Je vais la faire façon bucolique, c’est aujourd’hui le 20 mars, jour du printemps, à Marseille comme ailleurs, annonciateur d’éclosions nouvelles ou récentes, fraiche comme celle de LILITH TO KILL qui a vu le jour début 2011 et qui a commencé à se faire les dents avec une démo 2 titres en juin 2011. L’appétit vient en mangeant, et avec LILITH TO KILL on ne laisse pas les plats refroidir, l’E.P. Until The End voit le jour fin 2011.
Vous aimez EVANESCENCE, MUSE, NIGHTWISH, Lilith a baigné dedans ces dernières années, ça vous cadre bien les influences. Aujourd’hui c’est à Lilith de venir nous titiller comme une abeille à qui on voudrait piquer son pot de miel. Côté composition, écriture, Lilith vampirise l’espace, les idées naissant du bout de ses tentacules sur les touches de son piano, les textes gardent pour un certain nombre la marque de ses empreintes. Il y est question de tentation, amour, entre autres, un petit côté Adam et Eve, péché originel.
Aqua qui assure les parties basse, guitare, sans oublier la co-écriture des textes, a-t-il mesuré tous les risques ? A côtoyer une mante religieuse.
L’enregistrement traduit l’exigence de LILITH TO KILL sur la qualité du son, peu de place au compromis et à l’approximatif, terme qui ne trouve pas sa place dans leur lexique musical. Le travail de Loran Saulus, ingé son, est également à citer.
Until The End se dévoile à nous par le titre « Lies For Lies » qui démarre sur une rythmique efficace à souhait sur laquelle se pose la voix de Lilith, pleine de réminiscences connotées Pat Benatar, période Hearthbreaker. Quelques notes de piano apportent de la légèreté au morceau.
Le titre éponyme « Until The End » démarre sur une intro à faire un malheur en concert, ça martèle dur, dommage que la suite perde un peu de cette énergie première.
« Are you real… ? », intermède sonore reproduisant l’arrivée des aliens sur notre terre dans un bruit de machines faites de métal me faisant penser à l’univers des lyonnais de ROSWELL FARM.
Dans « Nightmare » la voix élargit son registre allant vers des notes plus hautes, on voit que la petite travaille son chant.
« Silent Room » se démarque par son style syncopé, avec une dualité chant/guitare originale sur la fin du morceau. Dans la continuité, « Lilith To Kill », la Marseillaise de la set-list, l’hymne du combo, reprend cette rythmique lourde, pesante, avec un jeu qui oscille entre syncopé et chaloupé. Le refrain s’insinue dans notre crane, et à l’insu de notre plein gré. Morceau aux arrangements soignés, gagnant en puissance par sa trame bien structurée.
On termine par un cadeau, le bonus track « Broken », ballade acoustique à deux voix, de toute beauté, invitation à une véritable complicité, et intimité avec le combo, porté par un chant tout en retenue comme pour figer cet instant de convivialité partagé.
Until The End fait office d’un bon tour de piste, d’un bon échauffement pour la composition et la finalisation de l’album à venir, qui sera donc à surveiller comme le lait sur le feu.
Metal-Impact saura vous en dire un peu plus le moment venu, on lèvera le coin du voile ensemble, avec LILITH TO KILL.