WHITESNAKE (uk) - Live…In The Shadow Of The Blues (2006)
Label : SPV / Wagram
Sortie du Scud : 24 novembre 2006
Pays : Angleterre
Genre : Hard Rock
Type : Live
Playtime : CD1 : 13 Titres - 73 Mins / CD1 : 11 Titres - 58 Mins
Bien. Mettons les choses au clair tout de suite, je ne serai pas objectif sur cette review. J’ai toujours aimé WHITESNAKE, depuis Slide It In en 1983 et tout ce qui s’en est ensuivi. Peut être à cause de l’acharnement de David Coverdale à vouloir construire sa vie comme un scénario de film hollywoodien. Ou bien Steve Vaï. 1987. Les Monsters Of Rock. Tawny Kittaen. Le pied de micro. Les femmes. Tout ça en même temps. La vie de Johnny Cash s’est vue retranscrite au cinéma sous le titre Walk The Line. Celle de Coverdale pourrait s’appeler Here I Go Again. Il n’a jamais baissé les bras, même quand Vaï l’a largué comme une vieille chaussette. Même quand ses anciens compères ont dit pis que pendre de lui. Il s’est toujours relevé. Les organes pleinement opérationnels, sans avoir besoin de codéine ou de yohimbine. Vivant. Fier. Il peut l’être. Il le mérite après toutes ces années. Apres avoir navigué en proue d’un navire DEEP PURPLE en pleine perdition, et retrouvé le nord à la barre de son propre vaisseau. Il a souvent changé de matelots je vous l’accorde, mais le résultat en valait la peine. The american way of life…
Live…In The Shadow Of The Blues, après Live In The Heart Of The City, Live…In The Still Of The Night, ça parait logique, la boucle est bouclée, back to the blues again… Ce live est à l’image de la vie de Dave, long, sinueux, puissant, roublard, émouvant et addictif. Tout est dit. Vous pouvez rentrer chez vous, apprentis rockers, Coverdale est le résumé vivant de la perfection. Le parallèle avec Johnny Cash n’est pas si bête après tout. Si le men in black était obsédé par la rédemption, le christ et l’injustice, Dave lui l’est par l’amour et la reconnaissance. Du public, des femmes, des fans. Et on l’aime.
Le premier des deux cds devrait être vendu comme les 13 commandements du parfait album de hard-rock. Feeling, sueur, classe, stupre, puissance, douceur, maîtrise, émotion, et je pourrais en citer des dizaines d’autres. Comment resister à des perles telles que « Bad Boys », « Slow’n’Easy », « Crying In The Rain », « Here I Go Again », « Is This Love », « Ain’t No Love In The Heart Of The City » et le public qui chante en solo avant une reprise orgasmique du maitre. Ca fait mal bordel d’entendre ça et de constater que les nouvelles idoles arrivent à peine à couiner 2/3 titres moyens avant de retourner voir maman près du caddy. Ou d’entendre le dernier éphèbe glabre de banlieue glapir quelques tubes poussifs pour adolescentes et assimiles, persuadées d’avoir touché du doigt la quintessence du génie musical. Le génie musical est la bande de poufs. Il y a vingt ans, vous vous seriez pâmées devant le maître. Non, Dieu plutôt. Mais il est toujours là. Avec ce son qui décoifferait un taureau shooté aux stéroïdes. C’est que le serpent à plutôt bien réussi sa dernière mue, jugez plutôt : Dave, bien sur, Doug Aldritch, Reb Beach, Tommy Aldridge, ça ressemble au groupe idéal, et ça l’est. Les versions proposées sont explosives, et presque aucun hit ne manque à l’appel. L’album se clôt sur quatre inédits, « Ready To Rock », « If You Want Me (I’ll Come Running) », « All I Want Is You » et « Dog », soit, une version remaniée de « Burn » plus vraie que nature, un titre bien heavy, une bien jolie ballade et un groove sympathique. Et même si tout ça n’est pas vraiment au niveau des chef-d’œuvres passés, ça reste quand même plus inspire que 90% de la production actuelle et prouve que si Coverale voulait revenir comme au bon vieux temps, il le pourrait sans problème. Et vous savez pourquoi ? Parce que ce mec vit sa musique, et arrive a faire passer a grâce à sa voix ce que des milliers d’autres ne pourraient faire en écrivant des livres entiers. David Coverdale, au même titre qu’Ozzy, Tony Iommi, Robert Plant, Jimmy Page, Ritchie Blackmore, ou Carmine Appice est plus qu’une légende du hard-rock. Il est le hard-rock. Ma catharsis.
Bad boys runnin’ in the shadow of moonlight…
Ajouté : Lundi 04 Décembre 2006 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Whitesnake Website Hits: 14457
|