KELLS (FRA) - L'Abordage à Evreux (20/04/13)
Groupes Présents au concert : ARTAMEN BURN (FRA), THE NATION'S BREAKDOWN (FRA), ROZZ (FRA), THE DALI THUNDERING CONCEPT (FRA), LOST OPERA (FRA), PRIMAL AGE (FRA), KELLS (FRA),
Date du Concert : samedi 20 avril 2013
Lieu du Concert : L’Abordage (Evreux, France)
Organisé par : L’association Au Cœur Du Metal-ACDM
Belle affiche que nous offre ce soir l’Association ACDM qui fête sa 10ème édition, un bel exploit pour un festoch régional. Une vitrine éclairée pour les groupes normands, et aussi pour les parisiens ! KELLS en tête (de lyon) d’affiche, belle opportunité de voir sur scène le groupe qui a assuré une tournée européenne pour promouvoir son Neo-Metal Symphonique, qui s’est produit au Raismesfest, qui a ouvert pour EPICA, TARJA TURUNEN, LEAVES’EYES… mazette ! Quel CV… ça donne envie de leur offrir une belle place dans notre Webzine… Allons ! Levons l’ancre et partons à l’abordage de ces groupes, toutes voiles déployées aux couleurs du Punk Rock, Hardcore, Metal Symphonique. En pays normand, ce soir il sera aussi beaucoup question de la marée noire attendue le 08/05/2013 au port du Havre avec SEPULTURA qui va dégazer au Festival Full Metal Cruise. Planquez les mouettes !
Pat, du groupe KELLS, m’indique que leur mini-bus a rencontré des difficultés de circulation du côté de Paris et qu’ils sont arrivés avec du retard sur Evreux, à peine le temps de se préparer techniquement avant que le premier groupe ne monte sur scène. Virginie, la front-woman, est également sous la douche, je passerai donc après que le sèche-cheveux ait fait son office. L’interview prévue aura donc un peu de retard.
Le temps pour moi d’aller dans la salle où ARTAMEN BURN ouvre le bal, avec, sur leur carnet, des bonnes notes de Punk Rock décomplexé avec toute l’énergie de leur jeunesse. Le set est court, le point est marqué par un ace tonique, et sans rappel.
Je quitte la salle pour me rendre dans la loge de KELLS où je retrouve tout le groupe, et tout particulièrement une Virginie, lovée dans un fauteuil de velours rouge, image d’une petite fille sortie d’un conte d’Andersen, la petite fille aux allumettes, qui mettra le feu aux planches dans quelques heures. Vous trouverez sur notre site l’intégralité de l’interview accordée par KELLS.
Je reviens dans la salle lors de la prestation de THE DALI THUNDERING CONCEPT, groupe parisien de Metal Hardcore, qui sera rejoint pour un titre par le chanteur de THE NATION’S BREAKDOWN. Mais je n’ai pas assez de recul pour donner un avis, prenant le train en marche… il faudra être à l’heure au prochain arrêt. Je devine un frémissement dans la salle, le public est venu soutenir un combo habitué du Festival ACDM, j’ai nommé LOST OPERA. Ils reviennent pour cette 10éme édition, avec, au programme un niveau line-up, le tournage d’un clip live et des nouveaux morceaux à roder. Le visuel du set est soigné par un backdrop déployé sous un éclairage à dominante rouge. Un Metal Symphonique de haute volée, avec un chanteur occupant tout l’espace, allant au-devant de ces fans. « Razielle » ouvre le set, suivi du titre éponyme « Lost Opéra ». Un titre en français sera interprété « Sombres Peines ». Le guitariste est la mascotte des fans du premier rang, les soli sont fortement encouragés. Le claviériste donne de l’ampleur à certains morceaux. LOST OPERA réussit à fédérer le public, tout le monde a déserté le bar, c’est un gage de réussite, assurément. Le set se termine sur « Xenocide » avec le sentiment d’un set bien mené, et efficace.
PRIMAL AGE, l’expérience du Metal Hardcore labellisé Haut-Normand, qui ne demande qu’à bomber le torse et aller terrasser les contrées voisines, et lointaines, au pays du soleil levant. En effet, le chanteur annonce quelques dates au Japon, et invite le public à se faire hara-kiri en allant au stand merchandising, le voyage n’est pas donné… « While Real Problems ». Le concert est lancé par « Fire » « Hand Of Hope ». Des samples introduiront plusieurs titres, en milieu de set, dont « End Child », « Suicide ». Interprétation rageuse, les ingrédients du Hardcore sont tous là, de l’énergie à revendre pour PRIMAL AGE en véritables routiers de ce genre musical.
Pat, en m’accueillant pour l’interview de KELLS en fin d’après-midi, m’avait fait part de quelques craintes par rapport au manque de temps pour optimiser techniquement leur set de ce soir. Il avait raison le gaillard. Au moins trente minutes on était nécessaire pour caler les derniers réglages du son. Suffisamment de temps pour casser la dynamique, la fluidité jusque-là observées dans l’enchaînement des groupes. De nombreux va-et-vient entre musiciens et techniciens. Laurent, le bassiste, ne perd pas son flegme : « Cool, mec, c’est ça le Rock’n’Roll ». Le set de KELLS sera légèrement raboté, mais pas saboté pour autant, pas le genre de la maison, trop respectueuse de son public. Nous aurons même ce soir le privilège d’écouter pour ainsi dire la quasi-totalité des titres du dernier album Anachromie, en ouvrant avec « Bleu », pour enchaîner sur « Se Taire » avec les grunts de Virginie contrastant avec son chant clair. Virginie, qui, d’entrée de jeu, va réchauffer la salle qui avait eu le temps de tiédir pendant les ultimes réglages, invitant les normands à se faire entendre, en dignes descendants des guerriers de la guerre de Cent Ans. Ce petit bout de femme, d’une courte robe blanche vêtue, bouscule l’image d’une Virginie virginale pour se révéler en Virgile dans sa toge virile à déclamer des poèmes néotériques.
Quelques notes d’inspiration orientale avec « Illusion d’Une Aire ». Je découvre sur scène un morceau que j’affectionne tout particulièrement : « L’Heure que le Temps Va Figer », et comme d’autres festivaliers, un titre qui fait souvent l’unanimité « Le Manège Déchanté ». Pat nous assène ses riffs puissants consacrant leur troisième album comme étant le plus énergique, tout en conservant un relief par ses phases mélodiques, le tout modulé par le chant de Virginie qui sait doser ses interventions Death/clean, démarche fédératrice. KELLS préserve tout son exotisme avec ses textes en français, et il faut se pencher de plus près sur ces paroles pour y apprécier la musicalité des rimes, la force des mots, miroirs des sentiments les plus intimes, comme sur « L’Echo ». Kevin, sur son solo de batterie, se révèle un technicien de qualité, le fruit d’un travail acharné, une technique qui ne se veut pas trop académique. La section rythmique va de pair avec le compère Laurent qui fait l’affaire des photographes par des postures ad’hoc aussi expressives que les locutions du capitaine Haddock. Le set se terminera par deux titres extraits de l’album Lueurs. Les échanges avec les fans se poursuivront sur le stand KELLS pour une série de dédicaces.
KELLS, un groupe qui démontre que rien n’est jamais acquis, et qu’après les formidables opportunités de grandes scènes européennes, il faut savoir reprendre la route pour aller au-devant des fans dans des régions faiblement estampillées Metal, et ça mérite d’être salué et encouragé.
Ajouté : Mercredi 22 Mai 2013 Live Reporteur : Le Patriarche Score : Lien en relation: Kells website Hits: 15113
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