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TEXAS CHAINSAW DUST LOVERS (FRA) - Clément Collot et Christophe Hogommat (Fév-2015)


C'est par une soirée glaciale de février que Blasphy de Blasphèmar et Rivax de METAL-IMPACT ont rencontré les cowboys furieux de TEXAS CHAINSAW DUST LOVERS, Clem et Chris. Les deux compères nous ont invité dans leur univers, sans retenue ni tabou. Ils présentent le groupe de façon fusionnelle, l'un complétant les phrases de l'autre et ils s'interpellent parfois au détour d'une question pour un échange de points de vue, une idée brillante pour le combo ou une vanne de derrière les fagots. Rejetant les étiquettes, ils assument quand même leur appartenance au mouvement Stoner, même si elle est plus contextuelle que musicale. Derrière le délire et le second degré omniprésent, on voit se dessiner un groupe sérieux qui ne se prend pas au sérieux.

Line-up
: Clément Collot (chant et guitare), Nagui Mehany (guitare), Etienne Collot (basse), Christophe Hogommat (batterie)

Discographie : Born Bad (EP - 2002), The Wolf Is Rising (EP - 2014)

Crédit Photo : LudoPix.com



Metal-Impact. Peux-tu me raconter la genèse du groupe ?
Christophe Hogommat. A la base c'est Clément (chanteur) et Etienne (bassiste) qui sont frère et jouent ensemble avec un pote guitariste et une boite à rythme. A un moment, ils se sont mis à chercher un batteur, par petite annonce, et c'est là que j'ai rejoint le groupe. A la base, ils avaient un côté Electro Rock, avec la boite à rythme et déjà des bruitages un peu Western. Quand je suis arrivé, on s'est orientés vers quelque chose d'un peu plus dur, un peu plus Rock. C'est pendant l'été 2011 qu'on a commencé à répéter ensemble et que le groupe a pris forme.

MI. Donc en fait tu as apporté le côté Rock Stoner ?
Christophe. Ouais, le côté Stoner, ils étaient pas trop axés là-dessus, y avait un côté Rock Alternatif avec la boite à rythme. J'ai apporté le côté plus lourd qui leur plaisait, ils attendaient que çà d'avoir un batteur.

MI. Le Do It Yourself, c'est un choix ?
Christophe. Non, c'est carrément subi. On a la chance de maîtriser la partie enregistrement et réalisation donc on fait comme on peut avec les moyens qui sont les nôtres. On ne serait pas contre un peu plus de support mais il y a tellement de groupes sur le marché que si tu dois attendre que quelqu'un te tende la main tu peux attendre très longtemps. On veut en faire un maximum nous même pour faire avancer les choses. Mais çà prend du temps. Pour l'EP, on a commencé les prises en janvier et il est sorti en septembre. Avec le peu d'argent qu'on avait, on a loué un studio pour les batteries et les guitares. Le mix je l'ai fait moi-même, on a payé pour un mastering parce que je ne voulais pas le faire tout seul. Le clip de "Car Crash", c'est Clément qui a tout fait avec des images d'archives, des prises live dans notre local de répet et des prises de vue en extérieur.

MI. Pour faire Wolf is Rising, vous avez essayé une levée de fonds par crowdfunding, vous êtes satisfaits du résultat, vous le referiez ?
Christophe. Oui, on le referait. On a mis plus que ce dont on avait besoin, on voulait suffisamment de fonds pour faire le pressage sur vinyle. On pensait que çà nous coûterait 1000E, en fait çà nous en a plutôt coûté 1500E, et on s'est dit que plutôt que de mettre 1000 on allait mettre 2000 car une fois que tu as atteint ton objectif les gens se sentent moins concernés. Tout ce qu'on a gagné, on l'a utilisé. Super positif. On aurait pas pu faire les vinyles sans. De toute façon, c'est comme çà depuis le début. On va voir la grand-mère ou le cousin. Là c'est pareil parce que grosso modo les gens qui donnent c'est les potes et la famille.

MI. Wolf Is Rising a obtenu un succès critique quasi unanime, comment l'expliques-tu ?
Christophe. On a sorti nos premiers skeuds sans savoir comment çà se faisait. Là on a voulu arrêter une date, faire un peu de teasing, et sortir un clip avant. Quelques mois après la sortie on s'est rendus compte qu'il se passait pas grand chose et j'ai contacté Jeremy chez Black Wave, qui fait des concerts à Nantes et de la promo. C'est grâce à lui qu'on a eu tant de chroniques. C'est super, çà amène de la visibilité.

MI. Vous avez même été placés sur un sampler de Rock Hard Magazine...
Christophe. Jeremy était content, çà lui arrive pas souvent. C'était la quatrième fois seulement, c'était cool.

MI. Du coup par rapport à çà, il vous pousse un peu plus ?
Christophe. Pas vraiment, il fait le même travail pour tous mais il a plus de facilités à placer certains groupes. Là, il nous fait jouer en première partie de SNOT à Nantes, çà c'est super. C'est aussi pour çà que je l'avais contacté, je lui ai pas demandé et il l'a fait.

MI. Vous démarrerez une série de concerts à partir du 10 février 2015, vous faites une dizaine de dates en France...
Christophe. La semaine prochaine à Paris, trois dates à la fin du mois, en mars une à Nantes et une aux Stoned Gatherings, trois dates en Bretagne. Pas facile à mettre en place, c'est moi qui m'occupe du booking et quand tu as peu de contact c'est hyper dur de jouer car tout se fait par copinage. C'est le mec qui t'as déjà fait jouer, il te refait jouer parce qu'il sait que t'es cool, que ton groupe est bien. Toutes les dates qu'on fait soit c'est Jeremy qui nous fait jouer, soit c'est les SG, soit je connais la personne, y a que le Diablo à Lille qui est une salle cool, qui nous a dit : "ouais venez".

MI. Vous avez essayé de booker des dates à l'étranger ?
Christophe. Pour le moment on s'est cantonnés à la France parce qu'il faut pouvoir s'y rendre. On fait à chaque fois çà sur des week-end, jeudi, vendredi, samedi, faut poser des jours. On fait çà pendant les vacances parce qu'on a un lycéen (Nagui), çà limite pas mal mais à la rentrée je vais essayer d'aller faire un tour du côté de l'Espagne ou de l'Allemagne.

MI. Vous avez un public là-bas ?
Christophe. Pour le moment on a pas vraiment de public parce qu'on a fait de la promo qu'en France. Si on a un peu de budget, peut-être qu'on fera un petit coup sur les pays européens, ce qui serait pas con parce qu'il y a un potentiel. L'Allemagne çà a l'air assez cool pour ce style là.

MI. Vous avez une problématique pour drainer du public, c'est une façon de tester aussi ?
Christophe. C'est clair, on joue à Paris le 10/2, je pense qu'il va y avoir un petit peut de monde mais on a pas joué à Paris depuis la sortie de l'EP. On a fait une date au Picolo à la dernière minute mais sinon on a rien fait. Là, il va y avoir un peu de monde par le bouche à oreille et il y a un peu de monde qui nous attend mais personne ne nous connaît vraiment. C'est pour çà que les concerts qu'on va faire, on joue systématiquement avec un groupe local pour ramener du monde, nous tout seuls dans une autre ville çà ramène personne... Hormis à Nantes parce qu'on a plein de potes là-bas...

MI. (Arrivée de Clem) Vous décrivez votre musique comme un "Stoner Spaguetti à la sauce fuzz" vous pouvez expliquer ?
Clément Collot. Les histoires de cases, d'étiquettes et de styles sont une vaste blague la plupart du temps, notamment dans le Stoner. Ce genre est devenu un vrai fourre-tout surtout en France ou il y a beaucoup de gens qui ont pas très bien compris ce que c'était. Le Stoner Spaguetti c'est un peu une grosse connerie à la base. Spaguetti pour le côté Western Sergio Leone, Ennio Morricone, l'ambiance des musiques de ces films et Stoner parce qu'on traîne dans ce milieu là, qu'on a un son un peu fuzz et un peu seventies. Après c'est vrai que plus on joue, plus on évolue et plus c'est Rock... On quitte petit à petit le Stoner.
Christophe. C'est çà, on est pas particulièrement attachés à ce style là mais un peu par défaut c'est ce à quoi on s'apparente le plus.
Clément. Sinon on met Rock Alternatif mais c'est connoté et c'est pas non plus notre délire. Le coup de l'étiquette c'est un peu de la connerie donc autant mettre un truc à la con.

MI. Globalement dans votre communication, vous aimez bien déconner et donner une image second degré...
Christophe. [Rires] Ah non mais pas du tout.
Clément. On est hyper sérieux ! [Rires] ... C'est un truc qui manque à pas mal de groupes qu'on a l'occasion de croiser sur Paris. Ils ont pas de second degré et font de la musique très sérieuse. Dès le début, on avait cette envie de déconner. Moi je suis fan de MISTER BUNGLE, c'est de la musique qui se fout des préjugés et qui t'enchaîne de la grosse double pédale avec du Tom Jones. Des groupe américains comme RED FANG, BLACK TUSK ils ont des clips crétins et on dirait des gros mecs sympas qui boivent des bières et çà les empêche pas de faire de la bonne musique.
MI. Si tu fais de la bonne musique t'es crédible, quel que soit ton style...
Clément. En France et notamment dans les cercles parisiens, faut être hyper sérieux sur ce qu'on fait et y a pas moyen de déconner.

MI. Quels sont vos critères de réussite ?
Clément. Il y a plusieurs degrés de réussite, déjà arrêter de perdre de l'argent çà serait pas mal.
Christophe. Avoir fait des concerts hors de Paris, c'est une réussite, avoir sorti un EP.
Clément. Avoir sorti un vinyle tous seuls comme des grands, c'est une réussite aussi.
Christophe. Plus on en fait, plus on a envie que çà continue et que çà aille haut, on peut considérer que c'est une réussite mais on veut pas en rester là pour autant.
Clément. Une réussite, çà serait d'arriver à être écoutés par des gens qui sont pas forcément dans le milieu Stoner, Metal et compagnie. Faire des trucs plus mainstream. Mais c'est compliqué en France car dès que tu fais ce genre de musique bien électrique t'es marginalisé. SHAKA PONK ils ont été connus en Allemagne avant de décoller en France. Pour la plupart des gens tu sors trois power chord distordus, ils te disent "c'est du Metal".
Christophe. Sauf que pour les gens qui écoutent vraiment du Metal...

MI. On a bien compris que vous vous positionnez en dehors des codes...
Clément. C'est pas qu'on veut être en dehors des codes mais... Ouais !

MI. Dans Rise of the Wolf, le making-off de l'EP Wolf Is Rising, vous dites que "vous êtes très péquenot" et que "Pequenot is great", mais quel genre de péquenot, plutôt Beauceron ou Oklaoma ?
Clément. L'ensemble du monde péquenot ! Il y a une espèce de fascination pour les rednecks et, par exemple quand True Detective est sorti c'était un putain de bonheur à chaque seconde, tous les gens qu'ils croisent dedans, l'espèce de pauvreté intellectuelle et çà n'empêche pas que çà soit rempli d'artistes. Je regarde des reportages avec des mecs géniaux qui habitent dans le désert, ils ont pas d'éducation mais ils font des trucs avec ce qu'ils ont. Avec des moteurs de bagnole ils font des sculptures de dragon de 3 mètres et ils savent pas trop pourquoi. J'ai une fascination pas forcément pour le péquenot méchant genre Delivrance mais plutôt pour le côté withe trash, les laissés pour compte du pays le plus riche du monde. Puis ils sont marrants, ils ont plus de dents...

MI. Vous devez être contents de jouer avec les vrais redneck de THE MIDNIGHT GHOST TRAIN ?
Clément. Ah oui, eux c'est des bons !
Christophe. On va leur apprendre ce que c'est d'être un vrai péquenot ! [Rires]

MI. Toujours dans ce making-off, vous dites avoir pré-produit un paquet de morceau. Pourquoi n'en avoir retenu que cinq ?
Clément. Question de temps et de thunes.
Christophe. Question de qualité et de cohérence des morceaux, il y a pas énormément de morceaux qu'on a pas enregistrés et qu'on joue encore et qui s'imbriquent dans l'EP. On en a mis 5 mais on en a enregistrés 6. Le dernier on l'a filé en plus aux contributeurs du crowdfunding et il y a un autre morceau qu'on avait fait avant qui était acoustique.

MI. Oui, The Big Great Flood, que vous avez sorti en single en mars 2014. Vous aviez initialement prévu de le mettre en ghost sur l'EP, pourquoi ce revirement ?
Christophe. On l'aimait bien et c'était pas lui rendre justice de le mettre en ghost...
Clément. On aimait bien pas trop en mettre non plus, faire un skeud qui donne envie d'attendre la suite.
Christophe. 6 morceaux çà commençait à tirer sur l'album. Déjà 5, c'est un peu long pour un EP.

MI. J'ai l'impression que vous avez une fascination pour la tête de mort qui apparaît sur vos artworks et dans le clip de "Car Crash"...
Clément. C'est un véritable crâne que je possède, qui s'appelle Puddock, c'est l'objet le plus magnifique que j'ai. Le crâne c'est un truc qui apparaît dans toute la culture pop, même des trucs mainstream, je suis même sûr qu'on peut trouver des crânes dans des clips de RIHANNA. Je suis complètement fou de ce truc.

MI. Un côté Macbeth. Tu lui parles ?
Clément. [Rires] Oui, il a dû y avoir une période comme çà. Je le prends en photo souvent.

MI. Tu pourrais l'accrocher au pied de micro, façon BLACK LABEL SOCIETY !
Clément. Non, c'est un peu fragile.
Christophe. Des animaux empaillés sur scène çà serait cool !
Clément. Pourquoi pas, mais des animaux vraiment mal empaillés. Il y a un site qui s'appelle crappytaxidermy et c'est que des trucs mal empaillés ou avec des poses de merde genre un renard avec une clope dans la bouche qui fait du skate, c'est vraiment flippant. Cà j'aimerais bien.

MI. Dans le making-off, vous donnez l'impression d'utiliser beaucoup d'accessoires musicaux auxquels vous n'aviez pas pensé avant ?
Christophe. On a pas mal improvisé.
Clément. Pendant les temps morts en studio, on regardait si on pouvait pas rajouter des petites percu, des conneries qu'on trouvait.
Christophe. C'est pour çà qu'on aimerait bien, pour l'album qu'on prépare, avoir plus de temps et avoir ce luxe d'avoir plein de trucs à disposition pour tester des arrangements et enrichir la musique. On est bien friands de ce genre de bêtises, à l'ancienne. Et tu gagnes du temps au lieu d'aller chercher le bon son, t'as le truc à la main, le micro qui est là... T'as vachement plus de couleur là-dedans que dans un préamp.
Clément. Même si c'est pour rajouter une pauvre note à un endroit précis, çà fait moins production numérique.
Christophe. Cà rajoute du corps, une belle couleur... Marron.

MI. C'est quoi votre parcours musical ?
Christophe. Moi j'ai failli faire du saxo en voyant un épisode des Simpson. Je déteste le saxo aujourd'hui, je peux pas en entendre une note. J'ai aussi failli jouer de la basse, on m'a dit "tu vas te faire chier tout seul". Alors j'ai pris la batterie, je faisais chier les gens quand je jouais. J'ai pris quelques cours de batterie pendant deux ou trois ans, et je connais rien au solfège, etc... Autodidacte sur le reste.
Clément. Moi j'ai pris des cours de piano quand j'étais petit, je voulais faire du Jazz et ma prof était une espèce de ouf du classique, genre vieille acariâtre qui vit avec ses chats et elle pouvait pas blairer le Jazz, donc j'ai appris les gammes, le solfège, çà m'a gonflé et j'ai arrêté. J'ai commencé la guitare quand j'étais ado parce que mon frère Etienne jouait de la basse et çà m'énervait. J'ai monté un groupe dans mon lycée et j'ai fait pas mal de basse dans le groupe avant de me mettre à la guitare. Le chant y fallait bien que quelqu'un s'y colle et voila. J'ai pris mon premier cours de chant cette semaine avec un coach vocal. Mon frangin qui est autodidacte de la basse commence à prendre des cours aussi et Nagui lui, il est au conservatoire, il prend des cours depuis qu'il a 4 ans. Il est né avec une guitare dans les mains.

MI. Nagui a rejoint le groupe après l'enregistrement de l'EP ?
Clément. Tout à fait. Depuis le début du groupe, c'est notre quatrième guitariste.
MI. Et là vous pensez que c'est le bon ?
Clément. En tout cas c'est cool, il y a une bonne énergie. Il est un peu jeune un peu fou, il veut un peu en mettre partout mais c'est un vrai plaisir de jouer avec lui parce qu'il est à donf, il suit complètement le projet.
Christophe. Du coup on s'adapte à son agenda de lycéen.

MI. La musique Western c'est une idée pour Wolf is Rising ou un concept que vous allez poursuivre ?
Clément. Cà va être encore pire après, on est en train de bosser sur l'album.
Christophe. On sera tellement à l'Ouest que çà va se passer en Chine le prochain.
Clément. Notre futur album se passe encore dans l'Ouest et il y aura même carrément des tracks Western, musique de film. Cà sera vachement plus sombre aussi. On jouera plus avec les codes. On parle du diable un peu.
MI. Tu parles du diable, c'est codifié, vous qui souhaitez être en dehors des codes...
Clément. Le diable c'est aussi le Blues, tu prends Robert Johnson ou LEADBELLY, tous ces mecs là, c'était Satan bien avant BURZUM. Y a cette espèces de noirceur assumée mais pas forcément premier degré, çà va pas être "pas rigolo" mais dans les paroles çà parle de la noirceur de l'âme et du côté mauvais des gens.
MI. Sur un ton décalé ?
Clément. Sur un ton qui est le nôtre...
Christophe. Dans les prochains concerts, çà va commencer par le premier morceau de l'album, qui sera aussi le titre de l'album.
MI. Donc vous prenez le risque d'ouvrir avec un inédit...
Clément. Exactement, mais c'est un très bon morceau pour ouvrir.
Christophe. On a trois morceaux qu'on a jamais joué en live sur les huit de nos sets.

MI. Il y a des groupes avec qui vous aimeriez jouer ?
Christophe. Bernard Menez, mais je sais pas s'il joue encore...
Clément. On aimerait bien jouer avec TURBOWOLF. Ils font deux dates à Cracovie et Wroclaw et ils ouvrent pour RED FANG. Cà serait l'affiche géniale s'il y avait RED FANG, TURBOWOLF et nous, là je pourrais me toucher sous la douche.

MI. J'aimerais bien savoir si vous avez déjà rencontré quelqu'un qui ne vous ait pas demandé la signification du nom de votre groupe ?
Christophe. On a fait que deux interview et les deux nous ont demandé...
Clément. Il y a deux types de réaction, il y a les gens qui comprennent la référence Texas Chainsaw Massacre et qui font "ah ouais, cool, mais pourquoi dust lovers" et y a ceux qui font "et pourquoi Texas Chainsaw Dust Lovers", mais y a quand même toujours un putain de Pourquoi.
Christophe. Tout le monde demande ce que çà veut dire alors que çà veut rien dire.
Clément. Si, çà veut dire les amoureux de la poussière de la tronçonneuse du Texas.

MI. Et c'est pas difficile d'avoir un nom si long ?
Christophe. Le 22 mars prochain, les Stoned Gathering ont fait la soirée des noms à la con en nous associant à THE MIDNIGHT GHOST TRAIN et ADMIRAL SIR CLOUDESLEY SHOVELL. C'est chiant car les gens s'en souviennent pas.
Clément. L'avantage c'est qu'on va pas découvrir un groupe qui a le même nom.
Christophe. FACEDOWN, c'est un groupe de Paris, sur Google, tu mets trois page à tomber sur eux. Une fois que tu t'es intéressé à nous, tu nous retrouves facilement.
Clément. Tu tapes DUST LOVERS, tu nous trouves. Il y a plein de groupes qui ont réussi avec des noms à la con.

MI. Dans la façon dont vous travaillez, Clem, tu es crédité pour l'ensemble des lyrics. Vous procédez comment pour les compos ?
Christophe. Un bon morceau de TCDL commence par une idée de chanson de Clément, il a un couplet, un refrain, une idée d'un chant dessus et un thème. Au départ c'est du yaourt et on construit le morceau autour de cette ossature, c'est vachement plus facile. C'est lui qui compose les chansons. Les structures des morceaux c'est couplet refrain, couplet refrain, fin.
Clément. L'axe de création c'est entre Christophe et moi. Etienne et Nagui ils trouvent leur partie et font leur truc. Avant on maquettait tout de suite et on bossait vachement derrière l'ordi et maintenant on essaye de plus jouer en répet, faire des morceaux plus spontanés et de moins surproduire le truc avant même d'être capables de le jouer correctement. On s'est rendus compte qu'on avait peut-être un peu trop déconné sur le côté vachement produire les morceaux même en maquette et donc il y a certains morceaux avec une grosse différence entre la version studio et le live. Des trucs qu'on peut pas reproduire.
Christophe. Comme siffler en live, hyper chaud.
Clément. On avait essayé d'avoir un cinquième membre.
Christophe. Déjà qu'avec un membre t'es tenté d'aller voir à droite à gauche alors cinq membres... On aurait bien aimé avoir un membre supplémentaire qui s'occupe de tout ce qu'on peut pas faire.
Clément. De la guimbarde, deux ou trois claviers, des choeurs, des ajouts, un multi-instrumentiste.
Christophe. Mais on le fera pas, c'est une personne de plus à prendre avec nous et avec qui partager l'argent qu'on ne gagne pas.

MI. Ce que vous avez mis dans l'album, vous allez pouvoir le reproduire sur scène ou çà sera plus épuré ?
Clément. C'est plus épuré sur scène parce que t'as moins d'accessoires. Par exemple sur "Car Crash" on peut pas avoir les choeurs, çà enlève une partie du hook du morceau, on peut pas clapper parce qu'on joue de la guitare et on a pas envie de jouer avec des backing tracks.
Christophe. Le fait par rapport au côté organique d'avoir un son qui vient se greffer me gène un peu...
Clément. Dans le milieu du Stoner, avoir des backing track çà fait un peu guignol.
Christophe. Le fait que les morceaux soient plus matures avant d'aller les maquetter fera que les ajouts seront plus superflus et qu'on pourra les enlever en live sans que çà dénature le morceau.

MI. Depuis 2011 est-ce que votre musique a beaucoup évolué ? Est-ce que vous estimez être arrivés à la maturité ou bien votre son doit-il encore se définir ?
Clément. On verra avec notre album, je pense que çà pourrait être un début de maturité car d'un coup c'est un peu plus clair et cohérent.
Christophe. On pense qu'on a fait quelque chose de pas mal. Avec l'EP, on a un peu de pression, çà nous a fait flipper. Pour le début de l'album, on s'est demandé si on allait pas décevoir les critiques en sortant un album.
Clément. Il y a pas mal de zicos qui me disent que tout le monde kiffe les premiers EP mais dès la sortie de l'album, tu te fais défoncer.

MI. Niveau Western, vous vous sentez plutôt Clint Eastwood, Henri Fonda ou Terrence Hill ?
Clément. Henri Fonda pour moi. C'est le méchant. et Clint Eastwood pour le côté un peu badass, John Wayne pas vraiment. Trop cowboy propret. Nous on est vraiment Spaguetti: le cowboy mal rasé qui allume son allumette sur le cul des nanas ou sur la bosse du bossu.

MI. Pouvez-vous me donner chacun vos trois albums du moment ?
Clément. Burning Daylight de KING DUDE, c'est un type qui fait de la Folk Sataniste, dans la même clique que CHELSEA WOLFE. C'est un album avec une voix hyper profonde et une petite guitare simple et lointaine dans un son un peu désertique et le mec raconte des trucs pas marrants.
Christophe. Le dernier BLACK STROBE, Godforsaken Road. [s'adressant à Clément] Ce que vous faisiez au début y a un petit côté comme çà avec le synthé épuré et boite à rythme. Lui ce qu'il fait avec des sons hyper pop, çà fait badass. Il utilise des sons que tu mettrais même pas sur le dernier MADONNA et chez lui çà passe.
Clément. Sur le dernier MADONNA, t'es tellement old-school.
Christophe. J'essaye de trouver un truc ringue.
Clément. Un album fétiche depuis toujours que j'écoute régulièrement c'est Cure for Pain de MORPHINE. Je peux l'écouter dans toutes les circonstances, pour dormir, pour me réveiller, pour être tout seul, pour faire la teuf. Avant je ne pouvais pas blairer le saxophone, çà me faisait chier façon "Instant Arme Fatale" et ils arrivent à rendre le truc hyper sex, hyper sombre, de la musique de film noir, des talons de meuf qui claquent sur le trottoir mouillé avec le panneau motel qui clignote. Envoyer autant de steak pour trois mecs, un batteur, un saxo et un bassiste qui avait que deux cordes. Gros respect pour çà.
Christophe. J'aime bien ARTIC MONKEYS Humbug, c'est pas celui qui envoie de plus, il est à moitié produit par Josh Homes et il y a un côté désertique que je trouve classe. Ils ont beau faire des trucs ultra pop, c'est jamais culcul, çà tient à la voix du chanteur, je crois. Il a vraiment grave la classe, çà me rappelle un voyage aux Etats-Unis, ils font vachement voyager pour des anglais.
Clément. Pour le troisième, j'hésite entre plein de trucs. Je peux parler de l'album de TURBOWOLF, groupe anglais qui est complètement novateur, c'est de l'espèce de Pop Punk en Drop C, super veiner, super énergique, super dansant, un groove de ouf. Le gratteux il a un son hyper fuzz, hyper grave, il fait de l'Electro avec sa gratte. Ils ont ce qu'il faut d'originalité, de côté un peu débile avec des gros breaks et des gros riffs bien crétins, autoroute un peu. Ils ont des clips géniaux où ils mélangent, des images des années 80. Ils sont toujours en recherche musicale, visuelle, avec un petit côté hipster mais pas gênant. C'est eux qui font tout, les clips, les visuels du groupe, une marque de fringue. Ces mecs sont à 100% dans le groupe et puis ils bottent des culs. En concert c'est incroyable, je les ai vus en Belgique dans un fest, sur scène les mecs, parfois ils jouent hyper mal avec trois pains à la seconde mais il y a une énergie... L'album se passe d'une traite, tu sues après l'avoir écouté. Ils sortent un nouvel album le 16 avril 2015.
Christophe. SUICIDAL TENDENCIES, The Heart of Rebellion qui est l'album avec lequel j'ai commencé à écouter du Metal, bien que ce soit pas vraiment du Metal, mais pour moi c'en était. C'est un album qui est de la Fusion où la mayonnaise a vachement bien pris. Aujourd'hui tu réécoutes, la prod a pas pris une ride, les morceaux sont bien, c'est des vraies chansons. J'adore la prod de batterie avec Josh Freese, c'est mon son de batterie préféré de tous les temps.
Clément. J'ai du mal avec le chant. Il cause en fait.
Christophe. Non il a un flow assez aigu, il double sa voix, c'est un mélange très audacieux qui m'a influencé par le mélange des genres.

MI. J'ai une dernière question sur le clip de "Car Crash". Pourquoi ce morceau ?
Clément. Dès le début on l'a identifié comme le tube de l'EP. Avant même d'ajouter les choeurs. Nos potes, adoraient et on s'est dit que c'était celui-là qui allait le plus marcher.
MI. C'est aussi celui qui vous plaisait le plus ?
Clément. Franchement, j'aime beaucoup tous les morceaux de l'EP.
Christophe. C'est pas le morceau qu'on prend le plus de plaisir à jouer, on en chie un peu.
Clément. C'est le truc le plus catchy.
MI. Qui représente votre état d'esprit ?
Christophe. Non, c'est celui qui dénote le plus de l'EP, qui fait le moins Western, l'enchaînement avec le deuxième morceau est assez violent. On a eu une chronique négative, le mec a adoré le premier morceau mais pas accroché au reste.
Clément. Le clip, on aurait pu faire un deuxième clip mais... on va le faire.

MI. Il y a un hommage dissimulé à Ghost Rider ?
Clément. Non, je voulais qu'il y ait le crâne. Il fallait un truc un peu badass, bisseux, vu que le morceau est un peu autoroute, je suis rentré dans les classico bagnole, gonzesse, crâne, feu... Le côté fantastique un peu crétin, la meuf qui a des bouches dans les yeux et l'autre qui tire les lasers.

MI. Il est plus conceptuel que votre premier clip, pour "White Teeth"...
Clément. Le premier, c'est un raté absolu, j'aurais clairement du m'en occuper.
Christophe. Ce mec là nous a shooté en concert et a fait un montage, on aimait les images mais c'était chiant à matter.
Clément. Donc on lui a dit de faire un détournement de The big Shave de Scorcese et en voulant être diplomate j'ai laissé faire alors que le mec attendait que je prenne les rênes. Il avait pas vraiment compris le concept et comme il travaillait gratuitement... Il a fait une première version qu'on a pas comprise, une nouvelle version beaucoup plus tard dans la même veine et on a pas donné suite. Le problème c'est que ce clip là a tué le morceau. On le joue plus.

MI. Vous avez une présence vidéo importante, on sent que vous aimez bien vous montrer, vous mettre en scène...
Christophe. Je trouve que les groupes utilisent pas assez la vidéo.
Clément. Faut avoir des potes qui ont du matos.
Christophe. Il y a très peu de groupe qui ont de bonnes vidéos live. C'est un bon outil de promo.
Clément. RED FANG, c'est un truc qu'ils ont réussi, via leur clip, ils ont attiré un public différent. Ces mecs ont directement l'air hyper cool et un bon clip çà fait beaucoup.

MI. Quelque chose à rajouter pour finir ?
Christophe. Je tiens à dire que j'ai une énorme bite, c'était pas nécessaire ?
Clément. C'est faux, je l'ai vue.


Ajouté :  Mercredi 18 Février 2015
Intervieweur :  Rivax
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