ON-OFF (it) - Don't Forget The Roll (2012)
Label : Buil2Kill Records
Sortie du Scud : 2 avril 2012
Pays : Italie
Genre : Hard Rock
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 48 Mins
Les Français ont THE ELECTRIC DUCKS. Les Australiens ont AIRBOURNE. Les Italiens ont ON-OFF. Le point commun entre ces trois-là ? Revendiquer haut et fort leur amour pour la plus viscérale des musiques de ce bas monde : le Rock N’ Roll. Bon, il faut se dire les choses, on parle plus précisément de Hard Rock d’un point de vue stylistique. Mais au niveau du feeling, du ressenti, on est en plein dedans. Ces quatre apollons transalpins ont des gueules d’anges, des biscotos d’acier et strictement aucune prétention, si ce n’est de s’éclater sur des compositions d’une authenticité et d’un flegmatisme incroyable. Concernant le dernier AC/DC, j’étais AC/déçu. Don’t Forget The Roll arrive donc peut-être à point nommé pour faire oublier cette drôle de mésaventure. Et pour nos amis d’ON-OFF, il s’agit déjà du deuxième album après un certain Ribcrasher en 2010 et deux démos (en 2002 et 2004) sur lesquelles figuraient uniquement des reprises de LED ZEPPELIN et… d’AC/DC !
A l’écoute de ce nouveau disque, on devine vite leur aptitude à reprendre les grands standards du Hard Rock. Le riffing est léger, ponctué de solos en totale roue libre (« Money Makes Money »), les rythmiques ont en elles un groove incomparable, que Phil Rudd ne renierait certainement pas ! Le petit reproche que je peux faire d’emblée, c’est que dès « Another Bone To Suck », on voit clair dans le jeu d’ON-OFF. On ne s’attend à aucune grosse surprise et effectivement, a part la très bonne tenue de route de ce disque, il n’y en aura pas. Les Italiens composent et exécutent un Rock burné, décomplexé, sans trop de tchatche, ce qui est toujours à relever pour une formation qui vient de ce côté des Alpes. Expansif, Don’t Forget The Roll l’est ! On y trouve épisodiquement des références au Blues mélancolique des années 80, à la Stevie Ray Vaughan, comme sur l’excellente « On The Railroad », idéale pour partir en road-trip sur la Route 66. Il y a aussi parfois du ZZ TOP dans l’air et de manière beaucoup plus générale, on découvre au fil des minutes beaucoup de références au Rock et au Hard Rock américain. A l’inverse, des compositions comme « Don’t Put Your Finger (In Every Hole You Find) » ont ce petit côté THE TURTLES énervé alors que « Turn Off My Brain Control » fait dans le LYNYRD SKYNYRD du pauvre. On tombe rapidement en affection pour cette rondelle qui, j’en suis certain, offrira une nouvelle jeunesse aux plus anciens d’entre vous. Et pour les plus jeunes dont je fais partie, l’expérience sera également d’un intérêt culturel certain, puisqu’ON-OFF est un groupe composé de mecs relativement jeunes mais qui ont tenu à écrire un Hard Rock qui s’inscrit dans une veine totalement old-school. Alors certes, Don’t Forget The Roll s’écoute et s’apprécie facilement, parce que ce n’est pas de la technique pure, parce que les refrains possèdent tous une très belle musicalité, parce que les guitares véhiculent beaucoup de sentiments. A l’oreille, tout ça semble d’une incroyable aisance, mais je peux vous garantir que pour écrire une chanson comme « That’s What I Call Rock N’ Roll » (qui porte terriblement bien son nom), il faut cravacher dur. Et la surprise est d’autant plus grande qu’ayant écrit tout récemment pour THE ELECTRIC DUCKS, je ne m’attendais pas à trouver sur ma route un autre poulain qui puisse galoper avec tant de panache sur la route mythique du Rock N’ Roll !
Il y a eu Rock Academy et il y a eu Good Morning England, deux films absolument géniaux, non pas parce qu’ils traitent de l’Histoire du Rock, mais parce qu’ils sont l’exacte description du feeling Rock par excellence. Pas de préjugés, pas de compétition mais seulement de l’amusement. Don’t Forget The Roll, dans un registre uniquement musical cette fois, allonge encore d’une ligne la liste des œuvres diverses et variées (livres, films, disques…) au cœur desquelles vit encore la flamme du Rock N’ Roll ! Et de relais en relais, ça fait maintenant soixante ans qu’elle brille. Grâce à des mecs intègres comme ceux d’ON-OFF, on a bon espoir qu’elle dure encore un petit peu.
Ajouté : Lundi 22 Octobre 2012 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: On-Off Website Hits: 7334
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