ELECTRIC DUCKS (FRA) - Back N' Forth (2010)
Label : Brennus Music
Sortie du Scud : 19 février 2010
Pays : France
Genre : Hard Rock
Type : Album
Playtime : 14 Titres - 54 Mins
AIRBOURNE, vous connaissez ? Mais si ! Ces quatre blancs-becs australiens qui se prennent pour le AC/DC des temps modernes, emmenés par leur leader Joel O’Keeffe, qui n’hésite pas à se prendre pour l’Alain Robert du Metal en escaladant sans sécurité les structures de la scène du Wacken en 2008. Saviez-vous seulement qu’ils avaient un pendant français avec ELECTRIC DUCKS ? Oui, probablement, surtout si vous aimez SCORPIONS, dont ils ouvriront tous les concerts de leur tournée des zéniths en novembre 2012. Rien n’arrête désormais ces cinq canards, encore moins depuis la sortie de Back N’ Forth en 2010, un second album encensé par la critique, deux ans après un Rock Your Fashion du feu de Dieu. La motivation de ce groupe ? Un amour absolu pour la musique, et la bonne ! Le Hard Rock. D’AC/DC à LED ZEPPELIN en passant par BLACK SABBATH ou Lenny Kravitz, ELECTRIC DUCKS balaie quarante années de musique. Cet album est d’ailleurs sorti le 19 février, soit trente ans jour pour jour après la disparition de Bon Scott, éternel chanteur d’AC/DC entre 1974 et 1980. Un hasard ? Si oui, il était heureux, avec une chance sur 365.
Et son contenu est honorant pour la bande australienne. On y retrouve totalement l’esprit du Hard Rock débridé, sans tabous et sulfureux qui faisait des ravages au cœur des seventies. Ce disque s’inscrit donc sous le joug du voyage. Et quel fabuleux voyage. Dès l’éponyme, qui s’inscrit véritablement en hymne absolu du haut de son refrain entêtant, on éprouve l’irrésistible envie de se replonger dans ses classiques. Le Highway To Hell de 1979, le Machine Head de 1972, le In Rock de 1970, le Second Helping de 1974, le Rocks de 1976 et j’en oublie. ELECTRIC DUCKS propose dès lors un enchainement irrésistible de compositions entrainantes, guidées dans les ténèbres par une section rythmique basse-batterie puissante et diablement Rock N’ Roll ! Il fallait au moins ça pour ne pas se perdre tout au long de ces quatorze titres parfaitement interprétés. Mon seul regret concerne la voix de Guilhem Constans qui fait beaucoup trop actuelle pour une formation qui veut ostensiblement se replonger trente ans en arrière. Le niveau technique n’est pas des plus exubérant si l’on excepte les solos bien construits de Yannick Deveaux mais pour le style effectué, c’est amplement suffisant, d’autant que ça groove là où il faut. C’est bien là l’essentiel. Avec ses accents bluesy, la musique des canards transpire d’authenticité, même si on retrouve ça des là des odeurs un peu plus familières, particulièrement avec « Girl Next Door », « Light House » ou « Hole Through The Night » qui sentent moins le vieux vinyle poussiéreux. Ça reste bien sûr totalement insignifiant à long terme, puisqu’on retiendra principalement les brulots supersoniques et old-school que sont « Roller Coaster », « How Rock N’ Roll Is », « Square At Night » ou la tranquille « Bumping Road ». Je suis absolument certain qu’ELECTRIC DUCKS, avec cet album, représente l’idéal du « band » de qualité pour un certain Jack Black. C’est d’ailleurs incroyable a quel point ce disque illustre merveilleusement bien le film, avec une multitude de points communs dans les références. Une chose est sûre, on ne s’ennuie jamais tout au long de Back N’ Forth qui offre une parenthèse Rock N’ Roll rafraichissante dans un quotidien Metal parfois rouillé. Ouvert à toutes générations, aux néophytes comme aux vieux hardos, cette formation talentueuse mérite amplement le succès qu’elle rencontre.
Et si cette chronique a plus de deux ans de retard dans le fion, j’espère avoir rattrapé une partie du temps perdu en vous présentant les ELECTRIC DUCKS sous leur meilleur jour. Ils n’ont probablement pas signé l’album Hard Rock du siècle nouveau avec Back N’ Forth, mais si tous les disques de Hard Rock pouvaient à ce point transpirer la passion, nul doute que la pérennité du genre serait assurée pour bien des années. ELECTRIC DUCKS est juste arrivé dans le milieu avec quarante ans de retard. A part ça, tout va bien.
Ajouté : Mercredi 12 Septembre 2012 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Electric Ducks Website Hits: 6854
|