GARMONBOZIA INC. 15 ANS (FRA) - L'Etage à Nantes (26/10/13)
Groupes Présents au concert : NEGURA BUNGET, TWILIGHT OF THE GODS, ROTTING CHRIST, WARDRUNA, TREPALIUM, BENIGHTED, HAIL OF BULLETS, CORONER, VOIGHT KAMPFF
Date du Concert : samedi 26 octobre 2013
Lieu du Concert : L'Etage (Rennes, France)
Ce samedi 26 Octobre 2013 est la seconde soirée d’anniversaire (15 ans) de l’association Garmonbozia. Les festivités avaient vraisemblablement déjà bien commencé hier avec une affiche plus qu’attractive (NAPALM DEATH, SHINING (Norvège), GOROD, etc.) et ce soir promet d’être de toutes évidences une bien belle clôture à cet évènement.
La fréquentation, somme toute relative, ne présageait en rien de la qualité du show.
C’est donc dans une atmosphère plutôt calme, voire même planante que les hostilités ont débuté et nous ont happé irrémédiablement.
La soirée commence bien avec cette jolie surprise que les NEGURA BUNGET m’ont réservé, celle de me bluffer et me faire oublier toutes les appréhensions que j’avais à leur encontre. Si comme tout le monde le sait l’univers des roumains est assez atmosphérique et folklorique, il n’en est pas pour autant une curiosité pour tous. Assister à une de leurs prestations live aura été une chance pour moi de ne pas passer à côté d’une certaine audace.
Outre les instruments folkloriques et percussions improvisées le show va s’envelopper de la sonorité d’une trompette donnant à elle seule une autre dimension au set.
Les protagonistes sont habités par le jeu et le show prend des allures de cérémonies où vont s’enchaîner des incantations de plus en plus possédées.
La prestation spontanée, sans artifices ou jeu de scène quelconque lui donne une allure de bête indomptable et le travers sauvage du groupe lui concède un charisme primitif mais non moins attractif.
Malgré un chant parfois trop démonstratif on est vite happé par l’accent Black du groupe nous faisant oublier les petites disgrâces vocales du frontman. (8/10)
Et comme une surprise n’arrive jamais seule, voilà la deuxième. Même si pour NEGURA BUNGET ceux qui me connaissent bien se doutaient avec évidence que ma forte attirance pour le Black Metal allait l’emporter, il n’en était pas de même pour TWILIGHT OF THE GODS. J’aurais plutôt crié : tous aux abris, encore des warriors du Heavy, des gros bras aux cordes vocales de … (stop j’arrête là je vais me faire lyncher), bref je suis tombée amoureuse de ce set.
Les messieurs ont entamé leur show de manière magistrale sans pour autant se prendre pour JUDAS PRIEST. Et pourtant … non, évidemment ils n’en ont pas la carrure, il faut du temps avant que l’élève ne dépasse le maître si tenté de penser que cela puisse arriver un jour. Mais, et oui il y a un « mais », les rouages du genre sont acquis, l’efficacité et les riffs porteurs sont perceptibles dès le début.
L’énergie est communicative et tous les musiciens sont en parfaite communion entre eux et avec le public. L’échange est riche, les points se lèvent et l’on reprend en chœurs des refrains dont on ne connaissait même pas l’existence deux heures avant.
Le son est d’une propreté sans failles ce qui nous permet alors de déguster la précision du jeu des musiciens qui semblent prendre un pied incroyable.
Vous n’en êtes qu’à vos débuts messieurs ? Sachez dès lors que je ne conseillerais que vivement que l’on vous suive de près. (9/10)
En fervente fan du combo Grec (ROTTING CHRIST), je ne vois pas vraiment ce que j’attendais de plus de cette prestation. Probablement rien d’autre qu’un nouveau plaisir immense de les revoir et entendre. La petitesse de L’Etage me permettait en tout cas de me hisser au plus près afin de joindre l’utile à l’agréable et pouvoir scruter au plus près les guerriers à l’œuvre.
Je dois bien avouer que la proximité offre une tout autre dimension au spectacle.
Quand bien même l’heure du casse-croûte m’a fait rater le début du set je m’aperçois très vite que nos hommes se sont déchaînés d’entrée de jeu à en juger par la sueur qui perle déjà sur leur front. Régalez-vous les filles, ce soir c’est aussi « soirée tee-shirts mouillés » et vous allez admirer les pectoraux des athlètes qui se battent avec férocité pour faire de leur art un instant glorieux.
Malheureusement l’ensemble souffrira quelque peu d’un son aléatoire et nous donnera bien du mal parfois à pénétrer réellement certains morceaux allant même jusqu’à nous faire douter du titre dont il s’agit. (8/10)
Comment vous dire …
Je ne sais pas très bien par où commencer.
Bon et bien WARDRUNA c’est comme assister à un festival de musique du monde en plein cœur d’un antre fumant des enfers. C’est « WTF » comme disent les petits jeunes aujourd’hui.
Au début on se dit : wahou la belle intro que voilà.
Puis on s’interroge : elle n’est pas un peu longue cette intro ?
Soulagé on réalise : ah mais non c’était un morceau instrumental, génial, c’est super beau. Transporté, il faut l’avouer, on poursuit l’audience, confiant. Mais en définitive on percute que tout le concert va être dans la même lignée.
Pourvu d’une riche instrumentation, d’une panoplie d’instruments folkloriques impossibles à énumérer, la troupe (pas moins de sept sur scène, dont deux femmes) va s’exécuter avec calme, sérieux, imperturbable si ce n’est le réglage des retours qui chiffonne le grand druide (frontman) qui paraît très mécontent. On a frôlé le mauvais sort avec une boulette comme ça.
Leur cérémonie est intense, peuplé de légendes à n’en point douter. Ils parviennent à force de patience à séduire le public qui était dubitatif sur les deux premiers ouvrages. Il faut bien admettre que leur musique nous emmène loin, nous transporte dans des contrés éloignées de tout univers électrique. Malgré tout nous sommes séduits.
Toutefois, trop point n’en faut, on est quasi hors sujet malgré cette beauté indéniable et la magie opérante. (6/10)
Rien de nouveau du côté des TREPALIUM. Toujours la même envie furieuse d’être au plus près de son public, de ses admirateurs venus en masse pour slammer avec nos Français un brin barré.
Il sera parfaitement inutile de me blâmer pour l’absence d’article sur le reste de la soirée étant donné que je n’y ai point assisté. La cause : les groupes qui restaient ne suscitaient absolument pas mon intérêt, mis à part CORONER. HAIL OF BULLETS ne m’aura pas retenu avec un premier titre sans plus et la clôture de cette soirée étant faite par un VOIGHT KAMPFF local (vu au Motocultor 2013) je ferais l’impasse sur la fin de l’affiche. (7/10)
En guise de conclusion je serais brève. Ce fut une excellente soirée adoptant une cadence réglée comme du papier à musique. Seul bémol : petit manque d’éclectisme dans l’affiche, mais la qualité nous aura fait oublier ce petit sectarisme.
Ajouté : Samedi 02 Août 2014 Live Reporteur : Line44 Score : Lien en relation: Garmonbozia Inc. Hits: 11829
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