NERVECIDE (it) - Impermanence (2013)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 21 mars 2013
Pays : Italie
Genre : Brutal Death Metal Technique
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 42 Mins
Si je m'étais contenté d'admirer le visuel, j'aurais été persuadé d'être passé à côté de quelque chose de pur et d'innocent. Raté ! C'est dingue comme une cover si épurée peut être trompeuse. Mais bon, je l'ai mérité ! De qui s'agit-il ? NERVECIDE, le projet d'un seul homme : Giorgio Benedetti, italien, comme son nom l'indique. Le projet a été créé en 2011 et c'est ici la première production de notre homme, sorti récemment (fin mars 2013).
Ne passons pas par quatre chemins : jamais je n'ai écouté quelque chose aussi étouffant de technicité. Lorsque je vois l'étiquette Death technique, je sais que je n'ai certes pas une base de données très remplie, mais suffisante pour pouvoir apprécier les travaux de GOROD où autres CARCARIASS. Notre gaillard joue fort et bien, c'est une évidence. Maintenant, pour ce qui est de la musicalité, c'est autre chose. Même si une mince poignée de pistes est pourvue de petits effets sonores aériens (« Fractal Blood », « Introvert Autopsy »), tout le reste n'est que boucherie de technicité. Je suis parfaitement conscient que beaucoup de personnes peuvent apprécier ce genre de démarche. Cela permet de débrancher le cerveau et de s'en mettre plein la panse. Mais pour ma part, cet album m'a beaucoup lassé, en grande partie à cause des guitares qui ne cessent de l'ouvrir avec leurs voix stridentes. Pourtant, ce bon vieux Giorgio maîtrise ses instruments de bout en bout et reste cohérent du début à la fin. Ainsi, les adeptes de parpaings seront certainement ravis ! Qu'on se le dise, Impermanence contient un son consistant qui envoie méchamment la sauce, mais en vain. Toute cette démonstration bruitiste me laisse totalement indifférent. Et ce qui m'énerve encore plus, c'est le fait de constater beaucoup de sincérité et de bonnes intentions de la part de notre homme, comme en témoigne la piste éponyme (partie 2) qui vous hypnotisera littéralement et vous permettra de reprendre un peu votre souffle sous ses sonorités minimalistes mais plaisantes. Mais après cela, je soupire de devoir retrouver un amas de riffs fades avec pour seul but de devoir jouer le plus fort possible.
Cependant, Impermanence est très loin d'être un mauvais album. En temps normal, j’arrive à conserver un semblant de lucidité face aux formations qui n'œuvrent pas dans le registre de mes goûts personnels (cf : ANAAL NATHRAKH, RECTIFIED SPIRIT), mais ici, je n'y parviens pas. Avec toute cette violence auditive, je n'arrive même plus à m'entendre penser. Cependant, il ne faut pas omettre le fait que ceci n'est qu'un premier essai, et que l'on peut donc souhaiter un avenir plus réfléchi à notre musicien en herbe. En tout cas, si vous êtes du genre à écouter du son rapide, frénétique et de préférence le volume à fond au point d’en décoller le papier peint, vous risquez d'être fort séduit par cette tarte, euh... je veux dire galette. Quand je vous disais qu'on ne s'entendait plus penser...
Ajouté : Dimanche 15 Septembre 2013 Chroniqueur : Nash Score : Lien en relation: Nervecide Website Hits: 7146
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