C'est mélangé forcément, il y a des erreurs qu'on a faites et qu'on ne referait pas. Cela a été très formateur malgré tout.

MI. Lorsque je regarde la pochette, je la trouve très optimiste et très éloigné du titre !
Guillaume. Oui, je le vois comme ça aussi, il y a une lueur d'espoir. On y voit quelque chose que l'on n'arrive pas à atteindre, on est quand même posé dessus. C'est la vision qui est tronquée. En fait, on ne regarde pas au bon endroit. C'est mon interprétation.
Cyril. Moi pareil [Rires] ... C'est mon frère et Niko le Bellec qui ont fait un travail complémentaire pour la réalisation de la pochette. Niko est guitariste et graphiste. J'avais réfléchi au concept, la lune c'est le symbole du rêve, l'idée c'est Pierrot sur sa lune. La première idée c'était de mettre un pendu sur la lune. Mais après j'ai trouvé que c'était un petit peu trop Thrash et violent comme image. Mais pour un T-Shirt ça pourrait être cool ! [Rires]
Guillaume. L'image du pendu est quand même dans le livret, il y a un petit clin d'œil au titre.

MI. Qu'aimerais-tu entendre comme réactions à l'écoute de Dreams Are Dead ?
Cyril. C'est l'avis des gens qui compte et forcément on a envie qu'ils l'apprécient et se retrouvent dedans avec les ambiances différentes que l'on a développé qu'elles soient violentes où mélancoliques. On aimerait que notre public se sente touché par ça. Après pour ma part, je prends toujours autant de plaisir à le jouer même si ça ne fait que commencer.
Guillaume. Pareil, on a hâte de voir comment l'opus va être accueilli mais on est content du résultat.

MI. Vous tenez compte des chroniques ?
Cyril. Oui, je m'y intéresse mais je m'en détache plus que pour le premier. Pour moi c'est un bon album, si un gars me dit qu'il n'est pas bien, je me dis qu'il a des gouts de chiottes ! [Rires] ... On est satisfait, je n'ai pas envie de me casser le moral pour une mauvaise chronique.

MI. Merci à tous les deux !
Cyril. Merci.
Guillaume. Merci à toi en tout cas.


Ajouté :  Lundi 17 Août 2015
Intervieweur :  The Veteran Outlaw
Lien en relation:  Arcania Website
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