TWILIGHT GUARDIANS fait partie de ces groupes très influencés par Malmsteen. Pas au point de figurer parmi les clones du Suédois, mais il est évident que Carl-Johan Gustafsson a laissé traîner ses oreilles du côté de Rising Force. C’est d’ailleurs une bonne nouvelle car il n’est pas manchot et plutôt que de s’appliquer à copier le maître et de chercher à montrer à quel point il joue bien, il préfère nous jouer de très beaux solos. L’aspect instrumental de ce groupe ne peut que recevoir des éloges car le travail est remarquable. Les instruments sont en parfaite harmonie les uns avec les autres et on se régale des petites trouvailles du combo, en particulier des interventions de clavier sur des parties de guitares mordantes.
Le problème est posé par le chanteur qui évolue dans un registre inhabituel pour ce style de musique. On pourrait se réjouir de cette touche d’originalité, hélas ça ne fait pas mouche. Vesa Virtanen chante bien et juste, mais son ton n’est pas assez éloquent. Il manque cruellement d’émotions et l’on ne tarde pas à croire qu’il ne prend pas vraiment de plaisir à interpréter de telles compositions. D’ailleurs le mixage orchestré par Mikko Karmila (NIGHTWISH, THERION) l’a laissé en léger retrait. Ce n’était peut-être pas la meilleure idée car cela accentue le manque de personnalité du frontman. Pour preuve, sur les très bons mid tempo “King Of The Wasteland” et “Father’s Cave”, Virtanen a davantage de latitude pour s’exprimer et ça passe beaucoup mieux ; ce sont paradoxalement les titres les moins représentatifs du style du groupe !
Les autres morceaux, tous rapides, sont donc de bonne qualité même si l’on profite surtout des parties instrumentales.
Notons aussi la reprise de JUDAS PRIEST “Rocka Rolla”, qui ne vaut pas l’originale, et qui est certainement là pour que la ressemblance avec des personnages existants ne soit pas trop criante.