Voici venu CIVIL WAR, avec dans sa musette son premier album autoproduit, qui démontre bien des qualités. Onze titres assez homogènes, avec pour constante une envie de jouer qui fait plaisir à entendre.
Fuyez fans de Néo-Metal, dispersez vous amateurs de Death de la mort, ici, point de riff réchauffé et surproduit, point de cavalcades hystériques sur fond de grognements d’ours, non, juste du bon Heavy, qu’on pourrait presque qualifier de progressif, voire de Néo-Folk.
Les atouts ne manquent pas à ce quintette qui propose une musique puissante, racée et qui fleure bon l’authenticité.
Au rayon des points forts (y’a du rab, je laisse ?), veuillez noter une section rythmique au dessus de tout soupçons, et une paire de guitaristes qui n’ont pas oublié la racine du mot feeling. Des compositions aérées, aux multiples rebondissements, qui durent sans s’étirer en longueur, et surtout une hargne de tous les instants qui sait pourtant parfois laisser la place à l’émotion.
Niveau points faibles, mais je tomberai là dans la subjectivité la plus totale, un chant très particulier dont les intonations peuvent parfois s’avérer irritantes, un anglais aux accents parfois franchouillards, et des textes pas toujours très inspirés. Mais comme je l’ai déjà dit, c’est une question de goûts.
Les compositions fortes ne manquent pas, et je citerai dans l’ordre chronologique de l’album « Everyday », emblématique du style de CIVIL WAR, « Underground Skies », son cri d’intro et son alternance harmonie/puissance de feu, « The Cage », son intro/outro à l’accordéon, et son alchimie Folk/Metal de fort bon aloi, malheureusement posée sur un texte assez maladroit, mais surtout « Watch Your Back » et son riff syncopé, ses multiples breaks et cassures qui en font le point d’orgue de cet album.
Mais ce qui se dégage surtout de ce Watch Your Back, c’est une réelle impression de sincérité, d’amour de la musique, qui contamine l’auditeur, même si celui-ci n’est pas fan du style à la base. Et c’est un atout non négligeable pour un groupe de nos jours.