STARBREAKER est sans aucun doute la grande surprise de ses derniers mois. On pouvait pourtant croire qu’il ne s’agissait que d’un side-project pour chacun des musiciens du groupe, un album opportuniste et artificiel, il n’en est rien. Au contraire.
Le groupe se lance dans un Hard Rock musclé et parfois même Heavy en y introduisant des mélodies atomiques ; maîtrisant parfaitement ce cocktail difficile. Les riffs énormes côtoient donc les refrains les plus accrocheurs, preuve que l’on peut faire du Hard FM sans verser systématiquement dans le mièvre des balades.
L’album part en force et donne le ton : le riff de “Die For You” et le chant nerveux laisserons la place à un refrain entêtant. Il est suivi par “Lies” le hit immédiat, le single imparable. La suite est du même acabit : aucune baisse de régime, aucun temps mort. La qualité est omniprésente d’un bout à l’autre de cet album qui, de fait, s’écoute avec jubilation.
On a rarement pu constater autant d’efforts individuels : chaque musicien se donne à fond et contribue pleinement à la réussite de l’ensemble. Tony Harnell, avait déjà démontré ses capacités sur les albums de TNT, il se dépasse encore ici en utilisant l’ensemble de son registre vocal et en conférant à cet album toute l’émotion requise. Le guitariste Magnus Karlsson (LAST TRIBE) mérite une mention spéciale pour les solos extraordinaires qu’il exécute sur chaque morceau, avec une faculté particulière pour s’inspirer adroitement des phrasés de Van Halen (on n’avait pas entendu ça depuis Nuno Bettencourt !). De son côté le batteur, John Macaluso (Ex ARK, Malmsteen), ne laisse rien au hasard et construit de véritables structures rythmiques enrichissant considérablement les compositions. A la basse, Frabrizio Grossi (ex Steve Vai) est plus discret mais nous pouvons nous réjouir que le producteur fétiche du label Frontiers ait enfin trouvé un groupe à la mesure de son talent.
Difficile de trouver des défauts à cet album. 15 ans plus tôt, il aurait fait l'effet d'une bombe.