STONEGARD (no) - From Dusk Till Doom (2008)
Label : Indie Recordings / Season of Mist
Sortie du Scud : 1er septembre 2008
Pays : Norvège
Genre : Heavy/Stoner Metal Progressif
Type : Album (Réédition européenne)
Playtime : 9 Titres - 35 Mins
Quittons l’instant d’une chronique cette armada de groupes bruitistes que je me farcis depuis maintenant cinq reviews pour nous intéresser de plus près aux illustres inconnus de STONEGARD. Ce groupe là, pas totalement anonyme non plus dans son pays qu’est la Norvège, fief des plus obscurs groupuscules que la scène connaît, réédite From Dusk Till Doom spécialement pour nous, européens, deux ans après sa sortie, un beau onzième jour de septembre de l’an 2006. Si vous ne connaissez pas ce combo, sachez simplement que cette sortie est seulement la deuxième après Arrows en 2005 et surtout huit années de présence officielle. Et visiblement, la priorité n’est pas à des nouvelles compositions puisque les nordiques ont fait le choix de s’armer d’une équipe de noms ronflants pour effectuer une réédition apriori assez anecdotique. Voyez plutôt ; Ted Jensen (MACHINE HEAD, SLIPKNOT) au mastering et Daniel Bergstrand (MESHUGGAH, IN FLAMES) au recording et à la production. Sans oublier la doublette Koliousis/Labrakis (MENCEA) au mixage. Voilà de biens jolis atouts pour une formation aussi discrète.
Il n’empêche que l’équipe qui gravite autour du projet à beau être compétitive comme pas deux, ce sont uniquement les propositions de STONEGARD qui feront la différence (ou pas). Et à ce sujet, le travail réalisé m’a l’air bien triste. J’ai été profondément étonné par l’entame du skeud, et surtout par son sérieux manque de peps et d’originalité. « From Dusk Till Doom » et « The Last Good Plague » ne sont pas désagréables, mais elles suivent un schéma épuisant, composé de notes très Thrash, un peu à la HATESPHERE, d’orchestrations progressives et planantes sauce TOOL et d’une voix tantôt chantée, tantôt hurlée. Assez anodin contrairement à « Morpheon » qui elle, est définitivement la piste la plus aboutie, avec son introduction au parfum Death/Doom d’un DAYLIGHT DIES et son final en apothéose. Un éclair dans la nuit puisque depuis, le vol From Dusk Till Doom à complètement disparu du radar, happé comme jadis le Vol 19 dans le triangle des Bermudes. Un vaste néant qui s’étend de « Crooked Feathers » à « Blade » avec un diagnostic toujours autant imprécis. Ce n’est pas fondamentalement mauvais mais qu’est-ce que c’est soporifique ! Structures calquées, très peu de place pour l’épanouissement solitaire des gratteux, une batterie amorphe, pas pêchue pour un sou et une basse rarement mise en évidence… pas de quoi casser trois pattes à un canard. STONEGARD m’a clairement déçu mais m’a néanmoins laissé une impression à peu de chose près correcte avec la track finale, « Locust ». Tout simplement au-dessus du lot. Ou tout simplement pas aussi homogène que les autres.
Les norvégiens, avec cette sortie, signent une prestation très en-deçà de leurs moyens. Je ne saurais dire à qui convient le mieux cette réédition, dont je ne retiendrais personnellement que la superbe pochette, la production maîtrisée, « Morpheon » et un manque d’investissement fatal au vu de capacités pourtant existantes.
Ajouté : Mercredi 12 Novembre 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Stonegard Website Hits: 10991
|