THE VERY END (de) - Vs. Life (2008)
Label : Dockyard1 Records
Sortie du Scud : 24 octobre 2008
Pays : Allemagne
Genre : Death Metal Mélodique
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 46 Mins
C’est en 2004 que l’aventure THE VERY END prend forme, composée de membre issus de différents milieux musicaux. Suite à deux démos, des critiques positives viennent les encourager et c’est alors que le label Dockyard1, véritable dénicheur de talent, s’intéresse à eux et leur permet de réaliser, en 2008, leur premier album, Vs. Life, dont je tiens désormais la version promo entre mes mains. Ce disque s’accompagne également des commentaires favorables de deux grands noms du Metal, Dan Swanö et Tom Angelripper, ce qui n’est pas rien pour un premier essai.
Hiroshima au matin du 6 Août 1945, vous visualisez ? Maintenant, imaginez l’astéroïde du film Armageddon heurter la Terre, s’il n’avait pas été détruit par l’"incassable" Bruce Willis. Eh bien, la combinaison de ces deux évènements de destruction massive n’est rien en comparaison de la superpuissance d’impact dont dispose THE VERY END, grâce à sa rythmique impulsive et explosive. Lars Janosch est déchaîné et plombe chaque morceau sans état d’âme. Sur les tempos effrénés des compositions, la grosse caisse est exposée en rafales et chaque percussion creuse un cratère béant dans le nerf auditif. Et c’est avec un plaisir sadique qu’il assène quelques blast-beats sournois, dont un ultime schizophrénique qui finira d’achever l’auditeur sur la conclusion du dernier titre, « Bone Patrol ». En outre, Marc Beste, à la basse, délivre de lourds riffs opaques, qui renforcent l’intensité de la section rythmique. Celle-ci, imposante, suit principalement le schéma des guitares pour leur conférer une puissance supplémentaire, mais parfois s’en détache, ramenant le tempo à un rythme saccadé et écrasant, où la basse repasse en avant dans le mix, grâce à des breakdowns qui appuient l’agressivité des compositions et leur apportent également un côté Progressif (« Stabwounds », « The Negative »).
Sur Vs. Life, l’instrumentation est riche et puissante, et cela n’est pas seulement dû à la rythmique dévastatrice. La production claire et moderne est un vrai régal, et permet ainsi aux guitaristes d’exécuter des riffs old school (« Death Ticket », par exemple), tout en conservant un esprit et un son actuels. Les leads ultra-mélodiques (« Flatline », « The Loss Theory ») et solos (« Exit Plan ») s’insèrent subtilement entre les riffs acérés virevoltant, et se montrent terriblement accrocheurs, tout en marquant davantage la violence omniprésente du reste de l’instrumentation. Enfin, pas tout à fait, puisque certains passages voient les riffs clairs ou la guitare acoustique prendre les devants, à l’instar du pont mélancolique accompagné d’un solo de « Sewn Eye Sleep », de l’introduction de « Bone Patrol », rappelant étrangement celle d’un tube de BULLET FOR MY VALENTINE, ou bien de celle de « Minus Everything » où un chant clair chuchoté vient se poser sur la mélodie.
Il faut savoir que Björn Gooßes fait étalage d’une palette vocale variée et énergique. Ainsi, si on peut être dérouté par le chant clair aux relents Thrash présent sur les premiers morceaux, on retrouve, avec plaisir, une grande quantité de growls féroces et gutturaux qui, parfois, laissent place à un chant clair grave, ou plus mélodique, ou bien aux classiques vocaux hurlés et très agressifs. « Silencing » débute même dans une optique Screamo. Qui plus est, on est loin, ici, du chant clair uniquement sur les refrains. Le frontman agence ses voix comme bon lui semble et les fluctuations sont alors peu prévisibles aux premières écoutes. C’est donc avec régal que l’on se délecte des puissants et efficaces refrains growlés, souvent soutenus par des riffs tranchants et mélodiques comme sur « Death Ticket » ou l’excellent « The Negative ». Néanmoins, ceux réalisés en voix clairs ne sont pas pour autant des tares puisqu’ils savent se montrer justes et accrocheurs, à l’image de « Bleed Tomorrow » et « Silencing ».
Alors quoi, cet album est parfait ? Non, bien sûr. Il m’a fallu plusieurs écoutes pour complètement rentrer dedans et apprécier la musique des Allemands. Tout d’abord, car les compositions sont denses et travaillées, mais également parce que, contrairement aux albums usuels, sur Vs. Life, ce sont les premiers morceaux qui semblent répétitifs et diminuent donc l’intérêt de prolonger l’écoute ; et pourtant ; le bonheur du Death Mélodique arrive par la suite !
Pour un premier album, THE VERY END redouble de maîtrise dans des compositions recherchées et efficaces, où agressivité et mélodie se côtoient sans jamais se desservir, pour un résultat dantesque. Le quintette allemand montre, une fois de plus, le potentiel que possède la scène de son pays à recréer un Death Metal Mélodique percutant et jouissif, surpassant nombre de formations scandinaves actuelles.
Ajouté : Lundi 26 Juillet 2010 Chroniqueur : CyberIF. Score : Lien en relation: The Very End Website Hits: 8724
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