MAGOA (FRA) - Swallow The Earth (2011)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 15 mars 2011
Pays : France
Genre : Fusion
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 49 Mins
MAGOA !!! En voilà un combo tout beau tout neuf. Initialement monté en 2006 MAGOA a changé de line-up et c’est à la fin de l’année 2010 que leur premier album sera enregistré. Nos petits Parisiens (à peine plus de vingt ans) ayant poussé sous l’influence de MESHUGGAH, SLIPKNOT, LAMB OF GOD et j’en passe, ont construit le premier opus avec la multitude de tendances offertes par le Metal.
Swallow The Earth est comme le proclame les membres de la formation un vrai cri de rage qui vient des tripes, expressions des souffrances quotidiennes, un défouloir en somme.
Vous parler de Swallow The Earth dès « Intro » n’est pas chose aisée car, comme son nom l’indique, c’est une introduction, courte, mais qui surtout ne définit pas ce qui va suivre. Et pourtant on sent déjà comme une cadence qui prend place insidieusement et développe tout de suite un climat emprunt d’une certaine violence. Elle arrivera aisément sur « Pure » en déployant des attraits bien Death voir même Core mais c’est pour ma part sur « No More Pride » que j’ai pris une sacré baffe !!! Un titre jouant de la technologie indus avec une boîte à rythme qui engendre une explosion de riffs et battements à se démettre quelques cervicales. L’ensemble des protagonistes se démène comme des malades pour nous offrir un morceau surprenant, mais surtout entrainant.
Le groupe fait l’apanage d’une musicalité schizophrénique tant il décuple des merveilles d’inventivités pompées ici et là dans ce vaste monde qu’est le Metal. Même le chant à divers parfums comme sur « Regression Zero » par exemple où il se veut agressif dans les couplets et moins rentre dedans sur le refrain, mais avec une sonorité à la limite cybernétique. Sur chaque morceau Cyd (chant) va réaliser des prouesses à réveiller les morts. Pas de doute possible la voix du jeune homme a suffisamment muée.
« W.A.G.T.P.A.G » petite amphétamine aux embruns d’un excellent CHIMAIRA déverse son flot de grunts sur guitares saturées.
Et puis la surprise, et de taille, sera le sublime « Wispers ». Aucun accent français qui aurait pu entacher mon écoute. Une tirade acoustique parfaitement dénuée de bourrinage où l’on pourra déguster la subtilité et la douceur dont nos p’tits français sont capables de faire preuve juste peut-être pour calmer les esprits qu’ils ont eu un malin plaisir à secouer avant. Un timbre chaud légèrement lointain, « come with me » comme il dit, un peu que je vais venir si c’est demandé si gentiment.
Bon voilà, premier constat, un premier album très réussit. Deuxièmement, au travers de la pochette on aura la preuve que toute la force du combo ne se résume pas au contenu de la culotte de mister Rabbit. Il aurait plutôt tendance à la perdre tant l’électrocution va le saisir.
Cocktail multivitaminé made in Paris, peut-être la meilleure recette pour déboucher le métro aux heures de grandes affluences. En tout cas on notera de manière évidente qu’ils assurent les jeunots.
Je ne saurais que trop leur souhaiter une belle réussite, mais c’est semble-t-il en bonne voie puisqu’ils partent prochainement en tournée aux côtés de SYBREED et BEYOND THE DUST.
Ajouté : Lundi 04 Avril 2011 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Magoa Website Hits: 15822
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