THE OLD DEAD TREE (FRA) - Manuel Munoz (Juin-2003)
Après un Mini-CD "The Blossom" qui les a révélé et leur à taillé une place dans le milieu underground, The Old Dead Tree (TODT) nous reviens avec un premier album qui fait presque l'unanimité de la presse spécialisée. Nous sommes donc partis à la pêche aux réponses auprès du sieur Munoz, Manuel de son prénom qui officie au chant et à la guitare.
Line-up : Nicolas Chevrollier (guitare), Manuel Munoz (chant et guitare), Franck Metayer (batterie), Vincent Danhier (basse)
Dicographie : The Blossom (MCD - 1999), The Nameless Disease (Album - 2003), The Perpetual Motion (Album - 2005), The Water Fields (Album - 2007)
M-I Interviews du groupe : Manuel Munoz (Juin-2003), Manuel Munoz (Oct-2007)
Metal-Impact. Tout d'abord, il serait bon de présenter le groupe en nous contant son histoire avec, peut-être, quelques anecdotes (bonnes ou mauvaises)...
Manuel. Le groupe s’est créé en 1997 autour de Frédéric Guillemot (batterie), Vincent Danhier (basse), Nicolas Chevrollier (guitares) et moi même, Manuel Munoz (chant, guitares). Dés le départ nous avons travaillé à la constitution d’un répertoire personnel s’inscrivant dans le style "Metal-gothique" en juin 1999 nous avons sorti notre premier MCD, The Blossom, qui s’est depuis vendu à 1.400 exemplaires ce qui est énorme pour une auto-production.
Quelques mois à peine après la sortie de ce quatre titres, Frédéric, notre batteur, mettait fin à ses jours. Le groupe est passé prés du split et c’est finalement l’arrivée de Franck Métayer derrière les fûts qui a relancé la machine. Nous avons ensuite donné un certain nombre de concert qui nous ont permis d’acquérir une bonne expérience live.
En 2002 nous avons signé un contrat avec le label Season Of Mist et avons enregistré notre premier véritable album, The Nameless Disease, en Allemagne aux Stage One Studios d’Andy Classen (Rotting Christ, Krisiun, Callenish Circle) puis Goran Finnberg (In Flames, Dimmu Borgir, Opeth…) s’est occupé du mastering. L’album est depuis sorti aussi bien en Europe qu’aux Etats Unis et la critique semble unanime.
MI. Vous avez connu un bon succès avec votre MCD "The Blossom" repressé par trois fois, est-ce lui qui vous a ouvert les portes de la signature avec le label Season Of Mist ?
Manuel. En partie, il est évident que la notoriété que nous avons pu acquérir suite à la sortie de The Blossom nous a permis de bénéficier d’une écoute plus attentive de la part des labels en général.
Mais c’est définitivement l’enregistrement des maquettes de l’album qui a été décisif : nous sommes entrés en studio fin 2000 avec Stephan May, déjà producteur de the Blossom, et avons enregistré 6 des 11 titres de l’album afin de proposer quelque chose de concret aux labels qui nous intéressaient.
MI. Est-ce grâce à votre signature que vous avez pu bénéficier d'une telle production (je te laisse détailler) ?
Manuel. Dés le début nous souhaitions signer un contrat de licence, nous avions par conséquent prévu un budget conséquent. La signature chez Season Of Mist nous assurant une promotion très efficace et omniprésente, nous avons pu consacrer l’intégralité de ce budget à l’enregistrement de l’album et donc au choix de studios dont le résultat était garanti : le Stage One Studio d’Andy Classen et le Mastering Room de Goran Finnberg en Norvège.
MI. Comment décrirais-tu "The Nameless Disease" dans son contenu, son message, sa musique, ses ambiances etc...
Manuel. Le fait que ce soit notre premier véritable album nous permet déjà de pouvoir déclarer sans mentir que c’est le meilleur que nous ayons sorti à ce jour.
Pour le reste, on peut dire que musicalement c’est une combinaison de Metal extrême et de pop mélancolique avec un son agressif et vraiment moderne. Chaque chanson a son propre rythme, son propre esprit, nous avons cherché à créer un album très varié dans lequel l’auditeur ne s’ennuiera jamais.
Les paroles quant à elles, traitent de la manière dont j’ai vécu la mort de Frédéric. C’est un concept plutôt sombre, mais je ne pense pas qu’on puisse le considérer comme négatif pour autant.
MI. Cet album est en hommage à votre ancien batteur qui a mis fin à ses jours, pensez-vous lui avoir rendu hommage dans le sens où il aurait voulu que vous continuez et en aurait-il aimé le résultat ?
Manuel. Nous savons qu’il voulait que nous continuions, mais pour ce qui est de la musique elle même, j’aime à penser qu’il l’aurait aimée, même si elle aurait sûrement suivi une voie différente avec lui.
MI. Les paroles ne font pas l'apologie du suicide et pourtant la musique est très sombre et dépressive, comment expliques-tu cette ambivalence ?
Manuel. Je ne trouve pas que la musique soit si sombre, elle recèle beaucoup d’émotions c’est certain, mais je crois qu’on distingue un côté positif dans chacun des morceaux de l’album. La mort de Frédéric a beaucoup influencé les paroles, mais pas tellement la musique, une bonne partie de ces chansons a été composée avant son décès.
MI. Pourquoi avoir repris "It's The Same For Everyone" et "The Dark Missionary" de votre MCD "The Blossom" ?
Manuel. Si The Blossom a très bien marché à l’échelle de la France, il n’a été distribué que marginalement à l’étranger. "It’s the same For Everyone" et "The Dark Missionary" ("Won’t Follow Him" sur l’album) sont deux titres qui comptent beaucoup pour nous et nous voulions qu’ils puissent bénéficier d’une diffusion internationale. C’est pourquoi nous les avons ré-arrangés et ré-enregistrés.
MI. Vous sentez-vous plus proche du milieu Metal ou Pop ?
Manuel. Je pense que nous restons définitivement un groupe de Metal bien qu’il arrive souvent que nous nous éloignions de ce style, je pense que notre musique touchera plus facilement un fan de In Flames qu’un fan de Radiohead. Nous avons avant tout un background Metal au sein du groupe.
MI. Comment vois-tu votre évolution entre "The Blossom" et "The Nameless Disease" ?
Manuel. Nous avons beaucoup appris. Aussi bien en matière de composition qu’en technique. Nous avons aussi beaucoup affirmé notre identité en incorporant des passages beaucoup plus violents et d’autres beaucoup plus calmes.
Le chant aussi a été encore plus travaillé. Cependant, nous n’avons pas renié notre travail passé pour autant, la totalité des personnes qui avaient aimé "The Blossom" se reconnaissent dans "The Nameless Disease".
MI. Où en êtes-vous avec l'association Epsilon ? Les objectifs ont-il été atteint comme le fait que tous les groupes soient signés ? (question posée également à Anthemon)
Manuel. Lors de la création de l’association, notre but était d’avancer en faisant avancer les autres. Je ne sais pas si la signature d’un contrat peut être considérée comme une fin en soit.
On a toujours besoin de coups de mains ponctuels ou d’échanges d’informations. Epsilon s’ouvrant à d’autres groupes pourrait aussi faire office de tremplin.
MI. Avec le concert Epsilon du 26 avril 2003 au Dunois, était-ce la fin de ce collectif ?
Manuel. Non, c’était une action parmi d’autres. Nos activités se sont réduites ces 6 derniers mois car chaque groupe sortait son album et devait se concentrer sur sa promotion. Aujourd’hui, il est temps pour tous de tirer le bilan de cette étape et de redéfinir nos objectifs en conséquence.
MI. L'album a été plutôt bien accueilli par la presse, que peut-on vous souhaiter pour le reste de l'année ?
Manuel. Une tournée en première partie d’une tête d’affiche serait la bienvenue. Nous avons beaucoup travaillé afin de pouvoir retranscrire les nombreux arrangements que contiennent nos morceaux et nous tenons vraiment à défendre "The Nameless Disease" sur scène, particulièrement à l’étranger où les gens nous découvrent à peine.
MI. Vous deviez jouer avec Finntroll et Katatonia mais cela a été annulé, il me semble. Que s'est-il passé ?
Manuel. Seules les dates françaises ont été annulées. Nous avons tourné avec eux en Belgique et en Hollande où Finntroll a d’ailleurs été remplacé par Mortiis.
Les dates françaises ont malheureusement été confirmée trop tard pour certaines et pas du tout pour d’autres. L’organisateur de la tournée européenne était vraiment hors de lui, je crois que ce n’était pas la première fois qu’il avait des problèmes en France.
MI. Un mot sur le festival de la rotonde ?
Manuel. Ca fait vraiment plaisir de voir qu’un festival français puisse réunir plusieurs têtes d’affiche de stature internationale comme ça a été le cas cette année. Le cadre est vraiment impressionnant et l’organisation très efficace. Je pense que nous avons fait un bon concert malgré la chaleur écrasante. En tous cas, le public a vraiment été excellent.
MI. Quel est votre point de vue sur le cannabis car lorsque l'on regarde de plus près la pochette (les feuilles de l'arbre) on peut se l'imaginer ?!
Manuel. Chaque membre du groupe a sa propre opinion sur la chose, mais aucun de nous n’est un grand fumeur, je n’y ai, pour ma part, jamais goûté.
La pochette est, quant à elle, l’œuvre d’un artiste américain nommé David Ho et ce n’est pas les feuilles de cannabis qui nous a décidé à la prendre.
MI. TODT reste avant tout une histoire de potes avec lequel vous pouvez déverser tous vos sentiments ?
Manuel. Si le travail qu’a nécessité la sortie de The Nameless Disease nous a obligés à énormément de rigueur, il est évident que le côté humain reste omniprésent au sein du groupe. Cela fait 5 à 6 ans que l’on se connaît et nos liens vont bien au-delà des relations de travail. Nous avons vécu et affronté trop de choses ensemble pour que cela change.
MI. Quelle est la question à laquelle tu en as marre de répondre ou que tu n'aimes pas que l'on te pose et celle que tu voudrais bien que l'on te pose accompagnée bien entendu de sa réponse...
Manuel. Je déteste les questions trop personnelles sur Frédéric, un journaliste allemand a réussi à me poser quinze questions sans qu’aucune ne parle de notre musique. Ca allait de "Pourquoi s’est-il suicidé" à "Quel moyen a t’il utilisé".
Pour ce qui est de la question que j’aimerai qu’on me pose, je ne la connais pas. Je pense que ça serait une question qui me ferait réaliser quelque chose que je n’aie jamais remarqué sur le groupe ou sa musique. Il faudrait que l’interviewer soit vraiment au fait de toute l’histoire de The Old Dead Tree et ce n’est pas gagné d’avance, nous gardons un jardin secret.
MI. Je te laisse la dernière bafouille...
Manuel. Merci à toi et à tes lecteurs, restez Metal mais gardez l’esprit ouvert.
Ajouté : Mercredi 09 Juillet 2003 Intervieweur : Blasphy De Blasphèmar Lien en relation: The Old Dead Tree Website Hits: 27360
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