Pour chroniquer la musique d'un groupe il n'existe pas 50 recettes. Il faut avoir certaines connaissances du milieu artistique dans lequel vous voulez évoluer, écouter le disque pour savoir en tirer sa substantielle moelle, lire la bio et effectuer quelques recherches afin de ne pas trop paraître à côté de la plaque.
Et nous parlons bien entendu ici du minimum syndical !
Et pourtant certains Labels ont l'air de complètement oublier qu'il ne sert à rien de tenter de nous vendre du poisson en lieu et place de la côte de bœuf promise. Et par la même nous diriger dans des pièges inutiles et futiles comme lors de la lecture de la genèse accompagnant l'album cité en référence.
Je me vois donc expliquer dans quelles catégories je dois ou ne dois pas classer leurs protégés. C'est finalement trop sympa de tenter d'écrire la review à ma place, je sais donc désormais que de réduire la musique du quintette à du simple Pagan, Viking Metal serait un pur anachronisme. Et c'est tellement vrai que je ne vois même pas ce que nos 5 Allemands viendraient foutre dans cette galère. Il y a bien de ci de là quelques influences, mais elles sont plus subjectives que réellement mises en avant. Alors dans quoi ai-je le droit de les classer svp ?
« Et bien dans le Melodic Death mon Ami ! »
Ah d'accord, j'avais pas vu !
Mais maintenant que vous me le dites, ça me semble beaucoup plus clair.
Mais de qui se moque-t-on ?
Tu veux pas me donner la purée à la cuillère non plus chérie ?
Pour faire simple, un petit groupe de copains juvéniles et imberbes tombent sur une galette de 1995 un soir de grand froid dans leur Allemagne natale, et il la glisse sans y réfléchir dans le lecteur du grand frère. Et c'est la révélation !
The Gallery passe alors en boucle toute la nuit dans les oreilles encore chastes de Sebi, Steph, Fabi, Chris et Jonas qui désormais savent ce qu'ils veulent faire lorsqu'ils seront grands. Ils passent alors des années à mettre au point leur projet. Ils travaillent sans relâche pour nous offrir ce premier Cd qui inonde désormais ma platine. De plus ils ont une magnifique idée qui leur permettra d'être un tantinet originaux dans ce monde de brute, c'est de chanter dans leur langue natale. Et ça c'est le truc qui tue tout !
Non, non je ne plaisante pas, les compositions sonnent comme en 1995, le son global sonne comme en 1995, l'ambiance générale sonne comme en 1995 et le chanteur sonne... pas !
Il possède effectivement plusieurs cordes à son arc mais n'en maîtrise aucune. Il vogue entre une mauvaise imitation de Johan HEGG et des faux airs de Mikael STANNE, mais sans en posséder ni la profondeur, ni la brutalité et je ne vous parle pas de subtilité.
Tout ceci est bien dommage car le quatuor qui se démène derrière a en effet parfaitement digéré son rôle, et la musique sort gagnante par KO !
Et ce qui aurait pu devenir le premier maillon du Revival Götheborgien se transforme en pétard mouillé !