HESS (ca) - Living In Yesterday (2012)
Label : Frontiers Records
Sortie du Scud : 24 août 2012
Pays : Canada
Genre : Hard Rock
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 39 Mins
No more living in yesterday, tomorrow’s waiting.
C’est ainsi que Harry Hess commence l’histoire de son premier album solo. C’est un aveu en soi. L’homme ne veut pas vivre dans le passé, sur les cendres encore fumantes de son ancien groupe culte, HAREM SCAREM.
Et pourtant, il pourrait se le permettre, tant ce quatuor canadien nous aura apporté depuis le début des années 90. Un combo magique, adepte des mélodies imparables sur fond de riffs bien Rock.
De tout cela, Harry aura retenu l’harmonie. Car Living In Yesterday est à rapprocher des dernières œuvres du groupe, et surtout Hope. Foin de guitares endiablées ici, c’est la voix qui fait tout le travail, sur un fond autant Pop que Rock, mais toujours un tant soit peu musclé. On reste souvent dans un mid tempo qui permet au sieur Hess de faire la démonstration de sa pureté vocale, on tombe parfois dans la ballade, mais l’homme en est friand et reste un des maîtres du genre.
Pas de réelle surprise donc, mais une jolie confirmation au demeurant.
Vous aurez donc le choix pour faire le plein de Rock songs soft mais addictives. Après tout, c’est l’été, et on peut se permettre d’être un peu plus léger. Ainsi, les deux morceaux entamant le CD sont parfaitement représentatifs de celui-ci. « Living In Yesterday » et sa profession de foi bâtie sur le parcours récent du chanteur, et « Reach For You » nous ramènent aux belles heures de Stan Bush, John Parr, Henry Lee Summer, voire le Journey le plus light. Autrement dit ce que l’on a longtemps appelé l’AOR, un Rock frais, hautement mélodique, qui ne cherche pas midi à quatorze heures, mais qui n’oublie pas pour autant de donner beaucoup de bonheur.
Pour les cœurs les plus sensibles, « It’s Over », « What If » et « I Live For You » sauront combler le vide affectif avec leur légère emphase dramatique, archétype des ballades du sieur Hess, toujours aussi à l’aise dans un registre vocal volubile et évolutif. On peut ne pas aimer, mais c’est très bien fait, et très agréable à écouter.
Si toutefois vous vous sentiez d’esprit ludique, à la recherche de choses un peu plus inhabituelles, jetez vous sur « I Don’t Wanna Want You » et son ambiance très dansante que Britney Spears elle-même aurait pu incarner, ou encore « Nothing Lasts Forever », très Teen Pop Rock, un peu dans l’esprit d’un Bryan Adams meets SIMPLE PLAN.
Il est sur qu’à l’écoute de Living In Yesterday, les esprits chagrins vont un peu s’agacer de la simplicité choisie par Harry, qu’ils compareront à du simplisme… Un peu le même genre de raccourci lénifiant auquel eut droit Sir Paul McCartney lorsque son premier album solo est paru en avril 70…
Mais il faut vous rendre à l’évidence. HAREM SCAREM n’est plus, et il serait inutile de continuer à pleurer sa fin.
Laissons Harry faire ce qui lui plaît, d’autant plus qu’il le fait à merveille. Car Living In Yesterday reste une mine de tubes imparables, qu’on peut écouter tranquille chez soi, ou dans sa voiture, en partance pour n’importe où en fait.
Et puis la musique, ça sert aussi à ça, s’évader. Le quotidien est déjà suffisamment gris pour qu’on s’accorde une jolie tranche de soleil…
Ajouté : Mercredi 08 Août 2012 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Hess Website Hits: 8262
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