SACRUM (ar) - Days Of Quarantine (2010)
Label : Pervade Productions / Underclass
Sortie du Scud : mai 2010
Pays : Argentine
Genre : Metal Progressif
Type : Album (réédition)
Playtime : 13 Titres - 71 Mins
Personnellement, SACRUM est un groupe que je ne connaissais, ni d’Adam, ni d’Eve jusqu’ici. Il y avait peu de chance d’ailleurs que je sois attiré par un tel nom, puisqu’il n’est pas sans nous rappeler où il est situé, bref, passons. C’est donc sans recul sur leurs précédentes œuvres, peu nombreuses, une démo : Transgénia (2006) et un album : Cognition (2008), que je me permettrais de dresser un tableau sur Days Of Quarantine (2009), qui soit dit en passant m’a réellement séduite. Ce combo nous vient d’Argentine et a été fondé en 2003. Carrière naissante me direz-vous, c’est en effet mon premier constat à la découverte de cet album qui, au fil des écoutes, a attisé ma curiosité.
On entame le processus de dissection sur « Survive » qui aux premières notes electro nous laisse croire à un hit techno digne de grandes stations de radio. Mais non rassurez vous, tout ceci est vite interrompu par des frappes nerveuses de Augustin Sedano Acosta à la batterie et une gratte intrusive aux senteurs de Metalcore un brin teenager, tout comme le timbre vocale.
Dès les premières intonations de « Pressure », on entre dans l’ambiance progressive, à l’image de certains titres phares du très grand DREAM THEATER.
« Dazing Silence » et « Eternity » nous envoie dans des contrés atmosphériques avec leurs envolées de riffs saupoudrés de claviers planants, c’est dire qu’ils sont un peu touche à tout les ptits gars.
Entre les deux, et c’est bien le cas de le dire, « The Unknowm », un morceau difficile à ranger dans une catégorie. Bien maitrisé par chaque protagoniste, on assiste à un chant plus accompli comme dompté par Estanislao Silveyra (chant-guitare), un joli solo de Martin Guerrero (guitare) aux notes perçantes, le tout surmonté par les claviers aériens de Mariano Herraiz.
On enchaine étrangement sur le registre indus/electro avec « Quarantine » qui contient tout de même quelques beaux intermèdes de guitare.
S’ensuivent « Keeping me alive » aux allures de néo-Metal et « Recalling » dont certains passages nous remémorent l’excellent « Silver Bride » d’AMORPHIS.
Avec une infinie douceur, Estanislao se part de sa plus belle voix pour nous transporter allègrement sur « Dancing Stars ». Tantôt acoustique puis plus cash, plus ardente.
Allié à « Forbidden » au jeu plus furieux, ils composent chacun avec leurs 6 minutes et quelques, les deux plus beaux morceaux progressifs de cet opus.
« Midnight Sun » quant à lui part comme une ballade à minette mais nous envoie finalement droit dans le mur avec une rythmique marquée d’un certain optimisme et porté par une belle énergie.
« The Last Trace » et, « Animal » chanté dans leur langue natale finiront de clore l’ouvrage.
Un album plein de saveurs (néo, prog, core, etc…) qui empreinte un tas de chemins tel un électron libre. Est-ce par manque de maturité ou par simple quête d’identité ? Il est en tous cas généreusement travaillé. Une cure de jouvence dans ce monde bien sombre parfois, à l’image du très joli dessin qui orne sa pochette.
Après une si belle musicalité, on attend avec frénésie de voir quel parfum se dégagera, en vieillissant, de ce nouveau cru du Metal.
Ajouté : Vendredi 27 Août 2010 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Sacrum Website Hits: 12905
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