TRIVIUM (usa) - Shogun (2008)
Label : Roadrunner Records / Warner Music France
Sortie du Scud : 29 septembre 2008
Pays : Etats-Unis
Genre : Thrash / Death mélodique / Heavy Metal
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 79 Mins
Ha, TRIVIUM… Si vous voulez déclencher une bonne engueulade entre metalleux, rien de plus simple. Demandez leur ce qu’ils pensent de TRIVIUM. Si votre groupe de chevelus est suffisamment représentatif, vous devriez obtenir 3 types de réactions :
- Celle des "anti" pour qui TRIVIUM n’est qu’un groupe aseptisé, des copieurs sans inspiration dont la notoriété n’est due qu’à un phénomène médiatique.
- Celle des "pro" qui voient dans le groupe la relève du Thrash porté par des musiciens de talents.
- Et enfin celle des "modérés" qui reconnaissent que TRIVIUM possède un fort potentiel, de grosses qualités mais doit encore confirmer les espoirs placés en lui.
Shogun, quatrième album de la bande à Corey Beaulieu et Matt Heafy, n'opère pas de miracle. La réconciliation n'est pas encore à l'ordre du jour mais il n'est pas impossible qu'avec cet album TRIVIUM parvienne à convaincre quelques septiques.
Car, bien que ce ne soit pas l'album de l'année, Shogun possède indéniablement des qualités.
La synthèse réussie entre le coté plus brut du deuxième album, Ascendancy, et l'aspect plus "soft", plus mélodique, de The Crusade est sans doute la principale vertu de cet album. Le résultat le plus évident de cette synthèse c'est l'alternance entre le chant hurlé et le chant clair. Les refrains presque "popisant" de The Crusade sont toujours là (ce qui continuera à en rebuter plus d'un) mais ils sont contrebalancés par le chant hurlé bien plus présent cette fois ci ("Kirisute Gomen" en est un bon exemple). Cela donne à l'album une couleur légèrement plus sombre et agressive que son prédécesseur.
Les chansons contiennent toujours leurs lots de riffs accrocheurs et de solos d'une grande dextérité ("Torn Between Scylla And Charybdis").
Les morceaux sont assez long (plus de 5 minutes pour la plupart et l’on atteint même les 11 minutes pour le titre final "Shogun") mais les changements de rythme et les solos les rendent relativement digestes.
Parlons maintenant de ce qui fâche…
La plus grosse critique faite généralement à TRIVIUM est celle de la trop grande place de leurs influences dans leurs compos. Et quand on écoute Shogun c’est vrai que l'on peut encore reconnaître le style d'un certain nombre de groupes. Citons pêle-mêle IRON MAIDEN, ANNIHILATOR, SOILWORK (et la scène Death Metal mélodique suédoise de manière générale) ou bien encore METALLICA même si le chant de Beaulieu se fait moins "hetfieldien".
Cependant avec Shogun on à le sentiment que ces influences ont été d'avantage assimilées. TRIVIUM parvient progressivement à bien mieux les intégrer et l’on assiste avec cet album à l'émergence d’une véritable identité musicale.
Finalement la plus grosse critique que l’on pourra faire à ce disque c’est probablement sa trop courte durée de vie. La recette TRIVIUM à l'avantage d'offrir des morceaux facilement assimilables, agréables à écouter mais en contrepartie Shogun souffre d'un manque d'aspérité. Rien n’est mauvais, loin de là, mais aucun morceau ne se détache réellement. Résultat, on s’en lasse assez vite.
Que dire pour conclure. Qu’avec son mélange de Thrash, de Heavy Metal, de Metalcore et de Death mélodique, TRIVIUM parvient à faire un album plus aboutit que Asendary et Crusade. Que Shogun s'écoute avec plaisir mais qu'il n’est pas encore l’album ultime du groupe, la faute peut être à un certain manque d'originalité des morceaux.
Ajouté : Jeudi 16 Octobre 2008 Chroniqueur : Bakoun Score : Lien en relation: Trivium Website Hits: 19123
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