Groupes Présents au concert : THE SWORD (U.S.A.), MACHINE HEAD (U.S.A.), METALLICA (U.S.A.)
Date du Concert : jeudi 02 avril 2009
Lieu du Concert : POPB Bercy (Paris, France)

Pourquoi allez voir METALLICA à Bercy en payant 80 euros sa place? C'est cher, et ce n'est définitivement plus comme avant... Je dois certainement être vieux avant l'heure, j'ai la nostalgie d'une époque de METALLICA pendant laquelle je faisais encore dans mes couches...
A l'occasion de la sortie de Death Magnetic, les quatre inaltérables ne pouvaient pas ne pas prendre la route pour une tournée internationale... Qui se clôturait d'ailleurs ce soir là à Bercy (en tout cas pour l'affiche complète du show). Plus poussé par mon envie de voir ces géants du Metal (que je n'avais jamais eu l'occasion de voir sur scène) que par l'amour du dernier album, je me suis résolu à ouvrir ma tirelire et prendre d'assaut les guichets dès l'ouverture de la vente.
Ce concert commence tôt, trop tôt pour mes horaires de travail. Ainsi je ne verrais pas THE SWORD, groupe de Heavy Metal texan. A ce qu'on m'en a dit, je n'ai rien loupé, quoique Lars Ulrich ai fait une apparition avec eux, genre de chose qui est toujours intéressante.
Ainsi j'arrive dans une salle en pleine lumière. Il y a du monde, beaucoup, mais Bercy n'est pas non plus plein craquer. Au centre, la scène. Les gens circulent tout autour de cette estrade cerclée de balustrades et d'hommes en bordeaux, qui récupèreront slammers et malades au cours du concert. Au plafond sont suspendus les cercueils métallisés de Death Magnetic, projetant leur lumière sur nous.
MACHINE HEAD se présente, plein de fougue, bien plus que les spectateurs de la fosse qui restent mous. On se réserve pour les Four Horsemen? Comme d'habitude, MACHINE HEAD fait un show à fond. On démarre en trombe avec « Aesthetics Of Hate », parfait pour débuter. Je regrette seulement d'être le seul à sembler profiter du son! Ça ne bouge pas, je ne comprends pas comment on peut rester ainsi stoïque. Ce n'est pas « Imperium » ni « Ten Ton Hammer » qui changeront l'humeur des spectateurs... Le groupe fait un très bon show, remerciant à tout va (un peu trop pour être honnête, cela ressemble plus à du théâtre qu'à un message venu du cœur...). Le son manque de précision, mais peut-être est-ce seulement dans la fosse. En effet, vu la configuration, les enceintes sont au dessus de nous, à 10m du sol. Très bien pour le visuel, beaucoup moins pour le son. Robb Flynn ne manque pas de lancer une ovation pour l'anniversaire d'Adam Duce, le bassiste. C'est ainsi un puissant « Happy Birthday » qui a résonné dans Bercy! Après 45 minutes de chansons (dont certaines extraites de « The Blackening », beaucoup trop longues), MACHINE HEAD s'en va, résolument heureux.
Après facilement 45 minutes d'attente, METALLICA arrive enfin, dans un tonnerre de cris et de hurlements (c'est l'effet Rock Star). Dans une semi-pénombre, on distingue mal James et sa bande... Les lasers fusent, et la scène se transforme en boîte de nuit sur les sons de Death Magnetic. C'est un groupe en forme et rapidement en sueur qui délivre son show. La scène centrale et le public frileux me donne rapidement l'occasion de me retrouver juste devant la scène. Se succèdent devant moi les 4 larrons, qui ne manquent pas de varier les positions histoire que tout le monde soit content. Outre Death Magnetic qui est largement représenté, on a droit à « One », « Sad But True », « Battery », « Fight Fire With Fire », de quoi s'en donner franchement à cœur joie dans la fosse! Sur les titres les plus importants (« One », « The Unforgiven III » et d'autres), les cercueils descendent du plafond pour venir danser avec METALLICA et donner plus de relief à ce concert. Lars Ulrich est toujours aussi énergique derrière sa batterie, ce n'est pas l'âge qui les atteint eux. Une petite surprise est au rendez-vous. Biff Byford, chanteur de SAXON vient poser sa voix sur une petite reprise improvisée. La chanson est vraiment répétitive, sans intérêt, mais on apprécie tout de même pour la forme.
2 heures de concert se passent ainsi dans la joie, la bonne humeur, les bousculades et les flambées régulières sur scène. Reste que le public est fade je trouve, je me sens seul à lancer mes courts cheveux dans le vent... Pour le final sur « Seek And Destroy », METALLICA lâche du haut de gros ballons noirs, de quoi amuser la foule.
Viennent ensuite les remerciements, les américains restent longtemps sur scène pour prendre le temps de faire plusieurs fois le tour complet de la scène. Pas de poignées de mains, mais une quantité de goodies. Je dis bien goodies, parce que ce n'est pas juste 3 médiators et une serviette. On assiste à une véritable distribution de centaines de médiators, par pleines poignées, de dizaines de paires de baguettes, et la foule se presse pour tenter de ramener un précieux souvenir de cette soirée exceptionnelle. Cela ressemblait ici beaucoup trop à un passage obligé, à une campagne promotionnelle de distribution d'échantillons gratuits. Alors que des sons et images collectés en mémoire… certains les plus marquantes resteront gravées dans notre esprit. Le vivre n'est pas suffisant, il faut une preuve, des photos, un médiator pour que cela soit réel ?