D’habitude, avec un nom, un titre d’album et une pochette aussi « clichesques », je passe mon chemin … « La Quête du Pouvoir », « Maître de l’Illusion » … Vous en conviendrez, il est aisé d’imaginer une énième histoire de chevalier parti délivrer tout un peuple innocent sous l’emprise d’un affreux sorcier tout acquis à la cause du Mal ! Mais là, tel un Pierre Menès affirmant que Domenech avait des couilles et des compétences, je dois admettre que je me suis trompé. POWER QUEST et son Master Of Illusion m’ont fait plaisir.
Naïvement, on pourrait d’ailleurs croire que POWER QUEST débarque de nulle part … Il n’en est rien, ce groupe anglo-italien a déjà foulé les mêmes planches que DREAM EVIL, LABYRINTH, HELLOWEEN, ANGRA ou encore FIREWIND. D’où un certain savoir-faire. D’autant que POWER QUEST a eu le temps de s’échauffer sur ses précédents opus, Wings Of Forever, Neverworld et Magic Never Dies.
Le rappel bibliographique étant fait, revenons à l’essentiel : comme je vous le disais, POWER QUEST m’a enchanté. Qu’il est agréable de retrouver la fraîcheur des premiers albums d’HELLOWEEN, SONATA ARCTICA ou EDGUY. Car c’est cette nostalgie là qui s’est emparée de moi.
J’ai retrouvé le EDGUY de Vain Glory Opera (« Civilised »), le SONATA ARCTICA de Silence (« Human Machine »), et je ne peux que m’en réjouir. Seul le dernier AXXIS, Doom Of Destiny, m’a fait cet effet là récemment.
Vous l’aurez compris, POWER QUEST officie dans ce qu’on appelle généralement un bon Power Metal mélodique, le côté « Happy Metal » étant fortement prononcé. Comme dans tous les albums de ce genre, on retrouve des hymnes imparables (« Human Machine » encore, ou « Hearts And Voices »). Et comme dans tous les albums de ce genre, on retrouve des éléments beaucoup moins séduisants (des titres affreusement conventionnels comme « Kings Of Eternity », des claviers 80’s téléphonés sur « Master Of Illusion »). Que les choses soient claires, ne comptez pas sur POWER QUEST pour apporter du sang neuf au Metal. En plus vous n’échapperez pas aux démonstrations guitares/claviers propres au Heavy mélodique (je précise au passage que les gratteux assurent comme des bêtes), ni au chanteur hyper stéréotypé de la même famille que Tony Kakko …
C’est pas grave, quand c’est bon, où est le problème ? Avec un nom de groupe qui inspirerait autre chose que le monde du « Hollywood Dragon Heavy Symphonic Metal », on parlerait sûrement un peu plus de POWER QUEST !