METALLICA (usa) - Metallica (Black Album) (1991)
Label : Vertigo
Sortie du Scud : 13 août 1991
Pays : Etats-Unis
Genre : Heavy Metal
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 62 Mins
Je m’en souviens encore, quand celui qui resterait dans les mémoires en tant que Black Album est sorti, j’étais tout fébrile. Après la bombe monumentale qu’avait été …And Justice For All, j’étais plein d’espoir quand à la suite de la carrière de METALLICA. Donc, quand on m’a prêté la cassette (mais si, vous savez les machins à bande qui allait dans les walkmans… mais si, les machins énormes avec un des casques oranges qu’on prenait pour écouter de la musique en marchant … mais si, le truc qu’on fait quand on doit allé du canapé au frigo en mettant sa console sur pause pour allé chercher un truc à grailler), ma concentration était toute dirigée vers les enceintes et je n’aurais souffert aucune interruption de la part de qui que ce soit. Et là, paf !, je me suis dit que mon pote avait dû se planter de cassette. Ce n’était pas METALLICA que j’écoutais. Y avait bien la voix qui ressemblait, mais c’est tout. Tout ça pour résumer la première impression que j’ai eu. J’ai dû attendre « The Unforgiven » en quatrième position pour commencer à reconnaître le groupe. C’est dire, attendre une ballade pour reconnaître le son d’un groupe de Thrash, faut le faire ! Bon, avec le temps, je me suis fait à cet album. Il n’est pas foncièrement mauvais, mais ce n’était plus le METALLICA que l’on avait connu. C’était un autre groupe. Je l’ai même écouté beaucoup pour jouer de la guitare par-dessus. C’était de loin l’album le plus accessible pour un guitariste pas très talentueux.
Je ne suis pas d’accord pour parler de trahison de METALLICA à ses fans. Le groupe a voulu prendre une direction nouvelle et on ne peut l’en blâmer. Les gens changent en vieillissant, ce qui est normal. La musique aussi. Mais un tel virage sans prévenir, bigre, c’était bien violent ! Alors, oui, il a été à l’origine de la découverte du Metal pour beaucoup. Oui, beaucoup se sont sentis trahis. Mais bon, si on aime, on écoute, si on n’aime pas, on change de crèmerie.
Mais pourquoi est-ce que les fans de la première heure se sont-ils sentis floués par cet album ? Je pense qu’il suffit de mettre « Enter Sandman » pour comprendre. Une guitare claire, on connaissait chez METALLICA, mais aussi consensuelle et propre, non, ça c’était nouveau. Et puis on avait ensuite des morceaux tous taillés pour être diffusés à la radio. Du très normé. Exit le temps des morceaux à rallonge ou même des ballades qui se finissaient par des solos hallucinants. Là, on est dans du très correct. Exit aussi le côté provocateur. On peut donc comprendre que les fans aient été déçus. De là à parler de trahison… faut pas pousser mémé dans les orties, même si elle nous les brise menu menu.
Pour ma part, je retiens de cet album « Enter Sandman ». Même si c’est un titre à portée de tous, il possède quand même une bonne puissance et une bonne ambiance. « The Unforgiven » est une power ballade qui m’a longtemps bercée, mine de rien. Quitte à paraître mou du genou, je citerais aussi « Nothing Else Matter », une ballade émotionnelle à faire pleurer les jeunes filles. Ça doit être mon côté féminin qui ressort. « My Friend Of Misery » possède une intro et un couplet vraiment géniaux. Dommage que le refrain ne soit pas du tout dans la même ambiance et la casse. Sinon « Wherever I May Roam » possède un bon riff sympa, même si le morceau s’épuise vite. Pour le reste, c’est pas mal, mais comme me disait ma prof de bio pendant trois ans sur mes bulletins : « assez bien, peut mieux faire ».
Même si le Black Album divise autant qu’il rassemble, on ne peut nier qu’il faut partie des albums incontournables de la sphère Metal. Et même de la sphère Rock. Mais incontournable ne veut pas forcément dire un des meilleurs.
Ajouté : Lundi 19 Mai 2008 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Metallica Website Hits: 11287
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