CARACH ANGREN (nl) - Lammendam (2008)
Label : Maddening Media
Sortie du Scud : 18 avril 2008
Pays : Pays-Bas
Genre : Black Metal Symphonique
Type : Album
Playtime : 13 Titres - 52 Mins
Ce n'est pas parce qu'on entend les petits oiseaux chanter que le ciel est bleu. L'air aura beau vous sembler léger, il peut être ampli de milliers de particules nocives dont vous ne soupçonnez même pas la présence. Derrière les plus beaux tableaux se cachent parfois les âmes les plus tourmentées. Tout ceci pour confirmer l'adage qui dit bien que l'habit ne fait pas le moine, en gros ne vous fiez pas aux apparences car si ce Lammendam, premier album des Néerlandais de CARACH ANGREN, s'invite gentiment dans votre lecteur avec comme compagnon la stupide troupe de piafs qui accompagnait Blanche Neige dans ses préludes à l'amour, sachez d'ores et déjà qu'ils n'en ont fait qu'une bouchée en guise d'apéritif.
Ce qui va suivre ne ressemble ni de près ni de loin à l'annonce de bons présages dans l'univers enfantin de la princesse aux cheveux d'ébène, à moins que ça ne soit sa silhouette que l'on distingue dans l'œil terrifié du canasson qui voit son sort voué soit à une barquette de lasagnes (oui je sais c'était facile), soit aux ongles saillants d'une demoiselle (certainement chieuse qui plus est) en détresse. L'artwork de la pochette nous offrirait-elle l'ultime page d'un conte en passe de devenir un fabuleux remake gore ? Il n'y a pas de doute, les dix pistes vont vous inspirer une tout autre fin et risque de diverger quelque peu du traditionnel « ils vivent heureux et eurent beaucoup d'enfants », chouette on va enfin se marrer.
Les messieurs vont donc se présenter à nous avec un premier effort qui semble déjà receler de nombreux atouts. Après deux démos (2004 et 2005) Lammendam voit le jour (ou la nuit) déballant sans vergogne ses attributs. Les qualificatifs pour parler de leur musique étant innombrables à mon sens, il serait donc futile - voire inutile - de les énumérer. Pour ceux (honteux) qui ne connaissent pas encore ce talentueux combo, je résumerais en clamant la justesse. Effectivement, la justesse dans cette balance entre la rudesse du Black et l'éclat d'une orchestration. Mais attention ! Ni trop, ni trop peu. Ce qui leur évite de toutes évidences de tomber dans les clichés ringards de certains protagonistes du genre. Par exemple, le bref interlude « Inivisible Physic Entity » vous donnera un aperçu de ce que veut réellement mettre en avant leur musique. Loin seront les nappes magistrales aux hautes envolées qui donnent limite une céphalée à se cogner la tête contre un mur. Cette authenticité lui vaudra justement toutes les éloges qu'il mérite. Pas besoin d'en faire des caisses pour se démarquer.
Les compositions sont d'une précision indéniable, trop lisses peut-être, mais permettant à chacun d'imaginer l'atmosphère qui se dessine devant lui. Les orchestrations sont également là pour peaufiner le climat oppressant et portent allègrement la lourdeur d'un Black parfaitement exécuté.
Bon avant d'en finir là, je tiens quand même à éclaircir le mystère de l'éventuelle fin que je me suis faite pour la pauvre idiote qui ne chante plus depuis belle lurette à l'orée des bois. Cette dernière a été cruellement tuée par le chasseur devant les yeux de son fidèle étalon qui depuis est poursuivi par « La Malédiction De La Dame Blanche ». Certes rien d'extravagant là dedans, mais efficace, point barre.
Si vous craigniez les cauchemars, rien ne vous interdit d'écouter l'histoire de bon matin. Mais je ne vous garantis pas l'absence totale de frisson car CARACH ANGREN n'a nulle peine à vous emmener dans les contrées les plus obscures.
Ajouté : Vendredi 03 Mai 2013 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Carach Angren Website Hits: 11148
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