LOFOFORA (FRA) - Mémoire De Singes (2007)
Label : At(H)ome / Wagram Music
Sortie du Scud : 8 octobre 2007
Pays : France
Genre : Hardcore
Type : Album
Playtime : 13 Titres - 50 Mins
Ayant découvert LOFOFORA dés leur début, j’avais laissé tombé à la sortie de Dur Comme Fer qui ne ressemblait en rien à ce que j’appréciais dans le groupe. Les riffs pas forcément parfaits mais empreints d’une telle inventivité et d’une telle force avaient laissés la place à autre chose. Quelque chose que je n’avais pas suivi. Pourtant, quand l’occasion m’a été donnée de découvrir le dernier album, Mémoire De Singes, je n’ai pas pu résister. Il me fallait savoir ce qu’était devenu ce groupe que j’ai vu tant de fois sur scène, savoir si je pourrais à nouveau les écouter en frémissant à leur musique et à leurs textes. La conclusion est partagée. LOFOFORA ne sera plus jamais comme à ses débuts. Il faut que je l’accepte. Une fois cela passé, je peux sans problème entrer dans ce nouvel album et me dire que oui, il y a encore quelque chose qui me parle chez eux. Quelque chose qui sait prendre mes tripes, les sortir de mon bide et me dire « putain, regarde, lève les yeux et bats-toi, bordel ! ». Enfin, un truc dans le genre. Parce qu’il y a bien quelque chose pour laquelle les LOFO n’ont pas changé, c’est leur volonté de dénoncer la connerie humaine et d’ouvrir les yeux sur des problèmes qui nous entourent et que l’on fait mine de ne pas voir pour ne pas trop se prendre la tête dans notre cage dorée.
« Mémoire De Singes » commence très bien, d’ailleurs, en nous montrant le futur de notre espèce, qui n’en a finalement rien à foutre de la planète sur laquelle elle vit. Pas grave, on pourra faire pire ailleurs quand on saura aller dans l’espace. Mais là où j’ai commencé à me retrouver dans LOFOFORA, c’est au riff de « Dernier Jugement », qui est tout bonnement tripant. Sombre à souhait, roulant, entrainant, il est là pour appuyer les paroles et la voix, toujours aussi phénoménale et impressionnante, de Reuno lorsqu’il parle de ces bonnes vieilles religions qui sont une source inépuisable de flots de sang poisseux. On peut s’attarder un peu sur « Tricolore », qui tape là où le drapeau fait mal. Avec des mots crus et violents, Reuno crache à la gueule des amoureux du drapeau qui ne réfléchissent pas plus loin que ce que leur dicte leurs chefs avides de puissance et de pouvoir. Et puis, pour ceux qui auraient un doute sur l’origine de la pochette du disque, oui, c’est bien King Ju, le trublion de STUPEFLIP, qui l’a faite. Et puis, il ne s’est pas arrêté là puisqu’il a coécrit « Torture », le titre où il hurle en compagnie de Reuno. Un titre coup de poing avec deux hurleurs dans des styles différents mais complémentaires. Un très bon moment du disque. Bon, c’est sûr que si vous ne supportez pas la manière de hurler de King Ju, vous aurez du mal, mais ça fait du bien par où ça passe.
Au final, cet album m’a réconcilié avec LOFOFORA et m’a même donné envie d’allé découvrir les albums que j’ai manqué depuis quelques années. La rage est toujours là, et l’envie de se battre aussi. Les récentes élections ont sûrement aussi aidé à avoir ce ton dur, sec et violent du disque. Un mal pour un bien ? Le mal est trop grand pour se contenter d’une telle phrase…
Ajouté : Mercredi 14 Novembre 2007 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Lofofora Website Hits: 13081
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