AS I LAY DYING (usa) - The Powerless Rise (2010)
Label : Metal Blade Records
Sortie du Scud : 7 mai 2010
Pays : Etats-Unis
Genre : Metalcore
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 44 Mins
Vous vous demandez surement pourquoi. Pourquoi, plus de 28 mois après sa sortie officielle, Metal-Impact publie enfin la review de The Powerless Rise ? La raison tient en un mot. Awakened. J’ai écrit ces lignes le 25 septembre 2012. Et aujourd’hui même sort Awakened, le sixième album studio des Californiens d’AS I LAY DYING. Alors pour l’évènement, toute notre équipe est en ébullition. Car il manque un maillon à la chaîne et que ce maillon est essentiel pour bien comprendre où va nous emmener ce nouveau bébé. Pour nous, la casse est sur le point d’être payée et pour AS I LAY DYING, l’Histoire est en train de s’écrire. Parce qu’avec The Powerless Rise, sorti le 7 mai 2010, les Américains ont incontestablement franchi un cap artistique après un An Ocean Between Us (2007) franchement moyen et désespérément lisse. Du relief, de la consistance, de l’accroche sans anicroches, c’est tout ce qu’on demande à une formation de ce calibre. Les vilains pas beaux détracteurs auront été servis.
Pourtant, ce n’est pas l’ouverture de cet album qui leur donnera tort. « Beyond Our Suffering », bien que courte, ouvre The Powerless Rise dans la confusion la plus totale. Les bpm défilent à toute vitesse dans cette course effrénée à l’échalote. La supériorité technique de Jordan Mancino (batterie) ne souffre déjà d’aucune contestation. Malgré ça et connaissant l’acuité de nos amis, on aurait bien aimé que le démarrage se fasse plus en finesse. Il faudra attendre « Parallels », un quatrième morceau qui s’inscrira définitivement comme le tube absolu pour AS I LAY DYING. Guitares tranchantes mais chantantes, section rythmique dynamique, rien de bien surprenant avant que ne débarque ce refrain monumental et entêtant, signé de la voix éthérée de Josh Gilbert (basse) et à laquelle le chant grognon du paradoxal Tim Lambesis fait écho. Un break classique et parfumé auquel succède un solo qui va crescendo avant l’ultime coup de bambou, la petite bande a parfaitement réussi à marquer les esprits. A tel point que cette composition défile encore régulièrement dans mes oreilles, moi qui ne suis pas du genre à compiler. Cette folie, cette fougue, cette justesse dans l’écriture, c’est tout ce qu’on peut raisonnablement attendre d’un groupe de Metalcore. Mais AS I LAY DYING est un groupe de Metalcore à part. Il y a quelque chose en eux qui ne saurait mentir. Alors oui, c’est parfois joué avec facilité, les structures ne sont pas toujours très inventives et je ne suis incapable de justifier pourquoi la voix de Tim est fréquemment utilisée comme modèle, mais ces Californiens, même en pondant des titres approximatifs (« Condemned ») ou easy-listening (« Anodyne Sea », « Anger And Apathy »), seront toujours meilleurs que le groupe de Metalcore ayant la meilleure volonté du monde. Cet album est aisé, facile d’accès, coloré et loin d’être chiant. Il était jusqu’à hier le disque le plus abouti de la discographie du combo. Et voilà qu’il nous faut subitement tout remettre en question. Serait-ce trop demander que de rester sur d’aussi excellents acquis ? AS I LAY DYING est une formation bouillonnante, en perpétuelle évolution et c’est ce qui fait tout son charme. Sortir une rondelle de ce calibre, de cette qualité, après le semi-échec An Ocean Between Us est un exploit passé presque inaperçu en 2010. Et pourtant, elle vaut tout l’or du monde et résume à elle seule l’entité complexe et indéchiffrable qu’est AS I LAY DYING. Désespérante de commodité, bourrée de talent, capable du pire comme du meilleur (« Parallels », again and again !). Et devant ce semblant d’inconstance, ils vont finir par se casser la gueule.
En attendant, on n’en a pas assez profité. Cette sortie est maintenant vieille de deux ans mais je vous conseille d’y prêter une attention nouvelle. Beaucoup de choses ont défilé dans vos oreilles l’espace de ces quelques mois. Et The Powerless Rise n’a jamais paru aussi actuel. A la fois si loin et si proche de la conformité, il est l’idéal le plus générique qui puisse coller à la peau du Metalcore. Le gendre idéal. Awakened lui succède aujourd’hui. Et s’il confirme les magnifiques espoirs engendrés par son frère cadet, alors on pourra mourir tranquille.
Ajouté : Mercredi 03 Octobre 2012 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: As I Lay Dying Website Hits: 8550
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