DEVIL'S TRAIN (de) - Jörg Michael et Laki Ragazas (Mars-2012)
Alors que STRATOVARIUS semble au sommet de sa forme et vient tout juste de sortir un dvd live, Under Flaming Winter Skies, en l’honneur de Jörg Michael afin de célébrer ses seize années de bons et loyaux services au sein de la formation, notre teuton quant à lui ne semble pas décidé à prendre une retraite anticipée bien au contraire ! Le bougre est plus que polyvalent, non content d’être tour manager de nombreux gangs et pas des moindres, et de posséder une agence de promotion et d’organisation de concerts (Twisted Talents Agency), notre cogneur infernal revient derrière les futs à notre plus grand étonnement ! Car à peine a-t-il quitté le vaisseau amiral que le voilà de retour au sein d’un nouveau combo au nom évocateur : DEVIL’S TRAIN ! Une véritable bonne surprise quand on sait que tout au long de l’année le bougre avait communiqué sur son départ et son envie de passer à autre chose ! Une formation européenne puisqu’on y retrouve deux grecs, un allemand et un finlandais, plus cosmopolite que ça c’est rare !!! Si ce nouveau combo déboule à la vitesse lumière tel un météorite sur le devant de la scène sans avoir jamais fait parler de lui, à y regarder de plus prêt les lascars ne sont pas des novices et on déjà un sérieux background derrière eux ! Formé fin 2010, le train du diable regroupe en son sein une armada de vétérans qui a déjà écumé les scènes du monde entier et fait référence dans le petit monde métallique. En effet, le chanteur, Roberto Dimitri Liapakis (RD ou Lia pour les intimes) qui sévit au sein MYSTIC PROPHECY depuis de nombreuses années est l’initiateur de la naissance de cette nouvelle machine de guerre infernale. Pour le compte, il a su s’entourer d’une brochette de fines lames des plus efficaces, avec Jörg Michael à la batterie et Jari Kainulainen (STRATOVARIUS, EVERGREY) à la basse ! Un line-up prestigieux auquel vient se greffer un prodige de la guitare en la personne de Laki Ragazas. Avec une telle Dream Team et une pochette aussi typée Metal où trône le mythique signe du diable en forme d’étendard, on s’attend à une galette Power Metal des plus puissantes prête à vous provoquer un séisme cérébral irréversible ! Un aller simple en enfer sans passer par la case départ ! Que nenni, ici pas question de flammes et de petits démons mais une ambiance festive garantie. Rien que du bon rock’n’roll ultra efficace, taillé pour vous faire passer un bon moment accompagné d’une bonne pinte de bière à la main ! La surprise est de taille puisque le combo officie dans un style Blues Rock des plus efficace mais à mille lieux de tout ce qu’ils ont pu faire auparavant. Ici on est plutôt proche de BAD COMPANY, BADLANDS ou de BLUE MURDER pour notre plus grand plaisir, car les gaillards savent faire parler la poudre ! Devant un tel pédigrée de qualité, Metal Impact ne pouvait pas résister à la tentation d’aller tailler une petite bavette avec Jörg et Laki qui sont deux personnages très sympathiques ne cachant pas leur joie d’être de retour dans la capitale pour parler de leur nouveau bébé ! C’est à vous les garçons !
Line-up : R.D. Liapakis (chant), Laki Ragazas (Guitare), Jari Kainulainen (Basse), Jörg Michael (Batterie)
Discographie : Devil’s Train (Album - 2012)
Metal-Impact. Salut Jörg, ton dernier concert avec STRATOVARIUS à eu lieu le 31/01/2012 au Guatemala. Quel souvenir en gardes-tu ?
Jörg Michael. Oui exactement. Je ne suis pas très familier avec les dates mais je me souviens que c’était une longue journée. On a débarqué de ce bateau, et ensuite on a enchainé sur deux dates, une à Mexico et une au Guatemala, c’est vrai que c’était mon dernier show avec les gars.
MI. Quelles étaient tes impressions ce soir là ? C’est un conseil pour les SCORPIONS ! [Rires]
Jörg. [Rires] J’étais un peu dans un état étrange. En même temps, j’avais pris cette décision depuis pas mal de temps, du coup j’étais prêt psychologiquement ! Après, on a fait une fête énorme, on était totalement K.O. pour les trois jours qui ont suivi. J’étais bien évidemment un peu triste et aussi très relax ! Tu sais, j’ai joué avec eux pendant plus de 16 ans et on a fait de très belles choses ensemble. Forcément t’as plein de sentiments qui t’envahissent ! Mais c’est un luxe de pouvoir choisir d’arrêter les choses alors que tout se passe bien et que le groupe est en pleine forme. Tu peux aussi te dire que cela aurait pu n’être pas aussi bien dans quelques années. De pouvoir décider d’arrêter de son propre chef, cela permet de partir sur un bon feeling et dans de bonnes conditions. Et puis tout le monde se rappellera que des cotés positifs de notre aventure et c’est le principal. Je pense que c’est très bien ainsi. C’était très important pour moi que dans la mémoire collective des gens, on retienne cela ! Donc au final, j’étais un peu triste mais en même temps content, c’était un sentiment très partagé entre la joie et la tristesse. Pour moi, c’était le bon moment d’arrêter, j’en suis intimement persuadé !
MI. Quels sont les conseils que tu pourrais donner à ton remplaçant ?
Jörg. Il faudrait qu’il vienne me le demander !!! [Rires] Je crois que c’est au groupe de décider. Je suis très ami avec Jens et Timo Kotipelto, on est d’ailleurs en contact permanent et je vais les aider dans de nombreux domaines par la suite. Mais pour ce qui est de mon remplaçant, c’est à eux de dénicher le bon batteur, une chose est sur, il faudra qu’il sonne bien au niveau batterie. Donc, ils ont du pain sur la planche et on verra par la suite qui est l’heureux élu.
MI. Que penses-tu qui va leur manquer après ton départ ?
Jörg. Honnêtement, c’est évident que dans le futur, ne plus m’avoir à leurs côtés va créer un manque. Ca peut paraitre arrogant de dire ça mais je pense sincèrement que ça risque d’être difficile pour eux dans les prochains mois. Le seul conseil que je peux leur donner c’est de ne pas essayer de prendre un clone, une sorte de deuxième Jörg. Il faut qu’ils choisissent quelqu’un qui apporte un style différent au niveau du jeu de batterie. Bien sûr, ça peut amener des changements dans la musique de STRATOVARIUS mais ça peut être encore mieux, qui sait !
MI. Comment s’est passée la captation de Under Flaming Winter Skies ?
Jörg. Je crois qu’on a loupé beaucoup d’occasions de sortir un dvd live ! On a fait plusieurs tentatives. La première fois c’était en 2003, on avait enregistré un show à Milan, mais on n’a pas pu le sortir. Idem en 2005, on a filmé le concert de Sao Paulo. C’était des grands concerts où on était très bons et je pense que c’était vraiment la bonne époque pour sortir un document live ! Maintenant pour Under Flaming Winter Skies pour moi c’est juste un beau souvenir et j’espère que ce sera pareil pour tous ceux qui apprécient le groupe ! Comme ça, il restera un témoignage de l’ancien line-up. Mais pour résumer c’est un bon concert et le son est excellent !
MI. C’est un bel hommage que t’ont rendu tes amis de STRATOVARIUS, c’est très rare de faire une tournée en l’honneur d’un des musiciens !
Jörg. [Rires] Oui tu as raison, j’ai été très impressionné surtout par l’hommage que m’ont rendu les fans sur toutes les dates tu sais. Tous ceux qui sont venus nous voir pour me dire au revoir, c’était un grand moment vraiment. Il y en avait qui avaient amené des banderoles où ils avaient inscrits des petits messages à mon intention pour me faire un petit coucou, c’était très fort ! J’ai aussi reçu beaucoup de messages sur ma page personnelle sur le web, ca fait plaisir et pourtant je ne suis pas trop connecté avec les réseaux sociaux, pour être honnête. Je dois avouer que j’ai été très flatté par tous ces messages d’amitiés et de soutiens. C’est excellent d’avoir autant de gens qui pensent à toi et puis quelque part ca prouve que tu as été bon sur les dernières années.
MI. Pourtant, tu reviens avec DEVIL’S TRAIN quelques mois après avoir quitté STRATOVARIUS, ça peut surprendre les fans ?
Jörg. Tout d’abord je voudrais dire quelque chose : tout ceci est arrivé bien avant que je ne quitte STRATOVARIUS ! Je n’ai pas quitté le combo pour rejoindre DEVIL’S TRAIN. J’ai rencontré Lia alors que j’étais en tournée avec le groupe et il m’a demandé si j’avais envie de participer à un projet qu’il voulait monter. Il avait trouvé un guitariste extraordinaire en la personne de Laki Ragazas qui est assis juste à coté de moi !!! [Rires] On a donc discuté à propos de cette idée et des possibilités de développer le groupe parce que ce qu’il avait fait était incroyable. Ce que peu de gens savent c’est qu’à coté de mon poste de batteur au sein de STRATOVARIUS, j’ai toujours été très intéressé de jouer avec des groupes de Hard Rock ou même de AOR, ce n’est pas une première pour moi. J’ai peut être loupé quelque chose mais j’ai toujours adoré jouer du Rock ‘n’Roll. Je pense que la chose la plus stupide que je pourrais faire maintenant après avoir quitté un grand groupe comme STRATOVARIUS, ce serait de rejouer une musique qui serait identique mais avec d’autres musiciens. J’ai définitivement envie de faire quelque chose d’autre, je veux prendre du plaisir avec la musique que je vais faire dans le futur. Et ça pour le reste de ma vie .J’ai déjà vécu des moments comme ça auparavant mais DEVIL’S TRAIN correspond exactement à ce que j’ai envie de faire maintenant. Lia est arrivé au bon moment, c’est certain.
MI. Tu es un pur produit des Eighties en fait !
Jörg. Oui ! [Rires]
MI. Quand on regarde ton parcourt musical et qu’ on connait ton premier groupe, THE AVENGER, on n’est pas très surpris !
Jörg. Complètement, mais j’espère que les gens ne seront pas trop déstabilisés et surtout pas déçus. Ce que l’on veut c’est qu’on nous donne une chance ! C’est fait dans un esprit très moderne : ouvrez vos oreilles et vos yeux ; prenez un ticket direct pour l’enfer et rejoignez nous. C’est le message que j’ai envie de faire passer.
MI. Comment est né DEVIL’S TRAIN au final ?
Laki Ragazas. On vient de Grèce moi et Lea sauf que lui vit en Allemagne depuis de nombreuses années ! Donc en fait, on est plus allemands que grecs dans un sens ! [Rires]
Il m’a contacté en octobre/novembre 2009 et m’a demandé si je pouvais faire les guitares de DEVIL’S TRAIN. On a commencé à discuter et travailler sur les morceaux et on a tout de suite sentis que ça allait donner quelque chose de très bon ! Il y avait entre nous une très bonne interactivité, on avait la même vision et on était en accord sur les mêmes choses. On a vu tout de suite qu’on était sur la même longueur d’ondes et ça c’est primordial. C’est comme ça que tout a commencé.
MI. Est-ce que tu as participé à d’autres projets avant DEVIL'S TRAIN ?
Laki. Oui, j’ai joué sur quelques albums en Grèce mais ils n’ont pas du tout été médiatisés. Du coup, personne ne connait. Tu sais, cet album est vraiment bien et on est tous passionnés par le genre de musique que l’on pratique.
MI. Est-ce que c’est un vrai groupe ou juste un projet ?
Laki. Quand on a commencé à travailler ensemble avec Lia, on n’avait pas de maison de disque. Du coup on a financé nous même l’enregistrement et tout ce qui va avec. On ne savait vraiment pas ce qui allait se passer par la suite. Et puis Jörg et Jari ont enregistré leurs parties et là on a senti qu’on avait des titres très forts. Le résultat était très bon. Les choses ont évolué très naturellement, tout le monde a senti qu’on tenait quelque chose et chacun s’est investi énormément. C’est là qu’on a su que c’était un vrai groupe et non pas un projet !
MI. Comment c’était de travailler avec Jörg ?
Laki. Fantastique, c’est un vrai privilège de pouvoir jouer avec lui et Jari. Ce sont de très grands musiciens et en plus des types très sympas. Et surtout, on rigole beaucoup avec eux. C’est un vrai plaisir de jouer et de partager des moments avec ces deux lascars, c’est le meilleur moment de ma vie.
MI. Et toi Jörg, tu penses être reparti dans une nouvelle aventure ?
Jörg. Oui, bien sûr, si j’ai quitté STRATOVARIUS c’est pour des raisons personnelles qui relèvent de ma vie privée et je ne veux pas que les gens en apprennent plus de ce coté là. Ces raisons là m’appartiennent et je n’ai pas envie de les partager avec la planète entière. Ce qu’il faut savoir c’est que ça n’a rien à voir avec STRATOVARIUS ou quoi que ce soit qui soit lié au groupe. Alors, bien sûr, DEVIL’S TRAIN est important et par rapport à ce que tu as demandé tout à l’heure à Lakis je tiens à répondre : non ce n’est pas un projet mais bel et bien un vrai groupe. Bien sûr ça a commencé comme un projet parce qu’au départ ils étaient deux et cherchaient des musiciens. Mais maintenant, après s’être rencontrés et avoir travaillé et passé du bon temps ensemble, on a constaté qu’il y avait une réelle alchimie entre nous. Les morceaux sonnent tellement bien qu’on a décidé de faire de DEVIL’S TRAIN notre priorité absolue. Pour nous, c’est évident qu’on est partis pour être ensemble pendant pas mal de temps. On a travaillé ensemble dans l’esprit d’être une vraie entité, c’est d’ailleurs pour ça qu’on s’est mis à la recherche d’un contrat discographique. Je ne pense pas que des musiciens qui dépensent autant d’énergie pour faire en sorte que l’album soit bien distribué le fassent en pensant que tout ça n’ira pas plus loin !
MI. Est-ce que tu te sens plus libre au sein de DEVIL’S TRAIN ?
Jörg. Non, je ne peux pas dire ça. Cela voudrait dire que je n’étais pas libre avec STRATOVARIUS ce qui ne serait pas la vérité. Ce qui est vrai certainement c’est que c’est plus facile aujourd’hui, je suis plus détendu je pense. STRATOVARIUS est un grand groupe, c’est une énorme machine, ce qui implique que c’est très sérieux et que tu as beaucoup de pression. On a tous d’énormes responsabilités au sein du gang, tu ne peux pas faire n’importe quoi. DEVIL’S TRAIN est aussi très responsable et chaque membre est impliqué mais dans un sens différent. Tout est plus simple, il est très facile d’organiser un concert ; on pourrait même jouer ici dans cette pièce sans aucun souci ! (ndi : Nous sommes au premier étage du Hard Rock Café). Juste devant toi comme ça, c’est très facile pour nous. Et même s’il y a très peu de monde, ce n’est pas un problème.
MI. Vous avez des projets de tournées ?
Laki. C’est très difficile de te répondre maintenant parce que le cd vient tout juste de sortir. Donc on attend un peu les réactions mais j’espère qu’on pourra partir en tournée et venir jouer à Paris.
MI. Qu’attendez vous avec DEVI'S TRAIN ?
Jörg. En général, on ne se pose pas ce genre de questions. Tout comme on ne lit pas tout ce que l’on peut dire sur nous. Le truc important c’est que l’on joue notre musique, on fait ce que l’on aime et on y prend du plaisir. C’est un album fun, il est fait pour détendre les gens quand ils rentrent d’une longue journée de travail qui a pu être stressante. Ca s’adresse a tous ceux qui ont bossé de 9h à 17h et qui ont peut être rencontré des soucis au sein de leur job, nous on est la pour leur faire oublier leur quotidien et penser un peu à autre chose. C’est ça notre ambition, faire passer du bon temps à tous ceux qui nous écoutent. Le message c’est : « Ouvre une bonne bière, écoute DEVI’S TRAIN et vient nous voir en concert si nous jouons ce soir-là dans ta ville ». Notre but c’est de faire oublier pendant deux heures tous les soucis du quotidien aux gens qui s’intéressent à nous. C’est ça notre message et voilà ce que j’aimerais qu’on me dise après avoir écouté notre galette. Rien de plus. Bien sûr, on espère attirer le plus de filles possibles quand on joue quelque part mais simplement pour les regarder !!! [Rires] Parce qu’on est vieux et gros, excepté Lakis !!! [Rires] On espère surtout se régaler en regardant toutes ces belles filles ! J’espère que ça va te rendre heureux Lakis ! [Rires]
MI. C’est une belle philosophie de vie !
Jörg. Oui, je pense aussi. Merci beaucoup.
MI. Tu as été atteint d’un cancer en 2010, tu es maintenant complètement rétabli ?
Jörg. Non, je suis toujours malade ! [Rires]
MI. Est-ce que cela a changé ta vision de voir la vie ?
Jörg. C’est une question trop sérieuse pour rire de cela. Je pense que quelque soit la personne, lorsque tu es atteint d’une telle maladie, cela change obligatoirement ta vie. C’est d’ailleurs très facile à comprendre, tu comprends ce qu’est la valeur de la vie. Le fait d’être toujours en vie après une telle épreuve devient bien plus important. Quand tu penses que tu vas peut être mourir, tout change et toutes les futilités quotidiennes deviennent ridicules. Le jour où tu apprends que tu es guéri, tes priorités changent, tu n’es plus le même. Tu fais ce que tu as envie vraiment, et tu réalises les choses qui te tiennent vraiment à cœur. Aujourd’hui, je ne veux plus perdre mon temps avec des stupidités qui, au final, n’ont aucune importance, tout ça c’est fini .Voilà ce qui a fondamentalement changé dans ma vie. L’argent n’a plus du tout la même importance à mes yeux. Ce qui est primordial, c’est le temps maintenant. Je sais que tout peux s’arrêter du jour au lendemain, comme ça, sans que tu t’y attendes.
MI. Tu es un espoir pour ceux qui sont malades, tu es l’exemple vivant qu’on peut vaincre cette maladie !
Jörg. Oui, bien sûr ! As ton avis à quoi pense un batteur qui joue dans un groupe de Heavy Metal ?
MI. Je ne sais pas ! A aller à la piscine ? [Rires]
Jörg. Je peux te le dire très facilement : au football, à boire des pintes, aux filles, à l’argent et à s’éclater un maximum. Et tout ça c’est de la merde ! Excepté les bières ! Rires [Rires] En ce qui concerne le houblon, j’ai l’impression que tu es de mon avis d’ailleurs ?! [Rires] (ndi : je bois une bière à ce moment-là)
MI. Un événement important dans ta longue carrière, c’est lorsque tu es devenu le batteur de SAXON pour l’album Lionheart !
Jörg. Oui, c’est parfaitement juste. Ca a été un très grand moment pour moi ! SAXON a toujours été un de mes groupes favoris. Et quand ils m’ont demandé de les rejoindre pour assurer les parties de batterie sur Lionheart, c’était exceptionnel pour moi. Bien sûr j’étais toujours là pour Timo et Jens, je ne les ai pas abandonnés. Surtout que c’était l’époque où les problèmes avec Timo Tolkki ont commencé, c’était une période très noire pour tout le monde et j’étais prêt à les aider. J’ai tellement de bons souvenirs avec les mecs de SAXON, jouer du pur Heavy Metal Old School, avec ces riffs de guitares incroyables. Whao, c’était géant tout simplement. Je suis très fier d’avoir eu une telle possibilité. Bien sûr, il faut travailler beaucoup aussi pour que ce genre de chose t’arrive. Et puis, il faut aussi leur apporter quelque chose, tu dois te donner à fond ! Ces types ne sont pas restés au top pendant toutes ces années en se tournant les pouces. En jouant avec eux, j’ai compris qui ils étaient vraiment et pourquoi ils étaient arrivés aussi haut. Ils ont un son de guitare que je n’avais jamais entendu auparavant, il est unique, ils ont une vraie identité. Tu reconnais immédiatement un morceau de SAXON, c’est des musiciens exceptionnels. Cette époque reste un des plus grands moments de ma carrière et de ma vie.
MI. Est-ce que vous avez déjà composé de nouveaux titres ?
Laki. Oui, on a déjà écris quelques morceaux. On espère tout terminer pour cet été pour être prêts à rentrer en studio rapidement. Mais c’est encore un peu tôt pour en parler. Pour l’instant il y a notre premier méfait qui arrive dans les bacs et on est très heureux de pouvoir le présenter et d’être enfin arrivés à concrétiser tout ça.
Jörg. C’est un cd fait pour le fun, ce n’est pas une musique qui est là pour te transmettre un message ou te parler de science fiction ! C’est du pur Rock’n’roll : amener les filles, les bières et let’s go !!!
MI. Pourtant quand on voit la pochette, on pourrait croire à un concept basé sur le thème du diable ?
Jörg. Non, rien avoir ! Le signe de la bête c’est aussi un des symboles du Rock’n’Roll. Mais ce n’est pas du tout le thème de cet opus. On aime les chansons facilement mémorisables, avec un bon refrain qui te rentre dans la tête, des bonnes guitares et puis c’est tout. C’est très simple en fait.
MI. Vous avez fait une reprise de « American Women », pourquoi avoir choisi ce titre en particulier ?
Laki. On avait envie de faire une reprise et ce titre nous plaisait bien. On en a discuté entre nous et on a commencé à travailler dessus et on a adoré ces guitares lentes et Heavy. Ca fonctionnait parfaitement et en plus le morceau collait bien avec les autres titres, c’était parfait.
MI. Un dernier mot pour conclure ?
Jörg. Actuellement, on a beaucoup de promo, je te remercie pour cette interview j’y ai pris beaucoup de plaisir. J’ai bien aimé parler avec toi, je dois l’admettre ! Tu sais, garde ton esprit positif et bonjour à tous les lecteurs de Metal Impact ce sera mes derniers mots pour terminer cette interview.
Laki. Merci à toi, on espère revenir très bientôt à Paris, mais cette fois ci pour jouer. C’est la première fois de ma vie que je viens en France et à Paris et j’adore déjà cette ville ! A très bientôt.
MI. Merci beaucoup à tous les deux !
Ajouté : Vendredi 28 Septembre 2012 Intervieweur : The Veteran Outlaw Lien en relation: Devil's Train Website Hits: 15501
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