MANTRIC (no) - The Descent (2009)
Label : Prosthetic Records / La Baleine
Sortie du Scud : 26 avril 2009
Pays : Norvège
Genre : Metal fourre-tout bizarre
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 51 Mins
Ceux qui ont pour habitude d’arpenter ces pages sont peut-être déjà tombés sur la chronique de The Blueprint Dives du groupe norvégien EXTOL. Figurez-vous que MANTRIC n’est, ni plus ni moins, que la suite logique du groupe susnommé et qu’à l’écoute de The Descent, on ne comprend pas vraiment l’utilité d’avoir changé de nom. Car comme mon collègue Loki le décrivait si bien, ce Metal est réellement un « fourre-tout bizarre ». Et il n’a pas l’air d’avoir beaucoup changé. J’avais été prévenu en passant brièvement sur leur MySpace, mais j’avais oublié à quel point ce spécimen était curieux. La pochette inexpressive et le logo avec ce tourbillon hypnotique ont vite fait de me rappeler mon aversion toute mesurée pour le Metal progressif, comme il convient de l’appeler en termes plus professionnels.
Pourtant, il m’est arrivé maintes et maintes fois de me faire agréablement surprendre par des formations du style, auxquelles je n’avais pas compris grand-chose mais qui comblaient leur manque d’accessibilité intellectuelle par des mélodies assez rythmées pour me transporter loin d’ici. La balance s’équilibre et c’est sans apriori arbitraire que démarre « la descente ». Et c’est une longue descente qu’« Asylum 2013 ». Une descente dans les profondeurs de l’âme, dans les tourments de l’esprit. C’est tout proche de là où coule le sang que MANTRIC donne ses premiers coups de ciseaux. La guitare est totalement possédée. Pas seulement sur cette incipit extra-terrestre, mais partout où elle passe ! Si l’on allait chez le psychiatre pour écouter du Metal, MANTRIC figurerait surement parmi les artistes reconnus comme étant « efficaces » par la profession. Plus rentable que les bâtonnets d’encens relaxants du Yémen ou que la méthode Vittoz, le Metal ésotérique des norvégiens vous fera cracher vos vices les plus intimes comme un bambin aux poches remplies de Carambars coincé dans un confessionnal avec le père Irénée. Alors cessons le débat démagogue pour en venir aux faits : c’est extrêmement alambiqué comme musique, mais surtout très enquiquinant. Mon cœur n’a pas reçu l’oracle divin de frémir aux expérimentations kubrickiennes des scandinaves. C’est ainsi et je le regrette. Je n’ai pas ressenti d’émotions pures à l’écoute des « Symptoms », des « Alihorn », des « Dark Passenger ». Les riffs sont pauvres en logique mais riches en n’importe-quoi. Le chant s’avère impropre, un coup que j’te braille, un coup que j’te mets du clair pour te mettre la larme à l’œil. Ça n’a pas pris. C’est trop calme, trop barré, trop « nawak » pour moi. Hormis ces détails, nous sommes d’accords sur une chose, Tue Madsen mérite tous les compliments qu’il reçoit pour son job de producteur à travers le monde. Je vous mets au défi de trouver un son clairement plus propre.
Je le pensais, je le savais, The Descent ne m’a pas convaincu. Mais je lui ai laissé sa chance, c’est mon travail. Je l’ai laissé me surprendre, m’envouter, m’emmener dans son monde. Il n’aura réussi qu’à m’effleurer. Brièvement. Le temps de « Spear Of Heaven » qui ne méritait pas d’avoir des petits frères aussi brouillons. D’autres sont certainement mieux placés que moi pour apprécier le délire de MANTRIC et je leur laisse volontiers ce plaisir. Très peu pour moi. Je m’en vais me repasser le film du même nom qui, lui, remue vraiment les tripes.
Ajouté : Mercredi 21 Juillet 2010 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Mantric Website Hits: 9956
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