HOLLYWOOD ROSES (usa) - Dopesnake (2007)
Label : Abstract Sounds / Season of Mist
Sortie du Scud : 2007
Pays : USA
Genre : Heavy Rock’n’Roll
Type : Album
Playtime : 15 Titres - 53 Mins
Le Rock’n’roll, dans sa forme la plus simple peut devenir une source intarissable de joie pour n’importe quel auditeur. Je vendrais mes dernières années de vie contre un retour dans le passé, date de naissance bloquée sur 1940, California, pour avoir connu, adolescent, les tumultes provoqués par l’arrivée d’Elvis, Buddy, Carl, Eddie et consorts. Cette libération, catharsis je devrais dire de toute une génération, bloquée par les carcans stricts de la période d’après guerre, où le sexe n’était qu’un mot à prononcer avec précaution, et l’alcool un motif pour faire la fête loin du conventionnalisme des parents.
Malheureusement, je suis né beaucoup trop tard, dans une période décimée par les claviers, les chansons à pleurer de rire, et les « artistes » à peine digne d’animer une fête de patronage. On a ce qu’on mérite selon certains. Peut être…Mais il reste quand même quelques groupes dignes de cet héritage, qui essaient de continuer le combat, mené à grands coups de provocation, bitures, drogue et musique du diable. GUNS’N ROSES étaient de ceux là. Mais ils sont morts, emportés par la schizophrénie galopante de leur leader, persuadé d’être un génie. So long. Alors certains s’occupent à faire revivre leur légende. Ils étaient une kyrielle à l’époque, beaucoup moins maintenant. Il nous reste HOLLYWOOD ROSES. De simple cover-band pour bar à Top 40, ils deviennent grâce à cet album, un groupe à part entière. Et quel album !
Bien sur, on est encore loin de Appetite For Destruction, mais qui pourrait prétendre l’égaler ? C’est comme si un gus se pointait demain en s’écriant avoir composé le nouveau « Satisfaction » ! Des STONES d’ailleurs, il en est question ici. D’abord par la présence en caméo de Mick Taylor, guitariste maudit, mais aussi par des influences qu’on ne peut pas cacher très longtemps. Sur « Last Cigarette », les guitares se veulent plaintives, et évoquent sans aucun mal les miaulements de Richards sur « Wild Horses ». On imagine sans peine le groupe backstage, une bouteille de bourbon sec à la main, fumant leur dernière clope avant de reprendre la route. Mais tout n’est pas affaire de nostalgie, le reste du CD dépote comme un vieux tord boyaux avalé cul sec !
« Jailbreak », la reprise du LIZZY en intro rend hommage au maître métis, parti un peu tôt. « Turbosheen » mérite bien son nom, et vous ramone les esgourdes comme un siphon bouché. « S.C.E. » part dans le stoner, gras, lourd, puant la friture. On se croirait volontiers au bord d’une highway, en train d’avaler un vieux sandwich pourri plein de cambouis. « My Deceit » et son refrain bancal, fait la part belle à une ligne de basse que n’aurait pas renié les MELVINS. « Come Down » dégage les sinus comme « My Michelle » pouvait le faire en son temps. Et « Ice Cream Man », reprise de qui vous savez, fait penser qu’en son temps, Eddie et David étaient une sacrée paire de fêtards aussi.
La liste des musiciens ayant participé à ce roc ne laisse personne perplexe, tant elle est évidente, Fred Coury de CINDERELLA, Tracii Guns et Phil Lewis de L.A. GUNS, et Teddy Zig Zag, ex G’N’R. La routine en somme.
Plus qu’une simple carte de visite, Dopesnake est un bain de jouvence, un retour aux sources. Alors après les roses et les flingues, les roses d’Hollywood ? On parie ?
Ajouté : Samedi 11 Août 2007 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Hollywood Roses Website Hits: 14599
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