PAICE ASHTON LORD (uk) - Live (2007)
Label : T2 Media
Sortie du DVD : 200
Pays : Angleterre
Genre : Témoignage d’un supergroupe éphémère
Les années 70 furent un terrain propice à ce qu’on l’on avait déjà commencé à appeler « Supergroupes » quelques temps auparavant (remember BLIND FAITH, BECK/BOGERT/APPICE ?), ces réunions de musiciens d’exception décidant de s’allier, en pensant qu’à talents égaux le résultat serait de taille. Malheureusement, la plupart du temps, seuls les ego étaient de taille et ces groupes furent reconnus autant par la musique qu’ils offrirent que par le caractère météorique de leur carrière.
PAICE/ASHTON/LORD ne fit pas exception à la règle, même si Malice In Wonderland fut un bien bel effort. Fraîchement débarqués de DEEP PURPLE, qui ne survécut pas au départ de l’ange des ténèbres BLACKMORE, la paire Ian/John s’acoquina avec le légendaire Tony ASHTON, pour produire une musique inédite, mélange de Rock, de Groove et de Jazz.
Après avoir recruté le bassiste Paul MARTINEZ et le guitariste chanteur Bernie MARSDEN (la petite annonce pour les auditions précisait bien « pas de débutants, seulement des musiciens de haut niveau » !), le groupe engagea une section cuivres, et deux choristes, qui apportèrent cette touche de chaleur au groupe.
Mais l’aventure ne dura que le temps d’un album et d’une tournée en Angleterre, et les 3/5èmes du groupe partirent rejoindre David COVERDALE et son WHITESNAKE.
Ce DVD propose une date à Londres, filmée par la BBC, ce qui garantit bien sur une image impeccable ainsi qu’un son irréprochable.
PAL interprète bien sur nombre de morceaux présents sur son unique album, mais aussi des extraits de l’album commun Lord/Ashton de 1974, The First Of The Big Bands, ainsi qu’une reprise de James TAYLOR, « Stream Roller Blues ».
En dehors des considérations techniques (Son, lumières, image), ce qui frappe de prime abord, c’est bien sur la dextérité des musiciens, mais est il encore besoin d’aborder ce sujet ? Si quelqu’un doute encore que Ian PAICE est un des meilleurs batteurs de la planète, qu’il me jette la première méthode Agostini ! Mais les autres ne sont pas en reste, avec un LORD en pleine bourre, un MARSDEN en sniper, et une section de cuivres gorgée de feeling. Les deux choristes assurent une présence discrète, mais essentielle, et c’est bien évidemment ASHTON qui fait le show, avec une attitude digne des plus grandes crises d’épilepsie de Joe COCKER. Il feule, murmure, éructe, chante, frappe les touches avec hargne, les caresse avec sensualité et tendresse…Un Front-man quoi, dans la plus grande tradition.
Quid de la musique ? Un hybride fantastique entre Rock dur et Boogie teigneux, le tout relevé d’un Jazz subtil. Les morceaux s’enchaînent sans faiblir, avec pléthore de moments fort, tels « Silas And Jerome », qu’ont certainement du étudier des artistes et groupes comme FFF ou SINCLAIR, pour en tirer la substantifique moelle Funk-Rock, le passage solo de « The Ballad Of Mr Giver » époustouflant de savoir faire, l’ironique « I’m Gonna Stop Drinking », très bluesy, dans la veine d’un « Baby I’m Gonna Leave You » du ZEP, le quart d’heure de Bernie sur la reprise de TAYLOR, ou il prouve une nouvelle fois que son jeu de guitare brillant n’a d’égal que sa voix de cristal, le Hit « Remember The Good Times », avec son refrain béton chanté par MARSDEN, et bien sur l’épique « Malice In Wonderland », et ses 8 minutes que n’auraient pas reniés les CHICAGO TRANSIT AUTHORITY, avec ses dérapages Jazzy du meilleur ton.
Le groupe quant à lui donne vraiment l’impression de s’amuser, et offre une cohésion qui fait regretter que l’aventure n’ait pas pu durer. L’apanage des très grands musiciens somme toute !
Le documentaire offre un résumé, qui, si l’on prend en compte la durée de vie du groupe, n’en est finalement pas un, puisque la quasi-totalité de l’histoire de PAL y est dévoilée. Ca commence par un bref historique, suivi de quelques images des répétitions et auditions, avant de nous offrir un excellent studio report, où l’on sent que tout le monde est là pour s’éclater. Quand on observe les zicos à l’œuvre, on est un peu écoeuré de les voir enregistrer un tel album en si peu de temps, et de manière si désinvolte. Limite en tongs et la binouze à la main, tout en n’oubliant pas de graver pour la postérité quelques sillons de légende.
La moitié du doc propose ensuite de les suivre live, et une fois de plus, même si les images et le son datent, c’est la claque.
On retiendra de ce DVD, que beaucoup d’entre nous ont raté une époque magique, fertile, où tout semblait permis. Où les plus grands musiciens s’offraient de gentilles escapades capables de produire des sons d’anthologie, l’air de rien. Car même si le business était déjà peuplé de requins en costume trois pièces, guettant le moindre dollar à se faire, l’insouciance régnait. Pas de SIDA, pas de ventes en chute libre, pas de télé-réalité accouchant « d’artistes » indispensables chaque semaine.
Juste la musique. Rien que la musique.
Tracklisting :
Live In London, BBC (60’)
1.Ghost Story 2.On The Road Again, Again 3.Silas & Jerome 4.Arabella (Oh Tell Me) 5.The Ballad Of Mr Giver 6.I’m Gonna Stop Drinking 7.Steam Roller Blues 8.Remember The Good Times 9.Malice In Wonderland 10.Sneaky Private Lee
Lifespan, A Documentary (50’)
Discography
Slide-show
Biography
Links
Ajouté : Samedi 10 Janvier 2009 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Paice Ashton Lord Website Hits: 38401
|