SONS OF SEASONS (de) - Gods Of Vermin (2009)
Label : Napalm Records / Season Of Mist
Sortie du Scud : 30 avril 2009
Pays : Allemagne
Genre : Dark Metal Symphonique
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 65 Mins
Je suis une vraie branque aux échecs ! Autant l’avouer de suite, dès que j’ai vu cette pochette (tout à fait dans mon style, au niveau des couleurs comme du graphisme), je me suis immédiatement dit que si SONS OF SEASONS allait envoyer son plus bel atout faire une partie contre ma pauvre personne, je n’allais pas faire illusion longtemps. Puis j’ai écouté l’album et finalement, c’est eux qui n’ont pas fait illusion longtemps. Mais regardez de plus près cette cover, ne serait-ce pas le joli minois de la belle rousse Simone Simons d’EPICA décorée comme un sapin de Noël ? Je n’en suis pas sur mais il y’a quelques « arguments » charnels qui me font penser que oui, la dame s’est bien prêtée au jeu de la collaboration sur ce premier disque des allemands. Je ne sais pas s’ils en avaient vraiment besoin car rien que leur CV est impressionnant. Oliver Palotai (guitares et claviers), c’est aussi KAMELOT et DORO. Henning Basse (chant), c’est METALIUM et la scène avec GAMMA RAY et FIREWIND tandis que Jürgen Steinmetz, c’est SILENT FORCE. En bref, ces musiciens ne sont ni jeunes, ni inexpérimentés.
Pourtant, c’est de très loin ce qui ressort le plus de ce Gods Of Vermin. On dirait que ces mecs n’ont jamais touché d’instruments de leur vie, tellement ils ont l’air d’avoir peur d’être trop bruyants. Les vocaux d’Henning Basse sont à l’ancienne. On dirait donc un vieillard revanchard (« Wheel Of Guilt »), quand il n’est pas accompagné par des chœurs Heavy ringards. Les guitares auraient aussi matière à faire quelques choses, mais le mixage est étrange. C’est comme si on avait affaire à une grosse voice-over d’une heure. On n’entend que la voix et la musique est passée comme si elle était une musique de fond, secondaire. Par conséquent, il n’y a aucune percussion, aucun rythme. Et encore, si les compositions étaient un peu vivantes, ça aurait pu suffire à dissimuler ces quelques carences, mais à ce niveau aussi, les teutons déconnent. On ne peut décemment pas affirmer qu’il n’y a aucune recherche d’effectuée, mais ça manque de peps et de naturel. Il y’aura bien « Belial’s Tower » ou la très réussie « Dead Man’s Shadows » et ses pianos endiablés pour vous sortir de votre torpeur… Hélas, ces élans de violence sont trop rares et trop souvent entrecoupés par une parodie de Metal Symphonique (« Gods Of Vermin ») pour espérer marquer les esprits durablement. L’apparition des guests est également anecdotique puisqu’on entend brièvement et sans conviction la doublette d’EPICA : Simone Simons / Tijs Vanneste sur la médiocre « Fallen Family » ou la belle rouquine accompagner Henning sur la ballade un peu fluette « Wintersmith ». De plus, les nombreuses pistes de six, sept voire huit minutes ne sont pas là pour me calmer. Je veux bien que ces caractéristiques soient celles du Dark Metal ou du Metal Symphonique en général, mais à l’écoute de « Fall Of Byzanz » ou de « Third Moon Rising », ça fais plus remplissage qu’autre chose.
C’est donc un vrai casse-tête que ce Gods Of Vermin car nous sommes quand même en présence de quatre virtuoses et leurs états de service dans leurs groupes respectifs jouent pour eux. Aussi semble t’il qu’ils aient voulu créer quelque chose de nouveau mais pas forcément d’utile ni d’intelligent. Il n’y a qu’un vainqueur au concours Lépine. Et à cette partie d’échecs, ou j’avais pourtant les deux mains clouées sur la table, j’ai presque envie d’hurler « échec et mat ! ».
Ajouté : Mardi 02 Juin 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Sons Of Seasons Website Hits: 10269
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