L'australien Lex Koritni a de la suite dans les idées. Tout auréolé du succès de l'album de "Green Dollar Color" en 2005, mais sevré de scène, il s'émancipe et crée dans la foulée son groupe solo. Après un album haut en couleurs ("Lady Luck" en 2007), un album live enregistré en France ("Red Live Joint" en 2008), et de nombreux concerts, "Game Of Fools", le prometteur second opus, voit enfin le jour. Le Frenchie de la bande, Eddy Santacreu, nous en parle.

Line-up : Luke Cuerden (guitare), Eddy Santacreu (guitare), Lex Koritni (chant), Chris Brown (batterie), D. Matt Hunter (basse)

Discographie : Lady Luck (2007), Red Light Joint (2009), Games Of Fools (2009), No More Bets (2010), Welcome To The Crossroads (2012), Alive And Kicking (2013), Night Goes On For Days (2015)

M-I Interviews du groupe : Eddy Santacreu (Mars-2009), Lex Koritni (Mars-2012), Lex Koritni (Juin-2015/VF-EV)


Metal-Impact. La création de "Game Of Fools".
Eddy Santacreu. Nous avons commencé à composer pour ce nouvel album il y a un an et demi environ. On voulait vraiment prendre le temps de faire quelque chose d'abouti, de qualité, et s'offrir du recul pour revenir sur les compos, avoir la liberté de changer ce qu'on voulait, pour obtenir un cd dont on serait satisfait à 100%, et c'est le cas.
Lex, Luke et moi-même avons composé la majorité des morceaux, on arrive avec une idée, une structure assez solide, et puis on en discute et Lex brode autour, avec ses mélodies et ses paroles. On a globalement eu plus de temps pour écrire que pour "Lady Luck", et plus de matériel également, des home studios, du matos informatique notamment.

MI. La musique...
Eddy. Je note quand-même une progression depuis "Lady Luck", le disque est plus varié, plus travaillé. On fait avant tout du rock n' roll parce que c'est ce qu'on fait le mieux, mais on a ajouté quelques éléments moins courants, comme ce concept d'un morceau en deux parties ("Tornado Dreaming"), la guitare acoustique sur "The Devil's Daughter", ou cette dimension plus groovy, jazzy, sur "Keep Me Breathing"...

MI. ...et les mots.
Eddy. Les textes traitent de thèmes plutôt légers, Lex écrit sur sa vie personnelle, ses propres expériences... des anecdotes qui sont arrivées au groupe, comme "155" qui raconte une péripétie advenue lors de notre dernière tournée en Italie. Chaque morceau parle d'un épisode différent.

MI. L'image de KORITNI
Eddy. On ne se prend pas la tête, le ton est plutôt décontracté, on est un groupe qui ne s'embarrasse pas de fioritures, et à ce titre je trouve que la pochette du disque nous représente plutôt bien. Ces squelettes qui rigolent et jouent aux cartes : y a de l'humour, mais avant tout du rock n' roll. Il n'y a pas de recherche particulière au niveau de l'image que l'on dégage.
Il n'y a pas de pression particulière, même si KORITNI commence à connaître un certain succès. Les attentes du public sont très simples au final : il veut voir un groupe qui se donne à fond, qui assure sur scène, et c'est ce que l'on fait. Donc on répond facilement à la demande du public, tout en prenant du plaisir et nous amusant en concert.

MI. La scène
Eddy. On a créé une fanbase en France sur laquelle on peut compter. Le public français est particulièrement réceptif à notre musique, il est fidèle et nombreux, et soutient le groupe à chaque tournée. L'objectif à terme est d'étendre un peu notre champs d'action, notamment à l'Allemagne où Game Of Fools va être distribué. On y tournera certainement en fin d'année 2009 d'ailleurs. Jouer partout où on voudra bien de nous, c'est l'objectif avoué.
On adore jouer des reprises sur scène, surtout les Guns parce que le public aime ça, nous ça nous change littéralement du répertoire de KORITNI, et on s'éclate vraiment. On a fait ça sur la dernière tournée, quelques shows intégralement de reprises, mais essentiellement des concerts avec 5 ou 6 covers à chaque fois, et ça a super bien marché. Mais c'était un peu exceptionnel, de manière à célébrer les 20 ans de la sortie de Appetite for Destruction. On continuera, cela dit, mais moins systématiquement. En tout cas, je ne pense pas que ça nous ait catalogué en tant que tribute band, au contraire, ça nous a rameuté un autre public, qui nous est aujourd'hui fidèle.

MI. Un Frenchie à Sydney
Eddy. A titre personnel je me sens super bien dans ce groupe. J'habite l'Australie depuis 3 ans, c'était un choix évident que d'aller vivre là-bas, pour pouvoir travailler en toute tranquillité avec le groupe. Et sachant que j'étais le seul français dans un groupe uniquement australien, c'était aussi logique. On s'entend vraiment bien, on se chambre tout le temps, moi j'en prends pour mon grade sur mon accent, mais je le leur rends bien dès qu'on revient en Europe, donc ça me va ! On est maintenant tous très à l'aise, aussi bien eux en Europe que moi à Sydney, donc c'est le pied. Et puis ce mélange d'influences et de cultures, c'est intéressant humainement, et pour la musique de KORITNI.

MI. La suite...
Eddy. A court terme, nous allons partir en tournée en mai/juin/juillet 2009, et faire quelques dates en France. On reviendra en Europe à la fin de l'année 2009 pour jouer en Allemagne et d'autres pays. Les morceaux non utilisés sur Game Of Fools seront retravaillés et enregistrés, donc en somme on sera bien occupé jusqu'à décembre 2009, pas de doute là-dessus.