SHINING (se) - IV - The Eerie Cold (2005)
Label : Avantgarde Music
Sortie du Scud : 20 février 2005
Pays : Suède
Genre : Depress Black Metal
Type : Album
Playtime : 6 Titres - 40 Mins
Il est considéré comme une icône iconoclaste. Il se plait à boire une « partie de lui » (cf. interview Avril 2007 à lire ICI). Ses enfantements sont à chaque fois un signe terrible de mépris. Il délivre régulièrement des chapitres, comme pour écrire une apologie dont il serait l’unique instigateur. Il s’agit de Niklas Kvarforth. Ce personnage si ambigu qu’il passerait presque pour dérangé. Leader charismatique de SHINING, considéré par beaucoup en compagnie de SILENCER et XASTHUR comme fer de lance du mouvement Black dépressif, Kvarforth ne se permet pour autant aucun relâchement. Il est en constante recherche de moyens pour exprimer du mieux possible son angoisse, n’hésitant pas à inclure des éléments plus « jazzy » dans sa musique. Je parle de lui à la troisième personne, j’en oublierai presque qu’il était entouré de John Doe (guitares), de Phil Cirone (basse et claviers) et du légendaire Hellhammer (batterie) au moment de livrer le quatrième tome de son roman, intitulé IV - The Eerie Cold.
Il démarre justement de manière bien inattendue. Quand une voix semblable à celle d’un « fucking fat american brother » entame un invraisemblable soliloque. Euh, j’aurais pas acheté le dernier OUTKAST là ? Non non, ça parle bien de SHINING. Preuve en est, lorsque l’ambiance « west side » laisse brutalement place à la « cold & swedish attitude ». Les guitares lancinantes rugissent, les fûts martèlent et Kvarforth peste, rage de tout son être. Les deux titres premiers sont dans une veine Black Metal très prononcée bien que j’ai déjà trouvé les ambiances des suédois beaucoup plus inaccessibles à des oreilles mal préparées. Puis IV - The Eerie Cold entame son premier virage avec « Någonting Är Jävligt Fel ». Ca roxxx dans la chaumière ! Cette piste, au delà d’être bonne, est surtout d’une profondeur abyssale. Le malaise selon SHINING est à son comble. Un arrangement dissociable de l’artifice, procuré par un chant plus torturé que jamais, évoquant sur la fin le sieur Nattramn (de SILENCER justement) dont les hurlements suffisent à vous faire courber l’échine. A part un intitulé très clair, « Eradication Of Condition » n’apporte rien de nouveau. Par contre, il vous faudra des nerfs en béton armé pour résister à la mélancolie maladive de « The Eerie Cold » qui, sur ce coup, porte bien son nom. Cette sortie se finit en apothéose avec un « Claws Of Perdition » rageur et subtil où se côtoient passages rentres-dedans et notes planantes du plus bel effet optimisées par un solis Heavy fortuit. Avant d’exercer un flashback avec un nouveau monologue, beaucoup moins optimiste cette fois avec des envies « d’un monde meilleur », « d’échappatoires », de « punitions qui se perpétuent » et ponctué d’un « cette confession ne signifiais rien ».
Une conclusion forte pour un album riche, rien de meilleur. Je déplore néanmoins que les claviers aient étés mis plus en retrait par rapport à III - Angst, Självdestruktivitetens Emissarie car le combo à déjà prouvé qu’il savait les utiliser et à bon escient. Une petite imperfection technique qui ne gâche en rien le bonheur éprouvé à dîner en tête-à-tête avec un Kvarforth plus déchaîné que jamais. Il a su extrapoler ses envies, et c’est tout à son honneur de livrer pareilles confessions. A ce propos, ces confessions, ne signifient-elles vraiment rien ? Rien n’est moins sûr dans le monde de SHINING.
Ajouté : Mercredi 02 Juillet 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Shining Website Hits: 13615
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