ROYAL HUNT (dk) - André Andersen (Nov-2011)
André Andersen, fondateur, claviériste et compositeur exclusif du groupe danois Royal Hunt, répond à nos questions à la veille de la sortie d'un 11ème album très réussi, marqué par le retour du banni, le chanteur américain DC Cooper.
Line-up : André Andersen (fondateur et claviers), Jonas Larsen (guitare), Allan Sorensen (batterie), Andreas Passmark (basse), D. C. Cooper (chant)
Discographie : Land of Broken Hearts (1992), Clown in the Mirror (1993), Moving Target (1995), Live (1996), Paradox (1997), Closing the Chapter (Live) (1998), Fear (1999), The Mission (2001), The Watchers (2002), Eyewitness (2003), Paper Blood (2005), Live 2006 (2006), Collision Course - Paradox pt II (2008), X (2010), Show Me How To Live (2011)
Crédit Photo : LudoPix.com
Metal-Impact. Avant tout, comment Dc a-t-il été réintégré au groupe ?
André Andersen. Tout a commencé très naturellement, nous n'avions pas d'idée en tête, on a commencé à discuter sur Skype, et de fil en aiguille décidé d'essayer de retravailler ensemble sur une mini-tournée, pour être sûr qu'on pourrait recréer cette vibe qu'on avait il y a 15 ans... et ça a très bien marché. Donc évidemment, l'étape suivante consistait à enregistrer un album et je suis ravi de vous apprendre que le processus complet s'est passé très simplement et facilement.
MI. Sa première expérience avec le groupe s'est mal terminée, penses-tu qu'il soit le frontman qu'il faut à Royal Hunt aujourd'hui ?
André. Je pense que DC fait du bon boulot avec ROYAL HUNT...
MI. Mark Boals aussi a fait du bon boulot jusqu'à ce qu'il soit évincé, vous êtes-vous séparés en bon termes ?
André. Absolument, Mark a été informé tout du long et comme c'est un vrai pro, il a très bien compris la situation et notre décision. Il a toujours été très productif et très demandé donc on lui souhaite tout le succès possible... c'est une personne géniale, un excellent musicien et il le mérite.
MI. Le nouvel album est assez surprenant, il sonne beaucoup comme à l'époque de “Moving Target”, c'était prémédité ?
André. Tout s'est mis en place facilement : chaque changement de line-up, à un certain degré, influence le style de l'album. DC chante d'une manière spécifique et ce style joue sur ton état d'esprit au moment de composer et d'enregistrer le disque. En tant que producteur tu dois faire avec le style chaque musicien pour que tous les talents se dégagent et s'entendent clairement. Avec DC et Jonas dans le groupe, la direction était assez évidente : mélodique, élégante et avec un gros son, très ample et large.
MI. Les morceaux sont très accrocheurs et directs, beaucoup moins progressifs que sur le dernier album “X”. Ce disque était donc bien un OVNI dans votre discographie...
André. “X”, comme ça avait été clairement spécifié avant sa sortie, était un hommage aux années 70, un disque totalement analogique enregistré avec le matériel et les instruments de ces années-là. On est tous toujours très fiers de cet album : enregistrer quelque chose dans ce style en 2010 est extrêmement rare.
MI. Ce n'est pas un concept album pour une fois ! Quels sont les thèmes développés sur le disque ?
André. Toutes les paroles sont très personnelles, et il serait impossible d'essayer d'expliquer leur signification comme ça. Disons que ce sont des textes dont la signification et l'émotion correspondent parfaitement le son et l'humeur de l'album.
MI. Que signifie la pochette très figurative de l'album, c'est assez inhabituel pour le groupe !
André. La pochette a été suggérée par l'artiste lui-même (Kai Brocksmidt) et, étant donné le nom du groupe, est sensée illustrer le type de musique que nous jouons... un gros son, très mélodique... la plupart de nos fans s'en représentent une image très “haut de gamme “qui reflète l'esprit du groupe et je suis sûr que cette pochette les satisfera.
MI. Comment décririez-vous le style de ton nouveau guitariste Jonas Larsen ? Comment l'as-tu rencontré ?
André. Notre ancien chanteur, Henrik Brockmann, nous a recommandés Jonas Larsen. Il m'a invité à un concert de Highway Jam et nous a convaincus que Jonas conviendrait très bien au groupe et s'intégrerait parfaitement à notre petite famille. Après le concert, j'ai invité Jonas à jouer avec nous à plusieurs reprises et ça s'est très bien passé, j'avais un bon sentiment, on était très à l'aise, il comprenait très bien notre approche de la musique et le style qu'on recherche. Son jeu correspondait tout à fait, donc on l'a engagé. Son approche mélodique des solos et sa façon de jouer nous a ramené un peu au son “vintage RH”, je pense.
MI. As-tu changé votre façon de composer, jouer, enregistrer ou produire pour cet album ? Des changements au niveau des choeurs ?
André. Non, mon approche générale de l'écriture et de la production n'a pas beaucoup changé, j'essaie simplement de faire le meilleur album possible à chaque fois. Pour les choeurs, Maria McTurk est toujours avec nous mais, comme Lise Hansen préfère se consacrer à sa famille, ce que l'on peut comprendre, on a trouvé une autre fille très talentueuse pour la remplacer, Alexandre Popova. Michelle Raitzin chante sur « Another Man Down », une autre chanteuse très douée qui avait déjà participé à l'enregistrement de « Collision Course » et « X ». Enfin Kenny Lubcke est toujours à peu près partout sur l'album.
MI. Frontiers Records a décidé de sortir un single, une première depuis “Message To God” (1997) !
André. C'est une idée intéressante... je n'ai pas beaucoup d'expérience avec les singles digitaux, mais attendons de voir... ça pourrait être pas mal.
MI. Il y a un dvd qui sort bientôt aussi, que peut-on en attendre, en comparaison avec ces vieilles VHS sorties il y a un bail ? Que penses-tu du groupe de l'époque aujourd'hui ?
André. Et bien, une des choses dont nos fans nous parlaient souvent depuis des années était “1996” et “Closing The Chapter”, les concerts sortis uniquement en Vhs, et encore, en nombre très limité sur des territoires très peu nombreux... Donc nous avons demandé à des professionnels de numériser ces bandes, d'en améliorer le son et l'image et nous y avons ajouté un documentaire filmé entre 1996 et 1998 pour compléter le package. On s'est beaucoup amusés à regarder ces vieux enregistrements, surtout le documentaire... le groupe était super à l'époque et il l'est toujours aujourd'hui. Je me sens juste très privilégié de jouer avec tous ces musiciens géniaux, du passé ou du présent.
MI. Trouves-tu que tu crées sans cesse de nouvelles choses, ou que tu te contentes de t'appuyez sur ta grande expérience et tes compétences pour faire la meilleure musique possible ?
André. Un peu des deux en fait, j'ai beaucoup de vécu et d'expérience en enregistrement d'albums et pourtant, à chaque fois j'en commence un nouveau, en essayant autant que possible d'incorporer de nouveaux éléments, en cherchant de nouvelles sources d'inspiration... Il s'agit de se réinventer à chaque fois, même si ce n'est qu'un petit peu, pour garder le procédé excitant pour tout le monde.
MI. Y aura-t-il une tournée pour promouvoir cet album ? Pourquoi cela n'a pas été possible depuis 2008 ?
André. En 2010, nous n'avons joué que quelques concerts, surtout parce qu'à cette époque, tout le monde était très occupé et pas forcément disponible au même moment... ces choses arrivent de temps en temps. Cette fois cependant, nous travaillons sur une tournée au printemps 2012.
Ajouté : Mardi 24 Janvier 2012 Intervieweur : JB Lien en relation: Royal Hunt Website Hits: 12946
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