BLACK MIRRORS est un jeune groupe de Stoner / Heavy Psych belge. J'ai eu la chance d'assister à leur premier concert parisien, le 5 octobre 2015 à la Mécanique Ondulatoire. Séduit par ce mélange tonique et attachant, j'ai sauté sur mon magneto pour interviewer la jeune et sympathique fondatrice du combo, Marcella Di Troia.

Line-up : Marcella Di Troia (chant), Pierre Lateur (guitare), Gino Caponi (basse), Nicolas Scalliet (batterie)

Discographie : Black Mirrors (EP - 2014)


Metal-Impact. Peux-tu me raconter comment est né BLACK MIRRORS
Marcella Di Troia. Le groupe s'est formé durant l'été 2013. Je voulais former un groupe entièrement féminin. J'avais trouvé une batteuse et une bassiste. Pierre a intégré le projet peu après. Les premières répètes n'étaient que des jams qui ont posées les bases stylistiques du groupe. La section rythmique a été remplacée fin de l'été suite à la volonté de Pierre et la mienne d'écrire de vrais morceaux et d'aller plus loin que de l'improvisation. Edouard et Gino sont à ce moment rentrés dans le groupe. On a tourné comme ça pendant plus ou mois deux ans. Il y a deux mois Edouard a décidé de quitte le groupe et a été remplacé par Nico.

MI. Comment décrirais-tu la musique de BLACK MIRRORS ?
Marcella. La musique de BLACK MIRRORS est la combinaison des diverses influences des membres du groupe. Un bassiste marqué par le groove, un guitariste influencé autant par RADIOHEAD, Hendrix ainsi que le stoner, une chanteuse à la croisée entre Janis Joplin et la Soul et un batteur qui sait faire tout cela. En découle, une musique qui peut-être lourde et planante à la fois, avec un travail particulier sur les mélodies de voix.

MI. Quelles sont vos sources d'inspiration ? Vos thèmes de prédilection?
Marcella. Au niveau musical, les groupes des sixities et seventies : LED ZEP, HENDRIX, PINK FLOYD, JANIS JOPLIN. Ainsi que RADIOHEAD, le Stoner (KYUSS, QOTSA, COLOUR HAZE,...). Mais aussi le Revival Blues-Rock (THE BLACK KEYS, JACK WITHE, RADIO MOSCOW) avec une touche de groove entre Funk et Soul.

MI. Vous vous sentez proches de quels groupes, de quelle scène ?
Marcella. Au niveau de la scène, on se sent assez proche de la scène Psyché / Stoner actuelle. Au niveau de la musique, il y a des différences avec la notre mais c'est surtout par rapport à l'esprit qui règne dans les concerts et festivals.

MI. Vous êtes autodidactes ou avez-vous une formation musicale ?
Marcella. On a tous commencé en autodidactes pour se former pendant quelques années dans diverses écoles de Jazz et conservatoires. Même si ce type d'étude peut sembler très éloigné du Rock et de l'univers de BLACK MIRRORS, cela nous a permis de développer notre compréhension de la musique, notre vocabulaire et la maîtrise de nos instruments respectifs.

MI. Peux-tu m'expliquer la tenue que tu portes en live ? (Marcella est habillée et maquillée comme une indienne)
Marcella. Ce déguisement reflète le côté mystique qui est en moi. Grâce à ce maquillage et ces quelques plumes, je peux me lâcher complètement sur scène, extérioriser des choses comme je le ressens sur le moment. Cela me permet de m'abandonner à une sorte d'état second.

MI. Que peux-tu me dire sur votre premier EP, Black Mirrors ?
Marcella. On l'a enregistré en janvier 2014, quelques mois après la formation du groupe. Nous voulions capter sur bande l'esprit des débuts. Tout a été enregistré en live, tous ensemble dans un studio au sud de Bruxelles.

MI. Est-ce vous qui avez assuré la prod et le mastering ?
Marcella. C'est Ulysse Wauthier, notre ingénieur du son qui s'en est chargé.

MI. Quels sont vos projets ?
Marcella. Enregistré un album fin de l'année 2015, tourner un maximum, composer, devenir de meilleurs musiciens !

MI. Un mot sur le set à Paris (le 5 octobre 2015, à la Mécanique Ondulatoire) ?
Marcella. C'était un moment spécial pour nous. Première à Paris et première avec notre nouveau batteur qui nous a bluffé.

MI. Quelque chose à ajouter ?
Marcella. On est Belge !