Suffocation, c’est un peu le Iron Maiden (apogée 1983-1988) en matière de Brutal Death. C’est « grosso modo » la même chose à chaque livraison mais c’est foutrement bon et on en redemande.
Ayant splitté suite à l’excellent EP « Despise The Sun » en 1997, quasiment passé inaperçu lors de sa sortie, ce « Souls To Deny », produit par le groupe lui-même, s’inscrit tout droit dans la lignée des très bons albums cuvée 2004.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore Suffocation, leur dernier enregistrement permet de se familiariser fidèlement à leur style si inimitable. Tout y est : rythmiques de guitares concassées, abondance de roulements et blastbeats, solos pestilentiels et breaks bien amenés, entre autres. De plus, le chant vengeur et dévastateur de Frank Mullen confère une dimension plus caverneuse à « Souls To Deny ». On retrouve la patte et le savoir-faire à la Suffo, tel les titres « Deceit » ou bien la massive « Surgery Of Impalement ».
L’album est plutôt bien équilibré, on ne ressent pas vraiment de faiblesses mis à part une légère objection à des lignes de basse un peu trop discrètes, le son de basse qui est pourtant une des marques de fabrique du collectif new-yorkais. Cependant, dans l’ensemble, le groupe réussit son examen de retour haut la main.
Bien qu’ayant fait des émules depuis, plus puissants d’ailleurs, il faut le reconnaître, on se rend compte que les maîtres de ce genre si particulier n’ont en rien perdu de leur agressivité et de leur fureur légendaire.
Digne successeur de « Pierced From Within » paru en 1995, on croirait être happé par une faille spatio-temporelle et revenir dix ans en arrière ! Suffocation fait du Suffocation, point barre ! Et c’est peut-être çà le secret de Suffo : le temps n’a aucune emprise sur eux et c’est justement ce que l’on apprécie.