A LIFE ONCE LOST (usa) - Iron Gag (2007)
Label : Ferret Music / Season Of Mist
Sortie du Scud : 18 septembre 2007
Pays : Etats-Unis
Genre : Southern Metalcore Groovy
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 41 Mins
Ah, les vieux dossiers ! Ça fait pas de mal de taper parfois dans la réserve de CD que nous propose le boss. Je dirais même plus : ça donne l’occasion de se farcir des petites perles dont personne n’avait remarqué l’éclat. Bon, ceci est surtout une théorie générale et pas vraiment le reflet de cet album d’A LIFE ONCE LOST. Pourtant paru en 2007, c’est le dernier en date pour ce navire philadelphien qui a pour capitaine le vocaliste Robert « Bob » Meadows. Le « petit truc en plus » qui a fait pencher la balance aura sans doute été leur label, Ferret Music. Ces derniers ayant pour habitude de signer nombreux groupes de « machin-core », il aurait été malvenu de se retrouver avec un tout autre style. Il n’en est rien.
En effet, Iron Gag évolue dans un registre grossièrement typé Metalcore qui a la grosse particularité d’être imprimé dans le groove. Ainsi, A LIFE ONCE LOST qui ne se classe pas vraiment dans la catégorie Groove Metal peut néanmoins observer des similitudes avec les DEVILDRIVER, LAMB OF GOD, MACHINE HEAD et compagnie. Leur musique sent la viande de bison grillée au barbecue et les rouleaux de foin, une note sudiste qui évoque par moment la terre chaude du Texas. La faute au susnommé Bob Meadows dont les vocaux hargneux et rauques entraînent le reste du groupe dans une dynamique proche de PANTERA. Il y’a pourtant dans le jeu de guitares quelque chose de différent, de plus « in » qui relie davantage les ricains à quelque chose de plus contemporain. Globalement, ce gag de fer a le niveau pour faire bonne figure au hit-parade des albums « rouleaux-compresseur » de cette dernière décennie. Pas sûr pour autant qu’ils décrocheront une place sur le podium. Car aussi massif soit-il, il démontre aussi régulièrement des signes de faiblesse, comme une redondance affolante du jeu de batterie, dont les influences tribales ne suffiront pas à masquer une carence en inspiration. Et c’est au moment d’innover (« Pigeonholed ») que nos amis sont les plus convaincants. A mi-chemin entre Rock Prog et Thrash/Doom, cette composition figure parmi les plus brillantes. A l’instar de « Firewater Joyride » ou « The Wanderer ». Le reste est plus anecdotique et il s’en faut de peu pour ne pas piquer du nez. Il y’a très peu de place pour les aérations rythmiques, pour les fanfreluches mélodiques, pour les gouzis-gouzis bariolés. Non ! A LIFE ONCE LOST tape dans le lard et nulle part ailleurs ! Cette production (signée Randy Blythe de LAMB OF GOD au passage) semble avoir été conçue pour satisfaire l’auditeur Metalcore lambda, à la carcasse vide et inintéressé par les pirouettes et les courbettes en tout genre.
Hélas, je n’en suis point ! Et si je ne cache pas mon affection pour le style, je dois aussi reconnaître qu’A LIFE ONCE LOST m’a sacrément déçu avec un opus correct dans son ensemble, mais bien trop lisse pour espérer repasser sur ma chaîne dans les prochains jours. Le groupe qui prévoit une nouvelle offrande pour 2010 devra vite revoir ses plans sous peine de retomber dans l’anonymat duquel il est si dur de sortir. Espérons également que cette offrande ne soit pas un nouvel « agneau de Dieu ».
Ajouté : Jeudi 11 Février 2010 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: A Life Once Lost Website Hits: 11727
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