SODOM (de) - In War And Pieces (2010)
Label : SPV Records
Sortie du Scud : 19 novembre 2010
Pays : Allemagne
Genre : Thrash Metal
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 47 Mins
Chez nous, à Metal-Impact, on a plein de trucs que les autres webzines n’ont pas. Et parmi les trucs dont on est les plus fiers, il y a nos discographies complètes. IRON MAIDEN, IN FLAMES, BLAZE BAYLEY, DISBELIEF, DARK FUNERAL, RAMMSTEIN, CANNIBAL CORPSE, il y en a pour tous les gouts. Mais quelle crédibilité a une discographie complète, dès lors qu’elle est incomplète ? Je m’étais personnellement attelé à rendre hommage à SODOM il y a peu en refaisant le tour de leurs albums. Probablement épuisé par cette ingurgitation massive de Thrash, j’avais repoussé le papier sur In War And Pieces à plus tard… trop tard. Deux ans après sa sortie en 2010, le treizième album du trio allemand est à l’image de ses géniteurs. Il n’a pas pris une ride. A l’heure où les faiseurs de Thrash bon marché prolifèrent, SODOM est toujours présent pour les enterrer un par un. A la veille de la sortie de leur best-of, 30 Years Sodomized, l’occasion est rêvée pour remettre à la Une une formation mythique.
Quatre années se sont écoulées depuis l’immense album éponyme de 2006, trois depuis un The Final Sign Of Evil plutôt nonchalant. Stop ou encore ? La réponse est simple. Le Panzer s’est remis en marche, adoptant une pochette qui ne saurait berner personne. Leur mascotte, le fidèle « Knarrenheinz », est de retour. On ne l’avait plus vu depuis le M-16 de 2001 et la dernière fois qu’il était si bien conservé, c’était sur le Masquerade In Blood de 1995. Il faut que les choses soit bien claires. SODOM n’a jamais été aussi en forme que ces six dernières années. Oui, ils ont connu un pic de popularité grâce à leur Agent Orange de 1989. Ils avaient alors 7 années de carrière. Aujourd’hui ils en ont le triple. Ça change bien des choses non ? On démarre cet album sur les mêmes bases que le « Blood On Your Lips » de 2006 avec l’éponyme. Petite intro à la GIPSY KINGS, un simple échauffement avant cette cascade de riffs monumentaux qui révèlent comme toujours une première composition qui n’aura aucun mal à figurer parmi les meilleures de leur répertoire. Le rythme est très élevé, et bizarrement, plus l’album défile, plus on se dit qu’il a tout pour devenir un des plus abouti jamais écrit par SODOM. Les chansons transpirent d’efficacité par tous les pores et mieux encore, font preuve d’une réelle accroche sur l’auditeur. A tel point qu’on finit par se demander pourquoi aucun groupe de Thrash n’avait pensé plus tôt à ce genre de structures, tellement simples, mais tellement percutantes. Je ne sais pas si Bobby Schottkowski s’avait qu’il performerait pour la dernière fois avec ses copains, mais tant au niveau de la diversité que de la cadence, il embarque la plupart des créations de cet opus sur un champ de bataille qui subit une pluie d’obus. On retrouve le SODOM belliqueux, bagarreur, incisif qu’on aime tant. Et comme d’habitude, si cette œuvre est un succès à chaque niveau, elle doit beaucoup à la performance de l’Oncle Tom. La tête pensante du trio, de sa voix rocailleuse à l’accent allemand à peine masqué, frappe une fois encore très fort. Si le Monsieur a perdu en clarté depuis une bonne quinzaine d’années, il dispose désormais d’un timbre marqué par la vie, qui fait ressurgir en vous milles émotions différentes. Comment un groupe qui, à trente ans de vie, peut-il être plus performant qu’à ses débuts ? Comment font-ils pour composer encore et encore ce qui ressemble à s’y méprendre à des tubes en matière de Thrash ?
Plus qu’un excellent disque, In War And Pieces est un nouveau chapitre dans un livre qui dispose encore de beaucoup de pages vierges. C’est le plus plaisant. On ne réécoutera pas cet album à de multiples reprises, de peur de ne jamais retrouver ce frisson qui nous envahit quand on l’écoute pour la première fois. On ne s’y attardera pas, car il y a encore tant de choses à découvrir. Par contre, si SODOM venait à mourir demain, au-delà d’un sentiment d’injustice, il partirait en laissant derrière lui l’image d’un ectoplasme qui a jouit de la vie jusque dans les derniers instants. Mais pourquoi s’en faire ? Ces mecs ne mourront jamais !
Discographie Complète de SODOM :
In The Sign Of Evil (Mini Album - 1984),
Obsessed By Cruelty (Album - 1987),
Persecution Mania (Album - 1987),
Agent Orange (Album - 1989),
Better Off Dead (Album - 1990),
Tapping The Vein (Album - 1992),
Get What You Deserve (Album - 1994),
Masquerade In Blood (Album - 1995),
'Til Death Do Us Unite (Album - 1997),
Code Red (Album - 1999),
M-16 (Album - 2001),
Sodom (Album - 2006),
The Final Sign Of Evil (Album - 2007),
In War And Pieces (Album - 2010),
Epitome Of Torture (2013)
Ajouté : Mercredi 18 Juillet 2012 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Sodom Website Hits: 8580
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