LANTLÔS (de) - Lantlôs (2008)
Label : Aeternitas Tenebrarum Music Foundation
Sortie du Scud : septembre 2008
Pays : Allemagne
Genre : Black Metal Avant-gardiste
Type : Album
Playtime : 5 Titres - 39 Mins
LANTLÔS est un groupe d’Outre-Rhin qui est qualifié de Black Metal Avant-gardiste. Et, comme tout ce qui se revendique d’une certaine avant-garde, le groupe n’évolue pas dans le même registre que tous les autres. Déjà, quand on regarde le domaine visuel, on se rend compte que Herbst et Angrrau (qui n’est plus dans le groupe au moment où je vous parle) sont loin des classiques servis dans le Black. Pas de peinture blanche sur le visage, pas de sang qui suinte de partout sur un costume de scène. Ce sont juste deux gaillards comme tout le monde. Deux hommes qui ont décidé de pousser un cri dans la noirceur de notre monde via leur groupe, LANTLÔS. Certains choisissent pour cela le Post Hardcore, eux, c’est le Black. Mais un Black quelque peu modifié tout de même. On a bien un ensemble qui sonne Black, mais on retrouve aussi des pointes de Doom (« þinaz Andawlitjam ») et une bonne dose de musique dépressive. Dans l’ensemble, l’idée n’est pas mauvaise. Seulement, il faut bien dire que les morceaux ne sont pas suffisamment variés pour justifier qu’ils soient aussi longs. Parce qu’avec des morceaux qui font au moins six minute trente, il faut savoir faire varier l’ensemble un rien pour ne pas se retrouver à décrocher complètement de l’écoute. Alors, on se plonge facilement le début puis, comme les morceaux se ressemblent finalement beaucoup (sauf « Ëin ») et ne se renouvellent pas vraiment à l’intérieur d’eux-mêmes, on décroche. Il existe bien des groupes qui arrivent à faire tourner le même schéma pendant longtemps, mais de subtiles variations interviennent toujours. Or là, ce n’est pas le cas, ou ce n’est pas assez audible. « Mitsommerregen » est un morceau qui ose quand même le blast beat sur des passages en guitare acoustique. Cela permet de voir toute la limite du blast beat. Là où devrait se prendre un mur du son phénoménale, on se retrouve avec des coups qui ne sont plus vraiment portés, par manque de temps et de puissance, et du coup on n’entend presque pas la caisse claire et les coups de grosse caisse n’ont plus l’engouement qu’ils devraient avoir. LANTLÔS n’est pas le seul groupe à faire ce genre de chose, utiliser un blast alors que le batteur ne le maîtrise pas suffisamment. Mais là, c’est vraiment flagrant. « Ëin », dans sa première partie, apporte un peu de variation dans la monotonie dépressive du début. Mais cela ne suffit pas à rehausser l’impression première laissée par Lantlôs.
LANTLÔS est la preuve qu’une bonne idée mal exploitée devient presque une mauvaise idée.
Ajouté : Mardi 18 Novembre 2008 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Lantlôs Website Hits: 11687
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