KISSIN' DYNAMITE (de) - Hannes Braun et Jim Muller (Sept-2014)
Il y a tout juste deux ans KISSIN' DYNAMITE, pour sa première incursion sur le territoire français, avait fait forte impression dans la petite sphère Metallique. Il faut dire que leur troisième méfait (Money, Sex and Power) avait par sa qualité intrinsèque marqué tous les esprits. Les teutons nous avaient en effet offert une véritable pépite de Sleaze Metal des plus efficaces qui leur avait permis de s'imposer comme un des leaders de la nouvelle scène Glam européenne. Fort de ce succès, ils s'embarquèrent aussitôt pour une tournée à travers le vieux continent aux côtés de DRAGONFORCE. Ce qui leur permis d'assoir leur réputation scénique en assurant des shows de haute volée devant un public qui ne leur était pas acquis d'avance, loin de là. Deux ans après la sortie de Money, Sex And Power, nos bavarois sont de retour avec un quatrième opus Megalomania qui risque de surprendre et même déstabiliser de nombreux fans ! Cette fois-ci, le gang a choisi de s'orienter vers un Hard Rock aux sonorités modernes teintées de nombreuses touches d'électro, un opus empreint d'une très forte personnalité. Ce changement d'orientation qui fait la part belle aux sonorités électroniques sur de nombreux morceaux serait une des conséquences de leur tournée japonaise où nos amis ont découvert un nouvel horizon musical en écumant les boites de nuits au pays du soleil levant. Une vraie prise de risque qui, au final, s'avère être une réussite totale. Megalomania regorgent de hits en puissance capable de vous retourner le cerveau en un rien de temps. Par sa diversité musicale, cette galette risque de toucher un public bien plus large et varié que ne l'avait fait Money, Sex And Power. Manifestement, le combo a choisi de s'émanciper de la famille Metal afin de s'assurer un avenir radieux et est en passe de s'imposer comme un groupe de premier plan sur la scène internationale ! Toutefois, si les KISSIN' DYNAMITE n'hésitent pas à se remettre en question musicalement malgré leur jeune âge, tout en conservant leurs racines profondément ancré dans les eighties, ils n'ont heureusement pas perdu leur énergie et leur joie de vivre, une des facettes de leur personnalité qui leur colle à la peau depuis leurs débuts. Devant une telle métamorphose, MI se devait d'en savoir un peu plus sur le pourquoi et le comment de cette mutation radicale ! Rendez-vous était pris dans un hôtel parisien avec Hannes Braun et Jim Muller, respectivement chanteur et guitariste de KISSIN' DYNAMITE, afin d'élucider le mystère de cette transformation fondamentale. Un changement de cap important pour nos anciens Glamers qui risque de faire couler beaucoup d'encre au sein de la communauté Metal ! Entretien avec deux joyeux lurons maniant le second degré avec dextérité et de façon intensive, une acrobatie verbale que Hannes Braun maitrise à la perfection ! Vous avez dit mégalomaniaque ? Magnéto les gars, c'est à vous !
Line-up : Hannes Braun (chant), Andreas Braun (guitare), Jim Muller (guitare), Steffen Haile (basse), Andreas Schnitzer (batterie)
Discographie : Steel Of Swabia (2008), Addicted To Metal (2010), Money, Sex And Power (2012), Megalomania (2014), Generation Goodbye (2016)
M-I Interviews du groupe : Hannes Braun et Jim Muller (Mars-2012), Hannes Braun et Jim Muller (Sept-2014), Andreas Schnitzer (Juin-2016)
Metal-Impact. Bienvenue à Paris, la dernière fois qu'on vous a vu en France, c'était lors d'un concert à Paris avec DRAGONFORCE. Quels souvenirs gardez-vous de ce moment ?
Hannes Braun. La France nous a toujours très bien accueilli, on adore le public français. Il est complètement fou comme on ne peut voir ça nulle part ailleurs. On a aussi pu jouer au Hellfest, c'est un festival incroyable, la foule était géniale. On est vraiment heureux de venir vous voir très bientôt. C'est un bon souvenir.
Jim Muller. C'était démentiel, on était au top la bas [Rires] ... On ne se rappelle pas de tout mais le show était incroyable et l'accueil fantastique.
Hannes. Absolument, pour moi, le Hellfest est le meilleur festival européen. L'affiche était extraordinaire cette année-là et en plus on en faisait partie ! [Rires] ... Vous explosez n'importe lequel des festivals européens.
Jim. En matière de festival, on ne peut pas faire mieux que le Hellfest.
MI. Vous allez revenir bientôt alors ?
Hannes. Oui, l'année prochaine cela serait bien. Nous on est prêt à venir y jouer tous les ans ! [Rires]
MI. Pensez-vous avoir des relations privilégiées avec le public français ?
Hannes. Oui, je le crois. On est un groupe allemand alors bien sur le pays où nous rencontrons le plus de succès c'est l'Allemagne. Mais juste après, il y a la France et le concert de Paris a vraiment été très bon, on ne peut pas expliquer pourquoi. On a joué dans votre pays plusieurs fois et on a fait de la promotion et je suis très surpris que nous soyons si bien acceptés et que les gens apprécient autant notre musique. Ça ne se passe pas comme ça partout, cette réaction n'est pas commune à tous les pays. Au Japon, cela se passe aussi très bien pour nous. Aux USA ça fonctionne un peu mais la France c'est excellent. En ce moment il se passe vraiment quelque chose pour nous.
MI. Vous avez aussi donné des concerts au Japon, c'était une première pour vous ?
Jim. Oui absolument, c'était notre première tournée la bas.
Hannes. C'était fantastique, c'était la réalisation d'un rêve. Les gens sont très différents, cela n'a rien à voir avec les villes européennes. C'était une expérience très spéciale, on a été en boite ce qui pour nous était un peu surréaliste.
MI. Comment était l'ambiance avec les musiciens de DRAGONFORCE ?
Hannes. Ils sont totalement incroyables [Rires] ... Et un peu fou ! Demain, on sera à Londres pour assurer la promotion de Megalomania et on a rendez-vous avec eux. Ils repartent en tournée mercredi et comme ils seront eux aussi à Londres, on va aller boire quelques bières ensemble et cela va être excellent. Ça te montre notre relation, on est devenu des amis. La tournée était très longue et on a passé de très bons moments avec eux, ce sont des types bien.
Jim. Si je repense à cette expérience, on a donné nos meilleurs shows en France et c'est aussi dans votre pays que l'on a mangé la meilleure nourriture. Il y avait beaucoup de monde sur ces dates.
Hannes. Oui, la meilleure nourriture, le meilleur temps et le meilleur public. Le premier concert qu'on a donné en France avec DRAGONFORCE était à Bordeaux et c'était la première fois où le public était avec nous à ce point. Cela ne nous était jamais arrivé avant. Pour nous, le public français est tout simplement le meilleur.
MI. Fred, le bassiste de DRAGONFORCE est français...
Hannes. Oui, c'est un type fantastique. Il nous conseillait en matière d'alimentation. Il nous disait : "Ne mangez pas cela, je connais des plats bien meilleurs". Je ne me souviens plus dans quelle ville mais je crois que c'était à Toulouse où nous avons pu réellement apprécier la cuisine française. On a dégusté du fromage et bu du bon vin. On a testé toutes sortes de fromage accompagné de vin, on a été épaté par les alcools et les plats français.
MI. Le fait que vous ayez beaucoup tourné ces deux dernières années a-t-il eu une influence sur l'écriture des nouveaux morceaux ?
Hannes. Je suis celui qui écrit la plupart des titres et tu sais ce que je fais lorsque je suis en tournée ?
MI. Non !
Hannes. Je suis très sérieux...
Jim. Oui, on a essayé de ne pas se coucher trop tard, de ne pas boire, de ne pas prendre de drogue et pas de sex non plus ! [Rires] ...
Hannes. [Rires] ... Ce n'est pas Rock'n'roll du tout. Quand tu joues tous les soirs, tu ne peux pas faire des excès, je ne peux même pas me permettre de fumer une cigarette. Je sors du bus aux alentours de 15h et ensuite je fais le soundschek puis je retourne dans le bus et je reviens dans la salle pour assurer le concert. Après le show, généralement je bois une bière et je vais me coucher. C'est comme cela tous les jours. La journée je suis très discret, je parle le moins possible, j'essaye de ne pas prononcer le moindre mot car je veux préserver ma voix et forcément je ne compose pas de musique non plus.
Jim. Ce qui est bien quand tu es guitariste, c'est que tu n'as pas à respecter toutes ces règles ! [Rires] ... C'est le meilleur boulot [Rires] ...
Hannes. On a tout de même expérimenté pas mal de choses en tournée. Quand on avait une journée de repos, on participait à des fêtes de dingues mais il y en avait certains qui faisaient des fiestas tous les jours. J'ai participé à quelques belles soirées à leurs côtés.
Jim. C'est un professionnel.
Hannes. Je suis le seul à être professionnel ! [Rires] ... Mais c'est vrai que ce que j'ai vécu a une influence sur les titres que j'ai composé. Notre tournée au Japon a été une expérience unique qui nous a beaucoup apporté. On ne s'attendait à rien et on a reçu beaucoup. Les shows étaient puissants, c'était totalement dingue. Les fans nous attendaient à l'hôtel et même dans nos chambres, c'était incroyable. Je suis sérieux, tu entrais dans ta chambre et tu avais une fille nue allongée sur ton lit qui t'attendait !
MI. C'était un peu comme pour les BEATLES...
Hannes. Oui, Je ne sais pas. C'était incroyable. Tu comprends alors combien le monde est petit. On vient d'une petite ville en allemagne située à des milliers de kilomètres du Japon et tu rencontres des gens en plein milieu de la rue qui t'appelle par ton prénom. C'est dingue. Et c'est ce qui m'a inspiré et influencé pour Megalomania.
MI. La pochette est très simple cette fois-ci !
Hannes. Oui parce que l'on voulait quelque chose de très différent.
Jim. On voulait un nouveau logo pour le nom, il nous fallait quelque chose de différent que l'on n'attend pas de la part de KISSIN' DYNAMITE comme pour les nouveaux morceaux de Megalomania. On a donc voulu une pochette qui soit représentative de ce changement.
MI. Megalomania représente un changement énorme musicalement !
Hannes. Oui, cela nous a pris plus d'un an à l'écrire parce qu'on a réfléchi à tout ça. Je ne me souviens plus du jour où nous nous sommes réunis tous ensemble mais c'était au printemps dernier. On s'est concerté pour parler du futur de KISSIN' DYNAMITE. Il nous fallait choisir la direction musicale que nous allions prendre et réfléchir à l'évolution du groupe. On s'est dit qu'il fallait qu'on prenne un nouveau départ. On était très satisfait de ce que nous avions fait auparavant mais l'innovation peut t'apporter le succès et te satisfaire vraiment. Si tu te répètes en permanence sur chaque opus en étant influencé par tous ces combos des années 80, tu ne trouves pas ta propre identité et tu ne passes pas à l'étape suivante. Nous voulons nous démarquer et passer un cap. Nous souhaitons que lorsque les gens écoutent un de nos morceaux ils se disent immédiatement ça c'est KISSIN' DYNAMITE et rien d'autre. C'est ce que nous recherchons. Nous avons cherché avec Megalomania à trouver notre vraie identité et je pense qu'on a réussi. Mais cela nous a pris plus d'un an pour tout développer. Cela nous a pris du temps car nous ne voulions pas sortir un bon album mais quelque chose de parfait et d'incroyable. Nous avons continué à travailler encore et encore jusqu'au moment où nous étions satisfait et prêt à le sortir.
MI. Cela a été beaucoup plus long que prévu !
Hannes. Oui, il fallait que nous trouvions notre style et qu'il nous soit propre. Nous avons eu la chance d'aller au Japon et après le concert nous sommes sortis en discothèque et non pas dans un club Rock ou un pub. Et j'ai été très impressionné par ce son électro que les gens adoraient. C'est à ce moment qu'est née l'idée de mélanger ce son avec notre musique Metal. J'étais très confiant, j'en ai parlé aux autres et ils ont adoré l'idée. Ils ont trouvé que c'était excellent et on a décidé de faire de ce mixte notre marque de fabrique. Notre musique allait toujours rester influencée par les eighties mais avec un son moderne ou on a ajouté ce côté Electro, Indus et Dubstep. Si tu écoutes un morceau comme "Legion Of The Legendary", il y a un côté très frais. Il sonne comme du Metal mais très moderne.
Jim. On est un groupe très jeune.
Hannes. Oui on a débuté à l'âge de quatorze ans, on est donc encore très jeune en 2014. KISSIN' regroupe des individualités qui ont du succès et ont trouvé un concept musical.
MI. Pourquoi avoir choisi Megalomania comme titre ?
Jim. Tu sais pour être dans ce business, il faut être un peu fou car c'est un monde totalement dingue. On a envie de créer quelque chose d'énorme, on veut devenir un grand groupe et pour cela il faut être mégalomane. C'est évident quand tu lis nos textes, ils parlent de grandes réalisations ou bien de la création de quelque chose de nouveau qui t'emmène vers d'autres horizons.
Hannes. Le titre "Vip In Hell" résume bien cela. Qu'est-ce qui est plus mégalo qu'être dans ce cercle restreint des "Vip In Hell" ?! [Rires] ... Tu n'es pas ce petit esclave que les gens rabaissent tous les jours. Nous sommes les gouvernants de l'enfer ! [Rires]
Jim. Dans Money, Sex and Power nous aurions été les Rois.
Hannes. Cela répond parfaitement à la question car chaque opus que nous enregistrons est en fait une photo type qui nous amène au prochain. On ne voulait pas refaire un deuxième Money, Sex And Power, cela aurait été très ennuyeux. Ce n'est pas intéressant pour nous, bien sûr on aurait pu le faire mais cela aurait été très difficile d'avancer en reprenant les mêmes ingrédients que notre troisième cd. Il nous fallait écrire des titres encore plus forts que Money, Sex And Power qui était déjà très bon.
MI. Quelle est la prochaine étape après Megalomania ?
Hannes. C'est une bonne question ! Mais maintenant, on se sent très bien dans ce style musical qui est très moderne et frais et on veut emmener nos fans avec nous. Une journée avec KISSIN' DYNAMITE et j'y crois vraiment. Peut-être que dans le futur on rajoutera encore plus d'éléments électro qui sait ? Mais à cet instant, on trouve Megalomania parfait et on se sent bien car c'est ce que nous voulions faire. C'est ce que vous devez acheter parce que c'est un cd incroyable.
MI. Pourquoi avoir choisi DNA comme premier single ?
Hannes. C'est nous qui avons choisi et ce n'était pas facile parce qu'il y a beaucoup de très bon morceau sur Megalomania et on a pensé à ce qui pourrait être la meilleure vidéo. On avait différents titres en tête et puis tout s'est mis en place très vite et "DNA" était le titre parfait pour coller au clip. Et puis, c'était très marrant à tourner aussi. On adore ce genre d'expérience.
MI. Dans le clip, il y a le Christ qui apparait aux côtés du Roi !
Hannes. Oui ! [Rires] ... Il faut plus de fellations pour Jésus ! [Rires] ... L'idée derrière ce concept est que cela a toujours été la même chose que ce soit à l'époque de la préhistoire, du Moyen Age ou de nos jours, les hommes ont toujours voulu être les plus grand, les plus rapides, les plus forts, voilà l'idée. C'est ce que l'on a voulu montrer dans cette vidéo. Tu peux posséder la plus belle fille du monde et vouloir encore mieux pour être toujours plus grand et plus fort.
MI. Comment s'est déroulé le tournage ?
Hannes. On était sur une plateforme très haute qui dominait la mer et il y avait une vue magnifique, un panorama extraordinaire. C'était un endroit incroyable. C'était parfait car cela représente bien la mégalomanie, c'est très motivant pour un chanteur.
Jim. Tu as le monde idéal à tes pieds lorsque tu es sur cette plateforme moderne.
Hannes. Une plateforme en Metal ! Cela peut être une métaphore, il emmène les fans loin de la masse vers la mégalomanie. Tu as l'idée maintenant.
Jim. On est des gens intelligents !
Hannes. On est brillant, on est des génies !!!!
Jim. Aujourd'hui c'est la mégalomanie et demain on dominera le monde...
MI. Quel sera votre prochain single ?
Hannes. C'est "Fireflies" parce que pour nous c'est probablement le hit de l'album. Si on peut appeler un morceau un hit. C'est une ballade commerciale mais très belle et très moderne. C'est au sujet de ce sentiment qu'on a ressenti quand on a écrit Megalomania et que chacun peut ressentir lors d'un commencement ou d'un nouveau départ, une nouvelle étape. Lorsque tu quittes tout pour recommencer une nouvelle vie. Tu as envie d'être brave et tu veux conquérir le monde, tu attends quelque chose de nouveau. C'est le thème de "Fireflies".
MI. Vous êtes des conquérants ? [Rires] ...
Hannes. Oui, on est les nouveaux Napoléon ! [Rires]
MI. Quel est le thème que vous abordez dans "Legion Of The Legendary" ?
Hannes. (Il imite un accent franglais) Je parle un petit peu français... (ndi : en français dans le texte). C'est certainement le morceau le plus moderne de l'album et là encore c'est très mégalomaniaque. Nous sommes les derniers survivants sur terre, c'est un peu le sujet du morceau. Tout a disparu sur la planète suite à l'apocalypse et on est les rescapés. La question c'est que va-t-on faire maintenant ? Il n'y a plus personne à qui parler, tu ne peux plus échanger donc tu deviens le roi, tu te mets en avant. Tu es devenu par la force des choses une légende car tu es le dernier homme vivant sur terre.
MI. C'est ton rêve ? [Rires]
Hannes. Oui, totalement ! [Rires]
MI. L'image joue un rôle important pour vous, vous avez beaucoup évolué dernièrement !
Hannes. Bien sûr, on veut le package parfait. C'est à dire qu'on doit envoyer le même message à tous les niveaux. C'est pourquoi nous avons tout modifié et pas seulement les morceaux et les textes. Ce qui est important aussi pour nous dans ce nouveau départ c'est de montrer que nous sommes un combo du 21eme siècle et pas des eighties. C'est pourquoi nous avons changé d'apparence, on est lassé de cette image classique de musiciens avec les cheveux longs. Maintenant tout colle parfaitement et c'est ce dont nous avons envie, on cherche à être nous-mêmes et je pense que c'est ce que nous sommes devenus maintenant.
MI. Comment seront les prochains concerts de KISSIN' DYNAMITE ?
Hannes. On va essayer de faire quelque chose de très excitant, on va donner les meilleurs concerts au monde et même de l'histoire du Rock, je le promets. On a prévu de donner des shows énormes avec beaucoup d'effets spéciaux.
Jim. Plus sérieusement, nous jouons dans des clubs où les scènes ne sont pas grandes mais nous allons faire en sorte qu'elles soient immenses, c'est la promesse que nous faisons.
Hannes. Nous allons donner le meilleur de KISSIN' DYNAMITE car nous sommes avant tout un groupe de scène.
MI. Qu'est ce qui a changé au sein de KISSIN' DYNAMITE depuis vos débuts ?
Hannes. Je pense que l'on a grandi et évolué énormément. On est devenu professionnels à l'âge de quinze ans, c'est à ce moment que tout a commencé. Mais le groupe avec son line-up original s'est formé alors que nous avions neuf ans, on était à l'école. A l'âge de 15 ans, on a enregistré notre premier opus. On était totalement excité tu imagines, tu deviens une star, toutes les filles t'adorent. Tu ne penses pas à l'avenir et aux choses importantes. Tu n'essayes pas de faire les choses bien, tu es un rebelle, un tigre et tu fais tout ce dont tu as envies. Maintenant au jour d'aujourd'hui cela fait plus de sept ans que nous sommes professionnels, on est très différents, on réfléchit beaucoup avant d'agir, on planifie tout, on parle beaucoup entre nous. On ne donne pas des concerts ou on n'enregistre pas des albums sans que l'on sente que l'on a vraiment envie de le faire avec passion.
MI. Sur Megalomania, ta voix a beaucoup évolué. Tu utilises une palette plus importante de ta tessiture notamment au niveau du chant grave...
Hannes. Oui, je me suis aperçu que je pouvais expérimenter de nouvelles choses au niveau vocal alors pourquoi ne pas le faire ? Pourquoi devrais-je toujours chanter très haut et être dans cette tonalité en permanence ? Je peux le faire mais j'aime aussi utiliser ma voix autrement et aller dans les graves, ce qui te donne un chant plus profond. Cela me permet d'utiliser ma tessiture autrement, j'ai utilisé quatre octaves différents sur Megalomania et j'ai l'impression que cela fait de moi un chanteur différent et me donne une certaine personnalité, plus unique que si je chantais toujours dans le même registre en l'occurrence les aigues.
Jim. Cela fait aussi que les morceaux sont très facile à écouter, tu n'as pas en permanence ce chant aigue (ndi: il imite un chant criard). Après cinq titres, cela devient ennuyeux. Là au moins, c'est très varié.
MI. Est-ce que la sélection des morceaux pour Megalomania a été difficile ?
Hannes. Absolument. On écrit toujours beaucoup de titres et il nous faut en choisir peu au final. Pour Megalomania, on a écrit cinquante chansons et pas quinze. Elles ont toutes été enregistré sous forme de démo en pré-production. Cela nous a pris beaucoup de temps et de travail et au final on a sélectionné les dix meilleurs morceaux pour Megalomania.
MI. Pourquoi avoir sélectionné seulement dix morceaux ?
Hannes. Parce qu'on voulait dix titres qui soient potentiellement des singles, on voulait enregistrer que des Hits ! [Rires] ... J'ai une question pour toi ; préfères-tu un album de vingt titres que tu n'écouteras pas en entier parce que certains titres seront mauvais et que tu les zapperas ou préfères-tu un cd où il y a moins de morceaux mais où chacun sera un hit ? C'est tout !
MI. Vous avez un nouvel album de presque prêt alors ! [Rires] ...
Hannes. Non, il ne faut pas que tu penses cela parce qu'on a jamais recyclé de morceaux que l'on a écrit par le passé et qui n'ont au final pas été sélectionné. C'est simple, si on les a éliminé pour cet album pourquoi les réutiliser pour le prochain ! On veut toujours avoir le meilleur, je suis persuadé que nous écrirons à nouveau cinquante morceaux pour le prochain opus.
MI. Vous n'avez pas envie de vous en servir comme bonus ?
Hannes. On a un titre bonus sur l'édition limité, il s'appelle "Golden Cage".
Jim. Un de mes morceaux favoris se trouve sur l'édition japonaise, il a été écrit récemment et spécialement pour le Japon.
MI. Sur Megalomania, y a-t-il un morceau qui a une importance particulière pour vous ?
Hannes. En ce qui me concerne, il s'agit de "Fireflies" car c'est un morceau qui décrit parfaitement notre histoire et où nous voulons aller musicalement. Megalomania est un nouveau départ pour nous.
Jim. C'est un très bon choix, je suis d'accord.
MI. Vous avez ouvert pour MÖTLEY CRÜE et Slash à Bamberg en Allemagne, quel souvenir gardez-vous de ce concert ?
Jim. C'était incroyable de pouvoir les rencontrer et leur parler après le show, on a beaucoup discuté de musique avec eux. Ils nous ont dit qu'ils avaient adoré notre concert et Nikki Sixx a programmé certains de nos morceaux dans son émission de radio aux USA, il apprécie beaucoup ce que nous faisons.
Hannes. Oui, il a sa propre émission de radio à Los Angeles et il nous passe régulièrement sur les ondes.
MI. Est-ce que c'est une forme de rêve qui se réalise sachant que vous êtes de grands fans de MÖTLEY CRÜE ?
Hannes. Le truc ,c'est qu'il ne nous a rien dit. On l'a découvert de nous-mêmes sur la page Facebook de SIXX:AM, il a ajouté un lien nous concernant.
Jim. Non, c'est sur Sixx Sence. SIXX:AM, c'est le nom de son deuxième groupe.
Hannes. Oui, désolé. Il a ajouté sur sa page un lien pour notre vidéo : "I Will Be King". Il y avait un commentaire qui stipulait que c'était le morceau d'un très bon combo allemand. Il a conclu par écouter le cd, je vais le reprogrammer dans mon émission. Donc merci à Mark Zuckerberg pour Facebook car grâce à cela on a découvert que Nikki Sixx passait nos titres dans son émission de radio Sixx Sence.
MI. Vous pensez vous développer aux Etats-Unis dans le futur ?
Hannes. Absolument.
Jim. Oui, il faut se développer petit à petit. Notre premier pas a été de faire une tournée européenne en tant que première partie. Puis on a joué au Japon et maintenant nous allons jouer à travers toute l'Europe en tête d'affiche. On évolue petit à petit mais surement.
Hannes. Et ensuite, on compte conquérir l'univers [Rires] ... On veut être le premier groupe à jouer sur la lune ! [Rires] ... Au fond pourquoi pas ? METALLICA a joué au pôle nord ou en antarctique (ndi : Freeze 'Em All: Live in Antarctica disponible entiérement sur YouTube). Ils étaient les premiers à jouer sur ce continent. Ils avaient réunis cinquante personnes sous une petite tente et ils ont donné un concert. Il n'y avait pas d'amplification tout passait par des casques pour des raisons de protection de la nature. Ils ne voulaient pas effrayer les animaux et affoler les ours polaires !
Jim. (S'adressant à Hannes) Et qu'on t'il fait de la batterie ? C'est très puissant !
Hannes. Il y avait une batterie ? Je ne sais pas comment ils ont procédé !
Jim. Les ours polaires n'ont pas du aimer ! [Rires] ...
Hannes. Peut-être que les ours se baladaient autour du chapiteau et ils se sont sauvé parce qu'ils n'aimaient pas METALLICA ! [Rires]
Jim. (S'adressant à Hannes) Sais-tu que les animaux qui vivent au pôle nord et dans l'antarctique sont totalement différent ? Sur l'un des continents tu as des pingouins et dans l'autre région tu trouves des ours polaires. S'ils vivaient sur le même continent, ils se dévoreraient entre eux ! La question est ou vivent les ours polaires ?
Hannes. Ils vivent... Long moment d'hésitation... Au pôle nord !
Jim. Merci, c'est pourquoi les ours n'ont pas eu peur de METALLICA ! [Rires]
Hannes. Ok, tu as raison METALLICA a dû donner un concert devant des pingouins, incroyable ! Et ils adorent METALLICA [Rires] ... C'est pourquoi il n'y avait pas de problème au niveau de la batterie ! [Rires] ... Mais le plus important c'est qu'ils ont été les premiers à donner ce concert en Antarctique. Nous, on veut faire quelque chose de nouveau, on va jouer sur la lune ! Que fais-tu demain ? [Rires] ...
MI. Pour terminer, quel est le meilleur compliment que vous ayez reçu au sujet de Megalomania ?
Hannes. Je pense que c'est d'avoir entendu que Megalomania était le meilleur album de notre carrière. Et c'est ce que nous voulions faire. Et l'autre compliment qui nous a fait plaisir, c'est que nous avions trouvé notre style et notre son avec cet opus. C'est ce que l'on a envie d'entendre !
Jim. Je pense que la plus belle chose qui pourrait nous arriver serait que les concerts de notre tournée européenne soient complets, c'est ce que l'on peut espérer de meilleur de la part de nos fans.
Hannes. Nous venons en France au mois de novembre. (ndi: il sort alors un cd où il y a un sticker avec le planning des dates de la tournée française !). Je n'arrive pas à lire, ma vue n'est pas très bonne. Ah voilà ! Nous serons le 14 novembre à Paris au nouveau casino, à Nantes le 15 et le 22 à Toulouse au Metronum, ce sera d'ailleurs un des derniers concerts de la tournée. Nous voulons voir tout le monde !
MI. Merci à tous les deux !
Hannes. Merci, incroyable !
Jim. Merci.
Ajouté : Lundi 27 Avril 2015 Intervieweur : The Veteran Outlaw Lien en relation: Kissin'dynamite Website Hits: 7471
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