Le premier sentiment qui découla de l’écoute de ce premier album de Bleed The Sky fut sans aucun doute le suivant: un énorme gâchis!
Et pourtant, Bleed The Sky réussissait un véritable tour de force en parvenant à se démarquer de la concurrence, si je puis me permettre de parler ainsi puisqu’il s’agit de musique, mais bon…
Pour son premier essai, les Californiens soumettent un panaché de compositions pour le moins assez hétéroclites! Voyez par vous même: ils passent en revue tantôt Cyber Thrash, tantôt Metalcore, avec des touches infimes de Death et même de Black par ci, par là : un sacré mélange!
Les arrangements sont admirablement ciselés, le niveau technique, l’interprétation ainsi que la production léchée viennent couronner le tout. Et, aspect non négligeable dans le genre, la qualité des compositions est belle et bien présente.
Par conséquent, bonne surprise sur le plan musical alors qu’un seul défaut (mais il est de taille le bougre) est à imputer au groupe. Quelques explications s’imposent:
Bref, tout débutait parfaitement bien sur le titre d’ouverture “Minion”, (dont le vidéo clip vient clôturer la setlist de l’opus) et tout d’un coup, c’est le drame!
Un refrain en chant clair à la Power Metal vient tout jeter à l’eau et casse le rythme du morceau, et il en va de même pour le reste des titres (cf. Skin Un Skin en particulier)… ce qui, à mon sens est vraiment dommage car ils attaquaient bien fort.
Mais ces satanées harmonies vocales pseudo-mélodiques à deux balles viennent corrompre le travail de composition! Sabotage! Quelqu’un a dû saborder l’enregistrement des parties vocales et à insérer des vocalises de jeune pucelle effarouchée à la place.
A trop vouloir mixer leurs influences, Bleed The Sky délivre dix morceaux puissants et catchy, certes, mais les incessantes parties vocales claires et mielleuses lors des refrains ou des breaks viennent les couper dans leur élan créatif et provoque un décalage inapproprié. Mais, soyez rassurés, il beugle aussi!
Quoi qu il en soit, cela vaut le coup d’y prêter l’oreille, histoire d’être déçu et frustré…