CLASS (it) - Asterism (2014)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 6 février 2014
Pays : Italie
Genre : Fastcore
Type : EP
Playtime : 12 Titres - 12 Mins
Simone, Stefano, Vittorio et Alessandra nous viennent de Turin, et jouent du Fastcore. Et le moins qu'on puisse dire est qu'ils le jouent bien et carré. Douze morceaux pour douze minutes de musique, c'est propre. Merci, j'aime l'ordre.
Pour le reste, il faut discuter.
Parce qu'on ne sait pas grand chose d'eux. Mis à part que leur bassiste officie aussi dans les rangs de HOLY, groupe qui a manifestement laissé quelques traces dans les esprits au moment de la conception de cet EP.
Sinon, rien. Mais bon après tout, seule la musique compte.
Et dès "Brains? I'm Fine" le ton est donné. Torrent de larsen, mid tempo trompeur qui laisse vite place aux envolées rythmiques habituelles, tout est là, bien en place et bien carré, comme je l'ai dit. "Flee" et ses cinquante six secondes se complait dans un up tempo rageur, riff tranchant, rythmique évolutive. C'est presque Punk dans l'esprit, avec la précision du Hardcore cela dit.
Mais "Hands Off" repart de plus belle, avec ses lignes de guitare traditionnelles, avant de s'affaler dans une succession enivrante de contretemps, sans jamais se stabiliser.
"Up To You" ne fait pas grand cas de variations, et suit plus ou moins le même schéma, à la virgule près. "Back Row" s'amuse bien, commence cool avant d'accélérer, et de terminer dans une ambiance presque REFUSED fort bien sentie.
On continue le travail de sape avec "Medea", et toujours cette manie d'interrompre brutalement une cavalcade par un break lourd qui casse la dynamique. Cette fois-ci, le tout est même accompagné d'un bridge diabolique et catchy. "Class-ify" joue sur le même terrain, se débridant même de quelques blasts, tandis que "Enough" sent le classique Core à pleins naseaux. Démarrage cool, puis Fastcore qui roule, c'est une recette qui roucoule. "No Eyelids" se permet une construction bipolaire, avec une première partie à fond les ballons cachant avec peine une mélodie séduisante, avant de tomber dans un carnage Rock hyper efficace.
"Living Utopy" est sans doute un des meilleurs moments de l'album. Encore un cheminement à tiroirs, mais chaque partie prise indépendamment pourrait passer pour une démonstration de savoir faire. Ce morceau contient les riffs les plus accrocheurs (avec même quelques saccades bien troussées), et reste dans la tête bien après avoir rangé l'album.
Et si "Detachment" ne dépasse pas les quarante secondes, "You Differ, I Differ", outre sa profession de foi s'accroche au leitmotiv général en le transfigurant. Tout y est "plus". Les breaks sont plus prononcés, les slogans plus hurlés, la rythmique plus imprévisible.
Outre cette tendance à faire un peu ce qu'ils veulent et à multiplier les ambiances, la folie que dégage CLASS est accentuée par ce chant féminin hurlé à pleins poumons (hum...) par la jolie Alessandra qui donne de sa personne pour faire s'envoler ce fastcore qui ne demandait que ça.
Tout en restant classique dans sa démarche, Asterism est une bouffée d'air frais, un vent de folie qui souffle aléatoirement, mais toujours avec la même puissance, et qui décoiffe grave.
En Italie, on sait aussi jouer vite, fort, bien et créatif, juste ce qu'il faut. Et même une dizaine de gelati ne parviendraient pas à refroidir les ardeurs de CLASS.
Ajouté : Mercredi 25 Février 2015 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Class Website Hits: 5418
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