THE VERY END (de) - Turn Off The World (2012)
Label : SPV
Sortie du Scud : 26 novembre 2012
Pays : Allemagne
Genre : Néo Thrash Metal
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 47 Mins
Alors, Darwinisme ou génération spontanée? Homo Sapiens, ou bien Dieu, les sept jours, Adam et Eve et tout le Saint frusquin ??
Je vois un sourire se dessiner sur vos lèvres… Qu’importe après tout, puisque nous sommes là… La terre tourne, comme le lait, et si je vois mon couvreur je lui parlerai de toi !
Mais la question n’est pas sans importance… Si l’on parle de Thrash.
Alors, USA, ou Allemagne ? METALLICA, SLAYER et le BIG4 ou SODOM, DESTRUCTION et KREATOR ? Je pose la question, je la rédige même… D’où est venu à l’origine ce fracas immense, ce bruit divin et cacophonique qui nous a fait perdre quelques pellicules supplémentaires ?
Je pense que l’étude de biographies, de démos pourraient nous en apporter la réponse… Mais quel intérêt de ressortir une fois de plus des cartons cette interrogation somme toute futile ?
Et bien, c’est à dessein…
Car aujourd’hui, je dois vous parler du cas épineux de THE VERY END. Deux démos, deux albums, et cette nouveauté, à paraître le mois prochain… Vous ne me voyez pas venir… Et bien pourtant. Je vous explique.
THE VERY END est un quintette allemand, qui joue un Néo Thrash précis, efficace, racé, en gros… Un Thrash ricain dans toute sa splendeur !
Alors, hybridation ? Evolution ? Que sais-je… Pas grand-chose.
Mais ce qui est sur, c’est que Turn Off The World sera l’album qui vous réchauffera cet hiver!!
Onze titres, et presque autant de brûlots !
Détaillons un peu les individualités je vous prie. THE VERY END, c’est d’abord une paire de guitaristes impeccables, aussi à l’aise en solo qu’en équipe. René et Alex tricotent en effet de solides riffs de tradition, mais avec cette touche européenne moderne qu’on retrouve chez AT THE GATES, SOILWORK, en gros, l’école nordique. Puissance, mélodie, finesse, agression, tout y est.
THE VERY END, c’est aussi une rythmique élastique, qui taille sa route de tempi allegro en martelage lourdaud, sans jamais faillir.
Mais THE VERY END, c’est surtout une voix, celle de Björn Gooßes, l’organe de NIGHT IN GALES, en gros, une pointure, un cador. Un organe puissant, rauque, aux multiples facettes, de ceux qui vous prennent aux tripes pour vous emmener où ils le souhaitent.
Alors… Si vous avez quelques notions de calcul, vous comprendrez vite que la somme de ces individualités aboutit à un monstre surpuissant que rien n’arrête.
Et vous aurez raison.
Et si toute l’affaire commence dans la langue de Goethe, prenez ça comme un simple gimmick d’avertissement pour ce qui va suivre…De l’efficacité, mais pas au détriment de l’inventivité. Cocktail fatal…
Fatal comme un opening track de la mort…
Car « Splinters » en est un, assurément ! Savant dosage entre furia Thrash et mélodie typiquement Heavy Metal, ce titre met la barre très haute pour un début d’album…Mais les allemands n’en sont pas à leur première cartouchière, et n’envoient pas de promesses en l’air, et la suite est peu ou prou du même calibre.
« Iron Sky » répète le même schéma, tout en se permettant d’être différent, et nous emporte dans un tourbillon dont il est impossible de nous extraire… A condition qu’on en éprouve l’envie ! Et à l’occasion d’un premier break acoustique délicat et pertinent, le quintette nous prouve qu’il n’est pas qu’un Panzer tout juste bon à défourailler l’ennemi par paquets de douze !
Car le Thrash rapide et concis, c’est un fait, ça fait plaisir… Mais le Heavy précis, c’est aussi notre délire… Et lorsque THE VERY END ralentit le tempo, il prend souvent des allures d’un MEGADETH des grands jours teinté d’un ANNIHILATOR de bon ton, pour accoucher d’hymnes instantanés ! Et une fois de plus, entre les riffs carrés et explosifs, et le gosier si chaud de Björn, comment ne pas succomber ??
Sans partir dans l’analyse linéaire fouillée qui vous ennuierait autant qu’elle vous gâcherait le plaisir de la découverte, sachez que l’ensemble de ces onze titres a fait l’unanimité chez moi (oui, je suis une démocratie à moi tout seul…), au point que mes deux esgourdes se sont dressées à l’unisson. Allez, pour l’amour de la formule, je vous parlerai quand même brièvement de « Maelstrom Calling », sorte de semi Power Ballad fabuleuse, durant laquelle Björn se prend pour James Hetfield, et de la boucherie ultime qu’est « Orphans Of Emptiness », qui risque de rester un certain temps dans ma playlist ! (Sincèrement, j’ai rarement entendu un morceau aussi méchant, catchy et efficace !!!).
Alors, USA ou Allemagne ? On s’en fout à la rigueur, parce que ce soir, ce sont mes amis d’outre Rhin qui gagnent ! A être connus d’abord, et pour avoir placé tant de pépites sur un seul album, en ayant simplement réussi à trouver l’équilibre parfait entre la rafale d’Uzi en plein cœur, et le couteau amoureusement planté dans le dos, en douce.
Bon, mes amis lecteurs de Metal Impact, et même vous chers collègues chroniqueurs, vous savez ce qu’il vous reste à faire dans le prochain quart d’heure…
Je sais qu’un sale soir de 1982, Harald Schumacher a gentiment fauché Battiston en plein vol, mais ça n’est pas une raison…
Ajouté : Mercredi 03 Octobre 2012 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: The Very End Website Hits: 7938
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